"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 5 août 2010

Tu choisiras…


J’ai repensé cette nuit à tous ces pèlerinages à Cotignac avec les pères de famille. Aujourd’hui, les guiboles voudraient bien y retourner, le cœur aussi mais les coronaires ne sont plus d’accord… Les clopes que voulez-vous… Les années se suivaient, jamais pareils. Des fois pour demander des grâces, des fois pour rendre grâce, souvent les deux… Un fils rescapé d’une quadriplégie annoncée, vrai miraculé, une épouse en ènième chimio sans résultat… J’ose pas dire "etc."

Pourquoi je repense à ça ? A cause de cette foutue blogosphère, figurez-vous… Sur le net, j’utilisais ma boîte mail et commandais mes billets de train. Comme tout le monde… Puis, durant ce temps d’oisiveté mélancolique qui a suivi le décès de la femme de ma vie, une relation quelconque m’a conseillé un jour par mel d’aller lire un papier en me donnant le lien. Et de lien en lien j’ai commencé à lire. Puis l’envie m’a pris de poster un commentaire. Et comme un con j’ai fini cette année par créer mon blog…

Parmi les tout premiers blogs dont j’ai suivi la prose, il y avait celui d’Albertine (le premier, celui "où elle était à cheval") Je l’ai suivie quand elle s'est mise sous la bannière du Stello d’Alfred de Vigny. Adossée à une réelle culture littéraire, sa maturité et la variété de ses sujets me plaisaient et la plaçaient en tête de mes blogs favoris. Elle n’était pas naïve Albertine, elle savait notamment qu’elle était un peu la mascotte de cette bande de oufs se reconnaissant sous le label de la Confrérie des Punks à Diplôme définie par Woland (pas celui de Boulgakov, encore que…) et aussi que tenir un blog n’est pas exempt de narcissisme…

Depuis plus d’un mois, "game over". Plus rien. Rien c’est rien, c’est à dire archives vides…
Et hier soir, elle nous écrit. Une dernière fois. Un fruit de Cotignac… Elle a fait ce choix en préliminaires à d’autres sûrement. Quand on va avoir trente ans, quoi de plus normal me direz-vous. Ah bon ? On voit tant de gens qui n’en feront jamais…

Et je ne peux m’empêcher de me remémorer la fin de cette citation que j’ai si souvent rabâchée à mes enfants dès l’adolescence :


"En choisissant, tu cesseras d’être tous les autres hommes que tu aurais pu être"

(Carlos Fuentes – in La mort d’Artemio Cruz)

Puisqu’elle l’a mis en ligne (pour combien de temps, je ne sais pas) vous pourrez lire son dernier papier : http://www.stello-backstage.net/ (les commentaires sont fermés)

Quoi qu’il en soit, savoir qu’il y a autour de nous des jeunes femmes de ce genre (il y en a d’autres…) c’est quand même un sacré petit verre de gnole pour l’Espérance !

Merci pour tout, Albertine. Et bonne route !

2 commentaires:

  1. Je m'associe bien volontiers à votre hommage.

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  2. J'avoue moi aussi avoir commencé mes vagabondages sur la "réacosphère" en débouchant, je ne sais trop comment, sur le blog stello-backstage.
    Bon vent, chère "hussarde"

    Popeye

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