PETITE SYNTHÈSE CHRONOLOGIQUE :
1967 (28 décembre - loi Neuwirth) : Légalisation de la pilule contraceptive.
1972 (24 avril) : mise en place par décret des "centres de planification et éducation familiale".
1974 (4 décembre - loi): Remboursement de la pilule par la Sécurité sociale.
1975 (17 janvier – loi Veil): légalisation de l’avortement.
1982 (loi Roudy) : Remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale.
1988 (par arrêté): Légalisation de la distribution du RU 486 (pilule abortive).
1993 : (loi Neiertz) : Peines d’amendes et de prison pour le délit "d’entrave à l’IVG".
1999 : le NorLevo, "contraceptif d’urgence" appelé aussi «pilule du lendemain" (donc potentiellement abortive) est en vente libre dans les pharmacies.
2000 (6 février – circulaire ministérielle signée Ségolène Royal) : Délivrance du NorLevo aux mineures, sans prescription médicale ou autorisation parentale, notamment dans les établissements scolaires. Mais le 30 juin le Conseil d’Etat juge cette délivrance "contraire à la législation en vigueur".
2001 (loi Martine Aubry): Allongement de 10 à 12 semaines du délai légal de l'IVG.
- Suppression de l’entretien préalable avant IVG.
- Effacement des propositions alternatives à l’IVG dans le livret remis aux femmes.
2004 : revalorisation des forfaits relatifs à l'IVG et mise en place de l'IVG médicamenteuse à domicile.
2007 (septembre): Campagne de sensibilisation du ministère de la Santé pour une "contraception choisie"
2008 (29 octobre): La vice-présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes présente son rapport sur l’accès des femmes à l’IVG. Elle déplore l’accès difficile pour les plus jeunes aux consultations de Planning familial, le coût de la contraception et que l’offre de "soins" relatifs à l'IVG soit très mal réparti sur le territoire. Le rapport formule des recommandations parmi lesquelles :
- Développer la formation du corps médical à la pratique des IVG,
- L'incitation à former des réseaux de santé ville-hôpital pour diffuser la pratique de l‘IVG médicamenteuse en médecine de ville en formant les médecins généralistes,
- L'amélioration du remboursement de certains contraceptifs,
- De donner aux sages-femmes la possibilité de prescrire l’IVG médicamenteuse en établissements de santé et centres de planification,.
2009 (mai - décret): le Planning Familial est autorisé à faire des IVG médicamenteuses. Saluant "cette avancée trop longtemps attendue", le Planning Familial annonce qu’il "continuera de défendre le droit des femmes à disposer de leur corps, parce que c’est leur droit, leur choix et notre liberté à toutes et tous".
2009 (16 juillet): le Conseil constitutionnel rejette l’amendement autorisant les sages-femmes à prescrire le RU 486 (IVG médicamenteuse) ): La vice-présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes (Bérengère Poletti, députée UMP des Ardennes, retenez-là celle là) déclare à la presse :
"Tout est à refaire. C’est vraiment dommage qu’une telle disposition soit retoquée sur la dernière ligne droite, après avoir été validée par les deux chambres (…). Mais nous n’allons pas baisser les bras. C’est une mesure nécessaire pour préserver l’accès à l’IVG "
Selon les dernières statistiques connues :
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En France, le taux de contraception est l'un des plus élevés au monde (seules 5 % des femmes concernées - nubiles non ménopausées - n'utiliseraient aucune méthode contraceptive)
- 60 % des Françaises disent prendre la pilule,
- 20 % disent porter un stérilet,
- 11 % disent avoir recours aux préservatifs.
Et… le nombre annuel d’avortement volontaires (pardon, il faut dire IVG, c’est mieux…) est estimé stable entre 200 000 et 210 000 (dont seulement 16 000 concernant des mineures)
Soit un million d’habitants potentiels passés à la trappe tous les cinq ans…
Pourquoi alors que la contraception est si généralisée ?
"- Sans doute que nombre de femmes n'ont pas une contraception adaptée à leur mode de vie. D'où des ratés." dixit le rapport de la dame Poletti…
Quel rapport avec la situation de détresse (ou les motivations thérapeutiques) prévue par la loi Veil ?
En France (un des pays les plus privilégiés au monde en matière de prophylaxie et de vaccination, d’hygiène et de santé publique, de conditions alimentaires, de prévention et d’éducation sanitaire, de suivi médical, d’accès aux soins, d’aide sociale, etc. ) il y a donc 200 000 cas par an où "le fait d’être enceinte place la femme dans une situation de détresse" (dixit le texte de la loi …) ??
C’est à dire dans une cas de grossesse sur cinq !!
Oui, vous avez bien lu, 1 sur 5 ! Le rapport entre 200 000 avortements (au moins) et 1 034 000, soit le total de ces 200 000 et des 834 000 naissances comptabilisées en France en 2008 (une année record paraît-il, incluant évidemment les DOM-TOM et les sans-papiers…) De qui se fout-on ?
Et maintenant, ceux-là même qui sont toujours aux manettes et contribuent benoîtement depuis 35 ans à planifier administrativement la disparition d’un peuple (génocide ?) nous expliquent tout aussi benoîtement qu’ils ont tout prévu (ils "gèrent"…) :
La population "de souche" va être divisée par deux à l’horizon 2050 (peut-être avant…) Que voulez-vous, c’est comme çà, on n’y peut rien (surtout pas nous qui ne sommes ni responsables ni coupables…) D’ailleurs, çà fera des gros pollueurs en moins… Divisée par deux avec 80% de plus de 70 ans. Mais ne vous inquiétez pas pour les retraites, les allocations dépendance et les soins palliatifs. Ils seront assurés (?) par l’immigration et la diversité qui sont "une chance pour la France"… Tiens ! là, assez curieusement, on reparle de la France. Je croyais qu’il n’y avait que la "République"… Oui, mais c’est logique, c’est pour nous parler d’un truc d’avant considéré comme obsolète et qui n’existe déjà plus pour nos "dirigeants"…
Enfin… Peut-être que je me trompe et qu’il y a une autre explication au choix des mots :
Aux yeux de nos "dirigeants", c’est sans doute "une chance pour la France" car en vertu de notre éthique droitdelhommiste ils estiment ne pas pouvoir priver cette malheureuse du droit à bénéficier de l’euthanasie… Et puis, ils se sentiraient un peu gênés de dire "une chance pour la République" car ils se doutent confusément (confusément, est-ce si sûr ?) que la sacro-sainte "diversité", elle, se moque éperdument des états d’âme, des tabous et des totems de l’espèce de "théologie hors sol" qu’incarne la "République" démocratique, laïque et maternante…
1. En français, "Etre en situation de détresse signifie être sous la menace d'un danger grave et imminent." Où çà commence ? Où çà finit ? La Loi se garde bien de le définir (le pourrait-elle, d’ailleurs avec le "principe de précaution" inscrit dans la Constitution ?) Comme çà, on est tranquille… Mais dans d’autres domaines, voire au moindre fait divers, on n’hésite pas à pondre des milliers de pages pour enculer les mouches. Les députés votent n’importe quoi… CQFD…
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