S’il y a une
chose que l’on ne peut pas reprocher au système Macron, c’est son souci de
redonner un peu de transparence à ses
méthodes d’action. Un début de glasnost quoi !
Mme Sibeth Ndiaye vient d’être promue
Secrétaire d’Etat avec la fonction oh combien visible, de porte-parole du
Gouvernement. C’est donc désormais elle qui fera aux journalistes le
compte-rendu hebdomadaire du Conseil des ministres ; et pas seulement…
Il est vrai
que Mme Sibeth Ndiaye coche toutes les cases permettant (en Fwance) d’accéder aux plus hautes destinées :
- D’abord,
cette dame de 39 balais a non seulement la chance d’être femme, d’être Sénégalaise
d’un beau black qui sied à son teint, mais aussi celle d’être née dans la soie
plutôt que dans le coton : Naissance, enfance et adolescence dans le quartier
de Dakar où se concentrent les instruments du pouvoir, des affaires et de la
vie mondaine. Papa était député et bras droit d’Abdoulaye Wade pour son parti.
Maman a été présidente du Conseil constitutionnel du Sénégal…
- En France depuis
ses années lycée, elle a étudié la philo puis préparé un master en "économie
publique et protection sociale" (diplômée à 28 ans) et, surtout, elle a rentabilisé ses années d’études :
- Elle a milité
activement à l’UNEF (of course), ce qui lui a permis de siéger
durant cinq ans au Conseil d’administration de la MNEF… Et c’est parti :
- A 23 ans,
adhésion au PS "en réaction au 21 avril" ; à 29 ans, chef du
service presse du Pdt du Conseil général du 9-3 (Bartolone) ; à
30 ans, nommée par Martine Aubry secrétaire nationale du PS pour la petite
enfance ; à 31 ans, chargée de mission presse et communication au cabinet
du ministre du "redressement productif". Là se situe le coup de bol :
Quand Montebourg est viré, débarque Macron qui… se la garde et l’intégrera
à son "premier cercle" !
- Quand le
Cyborg entre à l’Elysée, elle devient conseillère presse pour les affaires
nationales auprès du chargé de la communication du Château… On notera que,
durant tout son parcours antérieur jusqu’aux cabinets de Bercy inclus, elle n’était
que Sénégalaise. Ce n’est qu’à 38
ans, un an avant d’intégrer les services de l’Elysée, qu’elle a opportunément acquis
la (double) nationalité par naturalisation. Pour vaquer dans les
allées des plus hauts sommets de l’Etat, dans ce pays territoire au fond
de sauce encore indécrottablement franchouille, ça fait quand-même mieux dans
le tableau…
- Depuis,
elle verrouille… C’est sa grande
spécialité. C’est elle qui, malgré l'opposition de l'association de la presse
présidentielle, a déménagé la salle de presse de l'Élysée, ouverte à tous les
vents depuis Giscard ; elle qui choisit les journalistes accrédités pour
les déplacements ; elle qui tance et menace les rédactions quand un
article ne convient pas… ; et elle,
bien sûr, qui a pris le dessus sur l’inexistant guignol de Cour Bruno
Roger-Petit…
On se
souvient des remous suscités par son SMS adressé à un journaliste au sujet du
décès de Simone Veil : « - Yes,
la meuf est dead » Elle affirme que c’est un faux. Peut-être mais bon.
C’est quand-même un petit bijou, une phrase ciselée par une communicante de métier pour atteindre la cible, c’est-à-dire, tout à
la fois, faire le buzz et être
comprise par l’ensemble du panel de prospects : l’adverbe d’accroche et le complément d’objet
direct sont en anglais, l’article défini du sujet et le verbe sont en français,
et le sujet, enfin, est en verlan-banlieue… Bref, une phrase exprimée dans un sabir
magnifique, novlangue véhiculaire, néo-vernaculaire, apte à répondre (??) aux vœux
des gilets jaunes en proposant un langage commun aux zélites et aux sans-dents
de toutes origines !
Mais je m’égare…
La voilà
donc secrétaire d’État et porte-parole du Gouvernement. Et revoilà mon titre :
transparence ! Oui, sa nomination vient nous montrer que la Macronie ne
veut rien nous cacher !
- D’abord,
parmi d’autres, cette nomination nous confirme, après l’inexistence du
Parlement, l’inexistence du Gouvernement dans le "nouveau monde". Désormais,
la responsabilité de l’exécutif vis-à-vis de la représentation élue est une
fiction validée : le mode de désignation des ministres confirme officiellement,
s’il en était encore besoin, que le Gouvernement n’est plus qu’un service
administratif de collaborateurs nommés
et révoqués par le Cyborg et placés sous son autorité directe. L’inutilité du
poste de Premier Ministre, simple commis de bureau évanescent, est désormais actée,
sinon en droit du moins en fait…
- Ensuite et
surtout, en nommant "porte-parole du Gouvernement" une personne, à la
fois femme, "diverse" et Française "de papier", qui a
déclaré : "- Pour protéger le
Président, j’assume parfaitement de mentir. ", la Macronie a décidé de
ne plus rien nous cacher quant à ses objectifs !
Après Taubira et Belkacem, il fallait bien ça. C'est la France "Black-Beur" (on n'a plus besoin des Blancs, sauf éventuellement pour payer taxes et impôts). Mais le prétendu Grand Remplacement est évidemment un fantasme, et en voilà une nouvelle preuve ...
RépondreSupprimer