Manifestation
de sans-papiers à Paris (sans doute dix avec distanciation sociale)
Qui me
fera croire que les clandestins, pardon les "sans-papiers",
tous seuls comme des grands, veillent scrupuleusement à grapher leurs
banderoles en écriture inclusive ? Ce pourrait être, il est vrai,
une preuve irréfutable de leur souci d’intégration à la société
française ! (euh… celle d’aujourd’hui, dit-on) Perso, j’ai des
doutes…
Mais
cela m’a au moins donné un petit moment assez jouissif (à mon âge, on se
contente de peu) Tout en sirotant mon café devant mes montagnes, moi qui suis
un "visuel", je me suis représenté la scène ; imaginée avec
force détails, travellings et gros plans :
Avant
le départ du cortège, le spectacle offert, avec taches d’encre et bombes à
peinture, par une grappe de leucodermes, groupies antifa, chaisières de
paroisses ou de chez EuEuèLVé, de gouines et autres genres, souvent du
genre à se faire mettre le samedi soir par tous les vérolés du Congo… Une grappe
d’icelles, donc, courbée sur l’ouvrage, en train de calligraphier
laborieusement en respectant consciencieusement leur orthographe, les
banderoles qu’elles vont offrir gratos aux manifestants amusés n’en ayant rien
à foutre…
Cette
rêverie fut pour moi un moment de doux bonheur…