Non !
Je n’ai pas pu m’empêcher ! Il a fallu que je l’encadre. Dans un cadre
Empire/Restauration XIX° acheté tout exprès pour la peau des fesses chez un
antiquaire. Il me la fallait… Oui, bien en vue sur le manteau marmoréen de la
cheminée Louis XV, à côté du cadre acheté aux puces, écrin de la tapisserie où ma
voisine de palier au pull mohair effiloché a eu la gentillesse de me broder au
point de croix pour mon anniversaire "Rêve métissé d’un éternel futur" ;
à côté du mérou en céramique de Vallauris vernissée aubergine, cadeau d’une
concierge moustachue pour ma première communion, avec dans sa gueule ouverte
aux muqueuses rose kitch l’ampoule 40W encroûtée de 57 ans de poussières. Et,
bien sûr, les bâtonnets d’encens qui vont avec toussa, histoire de faire
interculturel mine de rien…
Où en
étais-je ? Oui. Comprenez-moi ! Regardez cette tronche !
Agrandissez, regardez-là de près. L’incarnation parfaite du benêt content de
lui ; sûr de plaire aux dames ; content de tangenter son seuil d’incompétence
(par au-dessus,
tangenter le seuil, par au-dessus…), il y est arrivé ! Regardez bien, il a tout
pour lui : juste ce qu’il faut de barbe bien nette comme-il-est-de-bon-ton-maintenant-pour-faire-moderne,
de l’épaisseur du peigne à poux glissé entre peau et lame pour ne pas se couper ;
la chemise bleue pour la lumière à la télé et le sourire automatique Sanogyl.
Le benêt content de lui. Il est arrivé !
Polichinelle
fabriqué de toute pièce et mis sur l’estrade par la mitterrandie dans le cadre
de la manip’ quand il s’est agi de détourner le peuple du Grand Soir pour l’entuber avec Droidlhom™
plus pratique d’usage, Polichinelle il est, Polichinelle il restera.
On l’a mis à
la tête du Parti. Tout à fait le genre de mec fait pour ça ; il ne gênera
pas et répond parfaitement au cahier des charges du socialisme fwançais depuis
que celui-ci a commencé à partir en couilles : "Pour que rien ne
change, mettre des mous incompétents à tous les étages." Oui, à tous les
étages…
Sûr qu’il
doit garder dans sa poche et relire souvent pour se donner du courage les mots du
taré, incarnation sur pattes du mépris friqué et suffisant, qui assurait déjà ses fins de
mois il y a plus de 25 ans. Pierre Bergé, donc, qui déclarait alors : "Harlem Désir est un des moments de la
conscience humaine. Il est aussi un des moments de l'honneur de la France"…
Pourquoi je
vous cause de ça ?
Parce que
pour détourner le bon peuple du cas-huzac et compagnie autant que pour sortir la
Fwance du merdier de la récession, de la désindustrialisation, du chômage, de
la banqueroute, de la montée des divisions sociétales, etc. Harlem Désir n’a
rien trouvé de mieux à sortir de son petit chapeau que… l’organisation d’un
référendum.
Bien sûr,
dans cette situation catastrophique où nous sommes, situation qui, dans tous ses aspects (dette, finance, fiscalité, société,
privilèges, vivre-ensemble, autisme des élites, impuissance de l’exécutif, etc.), est en tous points comparable à celle de 1788, il n’est pas
question de consulter les Français sur les réformes du modèle social, de l’Etat, de la justice, du Code Civil (du mariage), et ne parlons surtout pas de l’Euro…
Non ! Il faut s'en remettre au
peuple français en organisant une grand-messe référendaire sur… la
moralisation de la vie publique !
Un
référendum avec tout un tas de questions telles que le "non-cumul des
mandats", le "contrôle du patrimoine des élus" pour mobiliser le peuple ! Le PS devait
être "d'une détermination totale
pour mettre en œuvre des mesures d'assainissement politiques"…
Ouais. Si
1789 ne le rattrape pas avant…
Mais je suis
parti trop vite en me foutant de la gueule de ce cher Harlem. Il n’est pas si
con que ça : Pendant qu’il annonçait son projet de référendum devant un
parterre de "nouveaux adhérents" du Parti (on en trouve encore), une dizaine de ses porte-flingues
députés commettaient une tribune dans le Monde appelant un référendum à "choix
multiples" avec un tas de question assurées de recueillir du 75% de oui et…
le dwoit de vote des étrangers au milieu…
"Si ces réformes rencontraient trop
d'obstacles, le président de la République pourrait mobiliser le peuple, pour
concrétiser plusieurs attentes fortes et demander par référendum les avancées
que la droite refuserait au Parlement"