"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

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samedi 10 juin 2017

Dilemme dans l’isoloir : analyse d’un cas concret…



Bon. Demain faudra y aller… Le résultat "global" (je n’ai pas dit mondial) est déjà connu… dit-on. Bien sûr, qu’elles soient encore jeunottes ou déjà bien blettes, les têtes coiffées du nouveau Parti Unique qui-vient-de-sortir bénéficient du naïf engouement des acurabas. Lesquels, tellement exaspérés par les sortants, ne voient pas qu’ils marchent dans un système de "candidats officiels" d’un genre et d’une ampleur qu’on n’avait plus vu depuis le second Empire. Toutefois, ce résultat global ne sera que l’addition de 577 résultats locaux issus pour la plupart de vrais foutoirs. Ce qui se passe dans les plus emblématiques (Valls, NKM, Najat, etc.) nous est narré avec gourmandise mais, au point où nous en sommes, je m’en fous. C’est à peu près partout pareil, chez moi comme ailleurs. Prenons donc le mien comme exemple :

Circonscription urbaine assez banale sans aucune tête d’affiche de pointure plus que locale, mélange de bourgeoisie centre-ville, de boboïsme et d’alternatif, globalement nettement à gauche… Le député sortant, PS, adjoint de Collomb à la mairie, ne se représente pas après deux mandats. 19 candidatures déclarées, le maximum constaté dans le département. 

Commençons par ceux qui peuvent espérer figurer au second tour :
- H., Candidat En marche ! ci-devant PS de la bande à Collomb.
- Une candidate de gauche-gauche qui sera soit E., une inconnue de la France insoumise de Mélenchon soit N. "divers gauche solidaire", maire d’arrondissement bien implantée, soutenue par le PC, Benoît Hamon et le Parti Pirate… Le PS ayant disparu des écrans radars.
- L., candidate Les Républicains.

Ajoutons ensuite ceux qui sont susceptibles de faire leurs 5% :
- D., lui aussi maire d’arrondissement bien implanté, candidat avec l’étiquette UDI.
- Eventuellement (mais rien n’est moins sûr ici) le candidat du FN, voire celui de EELV…

Pour compléter le panier, nous avons des candidats de Debout la France, du PCD de Poisson, de l’UPR d’Asselineau, du SIEL, de Lutte Ouvrière, d’un parti "animaliste" ainsi que 6 divers, divers gauche, écolos, décroissants ou indéterminés dont 4 n’ont pas diffusé de professions de foi…

Je fais quoi, moi là-dedans ?
Analysons. Bien sûr, vu qu’on se connaît (^^), je ne perdrai pas mon temps à vous expliquer pourquoi je ne voterai en aucun cas pour ceux que je n’évoquerai plus ci-dessous !

- L. tout d’abord : Une blonde élégante qui se dit réaliste, moderne et innovante. Elue locale d’opposition depuis huit ans dont je n’ai découvert l’existence qu’en 2016 quand elle a commencé à se faire voir dans la perspective de demain. Pas un mot de sa part, même entre les lignes, ni sur l’immigration ni sur l’éducation… La parfaite LR propre sur elle comme on les aime à Bordeaux. Voter pour elle offrirait comme seul espoir d’éviter un duel de second tour entre la gauche-gauche et le Parti Unique au profit d’un duel Parti Unique contre Parti Unique ! L’affaire étant jouée d’avance, ne reste donc que le vote de "conviction" en essayant autant que faire se peut que ce soit un vote un tout petit peu "utile"…
- D’autre part, autant par conviction que par souci d’utilité, il est exclu pour moi, ici et cette fois-ci, de voter FN. Cela relèverait désormais de l’acharnement thérapeutique ; laissons faire la nature…
- Reste le cas de D. C’est un type bien que j’aie pu observer de près durant la magnifique campagne des municipales aux côtés de Charles Million en 2001. Il y avait emporté son arrondissement et l’a gardé depuis. C’est un homme aux fondamentaux solides. Ostracisé comme milloniste par l’UMP, il a certes intégré l’UDI, mais pour garder son indépendance. N’oublions pas, en effet, que ce sigle n’est qu’un syndicat de notables à l’image de l’UDF d’avant Bayrou. J’avoue avoir été très tenté de voter pour lui, et pas seulement par nostalgie d’ancien combattant. Mais je ne le ferai pas.

En effet, sous l’effet conjugué de l’air du temps et de l’abstention (règle des 12,5% des inscrits) il ne sera en aucun cas au second tour. Ma voix en sa faveur aura alors servi à quoi ? – Uniquement et seulement à renforcer le poids statistique de l’UDI. C’est-à-dire, pratiquement, à conforter le poids relatif de "la ligne Lagarde" et il n’en est pas question !

Alors quoi ?

Eh bien j’ai décidé de glisser dans l’urne le bulletin du candidat PCD par envie de rendre service. Avec l’espoir ténu que ça les aidera à faire 1% des voix dans au moins cinquante circonscriptions pour bénéficier eux aussi du financement public des partis…
Et au second tour j’ai bien l’intention d’accroître le score des abstentionnistes…

Il n’y a rien d’autre à dire sur le sujet…

mercredi 1 mars 2017

Radio-Paris ment. Ici Sablé-sur-Sarthe…



Comme il fallait s’y attendre, depuis midi trente, c’est le chœur des indignés relayés à l’envie "dans le poste"… Gageons que nous en serons saturés ce soir au "vingt heures". Que ce soit sur TF1-Macron, France2-Hamon, BFMacronTV, etc.

- Bien sûr, devant la "sortie" comme-par-hasard par le Canard enchaîné de cette "anecdote" montée en mayonnaise qui n’était depuis longtemps plus d’actualité dans son cas et toujours répandue aujourd’hui chez les parlementaires (au moins jusqu’en janvier…), déstabilisé, en état de quasi sidération, Fillon a eu tort d’annoncer sur le champ qu’il renoncerait en cas de mise en examen. Le truc à donner les clefs à ceux qui veulent sa peau… On n’a pas fini de la lui ressortir celle-là ! Il ne respecte pas ses engagements ! A l’évidence, Macron, lui, n’a pas ce problème puisqu’il n’en prend aucun…
- Mais bien sûr aussi, il a parfaitement raison d’avoir changé d’avis devant les faits ! Et les faits sont patents : Le comportement du Parquet et tout l’environnement de cette affaire militent à nous convaincre qu’il s’agit d’une manœuvre organisée pour éliminer par tous les moyens le seul obstacle au maintien des sortants aux affaires ; que l’adversaire de Marine Le Pen au second tour soit Macron ou Hamon importe peu puisque l’un comme l’autre auront besoin des sortants pour gouverner (avec les sièges et les postes qui vont avec…) Et, au-delà du justiciable Fillon, cette manœuvre de l’Etat profond digne de la Maffia vise concrètement, avant tout à exclure purement et simplement du suffrage un pan entier et possiblement majoritaire des électeurs qui le gênent…  Il est donc de son devoir de tenir, de résister. Et quand je dis résister, c’est dans le sens de résistance au régime de Vichy…  
- Tous les autres candidats comme les membres du Gouvernement et même l’inaudible Pédalonaute entre la poire et le fromage Mickey et le Grand Orient ont pu se draper dans leur indignité en rappelant "l’indépendance de la Justice". Ils ont beau jeu de le rappeler et on peut espérer qu’ils ont raison (hum…)
Ils ont beau jeu car l’acuraba lambda ne fait pas la différence entre le Parquet et le juge du siège…  Et plus encore que les Parquets ordinaires, le fameux "Parquet National Financier" est non seulement par nature mais surtout par sa construction même et sa composition entièrement à la botte du Garde des sceaux, donc d’Urvoas, donc de Cazeneuve, donc de l’Elysée… Ayant pour raison d’être officielle une compétence exclusive sur "les affaires financières d’une grande complexité", après s’être saisi sur le champ avec gourmandise d’une info de journal satirique, il transmet aux juges d’instruction juste après le début du dépôt des… parrainages. Et trois jours après (soit quasiment dans l’heure compte tenu de l’encombrement des greffes) ces magistrats ont convoqué le suspect présumé pour lui notifier, le cas échéant, une mise en examen… Certes, c’est peut-être (oui, peut-être) par souci d’indépendance, que la convoc’ est prévue le 15 mars. Quinze jours de campagne pourrie d’avance par cet épée de Damoclès, donc. Mais aussi 48 h avant la clôture du dépôt des 500 parrainages valides pour… pouvoir se retourner, hein ?

Mais bon. Je m’égare car je voulais au départ seulement tailler un costume à un et un seul des personnages qui s’indignent depuis midi et demi : C’est Bruno Le Maire.
Car voyez-vous, cette incarnation du renouveau pour que demain soit comme aujourd’hui et qu’il-faudrait-pas-qu’on-l’oublie a tenu à faire savoir qu’il avait des principes. Oui, c’est une putain de news tu vois…
Bruno, donc, a fait savoir urbi et orbi par un touïtte avoir démissionné de ses fonctions auprès de François Fillon, au nom du "respect de la parole donnée". Toussa parce que ce dernier a renoncé à se retirer malgré ce qu’il avait promis en cas de mise en examen. Jacques de Guillebon a écrit que "la bourgeoisie a des principes mais pas de coutumes"… Je me demande si Bruno est fait pour faire de la politique…

Ah oui ! J’apprends aussi que l’UDI a annoncé suspendre sa participation à la campagne de Fillon. Hormis le fait que je ne sais pas trop si ce sera une grosse perte, cela ne me surprend pas. C’est farpaîtement dans la ligne de ce conglomérat échafaudé en son temps par Jean-Louis Borloo : Le premier de leurs fondamentaux a toujours résidé dans le coïtus interruptus…  

lundi 28 septembre 2015

"La Région saute sur Pamiers"…



C’est n’importe quoi mais c’est comme ça.

Et ce n’est pas fini. Les prochaines élections régionales nous en préparent sûrement quelques autres biens plus gratinées… Aujourd’hui, ce sont Les Républicains qui font le spectacle.

- Commençons par le plus ridicule du jour : Dominique Reynié… Attaqué de toutes parts, il a pu touïtter :  
"- Comme le PS et le FN disent que je suis un parachuté, c'était une façon de leur montrer ce qu'est un vrai parachutage"

Ben oui, il l’a fait. Reste à savoir si la dépense sera imputée à ses comptes de campagne…
Professeur à Sciences Po, ancien expert auprès de la Commission européenne, longtemps chroniqueur sur France-Cul’, partisan du mariage homosexuel, de la GPA, de la diversité, de l'immigration et des mélanges ethniques, de l'élargissement de l'U.E. et de l’adhésion de la Turquie, il avait présenté sa candidature pour prendre la direction de Sciences Po après la mort de Richard Descoings dans les circonstances que l’on sait…
Bref, exactement le genre de type que, par les temps qui courent et faute de mieux, la commission d’investiture de l’ex UMP – sarkozystes et autres mais néanmoins amis – a cru nécessaire de l’imposer à ses troupes de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées comme tête de liste pour tenter de reprendre la région à la gauche…  Après les pressions que l’on imagine, les caciques des culs-terreux LR-UDI de là-bas ont fini par l’accepter comme tête de liste au 4° tour de scrutin…
Parfaite incarnation de la droite molle centro-sociétale n’ayant encore jamais mouillé la chemise sous les préaux d’écoles, sinon souvent sous les projecteurs des débats entre soi de C dans l’air, Dominique Reynié, donc, a sauté en parachute à Pamiers, sous-préfecture de l’Ariège. On le saura et cébien.

C’est l’exemple type de l’exploit parfaitement con. Certes, les médias qui ricanent des roulements de mécanique d’un Poutine torse nu s’esbaudissent devant l’exploit et c’est toujours ça de pris. Mais c’est aussi exemplaire d’autres choses :
- D’abord, ce saut en parachute se veut une réponse aux critiques de parachutage à lui adressées par ses concurrents PS et FN. Comme souvent sinon toujours, ce genre de type ne fait que se positionner sur le terrain de ses adversaires, pas sur le sien (à ceci près que c’est peut-être le même). Et non seulement il joue en défense, mais sa réponse est décalée et totalement hors sujet. Elle montre surtout qu’il ne sait parler que de lui et qu’il traite la question au second degré son lien avec le fond du sujet.
- Ensuite, faire le pitre évite de parler de programme et de projet. J’ignore ce que propose la drouâte dans cette région. Vaut mieux. De toute façon, quoi qu’elle propose, sous la houlette de ce type il n’y a rien à en attendre. Et cette seule investiture en dit peut-être long sur ce que l’on peut vraiment attendre d’une alternance

Une chose est sûre : Autant je me laisserais tenter de voter pour Pécresse si j’étais Francilien, autant, avec Reynié, LR et Cie° pourraient aller se faire voir si j’étais Ariégeois…

Ah oui ! Un autre Républicain a fait le spectacle ce week-end. Mais j’ai trop à faire, j’en reparlerai demain.