C’est en 1920 (après la saignée humaine de 14-18 venue couronner un siècle de dénatalité) que fut créée la Médaille de la Famille française. Le décret l’instituant la définit comme "une distinction honorifique décernée aux personnes qui élèvent ou ont élevé dignement de nombreux enfants, afin de rendre hommage à leurs mérites et de leur témoigner la reconnaissance de la Nation" Il s’agit d’une manière de récompenser les mères méritantes qui, par leur dévouement et leur abnégation, ont su assumer leur rôle… Les demandes sont instruites par l’UDAF qui est chargée des enquêtes, le maire émet un avis et les médailles sont attribuées par décision du Préfet.
Bien entendu, la Médaille de la Famille française est généralement l’occasion d’une remise officielle par le maire au cours d’une petite cérémonie conviviale et festive offerte par la commune.
(la raréfaction des récipiendaires potentiels, corrélative à la baisse de la fécondité, aurait pu faire craindre une disparition de cette aimable coutume municipale mais l’abaissement en octobre 1982 du nombre d’enfants pris en compte a heureusement contribué à regarnir les promotions…)
N’étant de richesses que d’hommes, j’ai tenu à m’associer à l’hommage rendu à toutes les mères de familles nombreuses de France. Ne pouvant les citer toutes, quel meilleur symbole de notre terroir national que de citer celles d’une ville de province ? Disons une commune de l’ordre de 150 000 habitants ?
Prenons Dijon…
Un de ces précédents samedi, Françoise Tenenbaum, adjointe déléguée à la Solidarité et à la Santé, a procédé à la remise des médailles de la Famille française, salle de Flore, où vingt et une mères ont reçu leur médaille devant toutes les familles réunies :
Huit médailles d'argent (six ou sept enfants) : Fouzia Amezane, Fatiha Benhalima, Fatima Boularess, Aïcha Hadj-Abderrahmane, Mama Lefdou, Fatima Loubbi, Rosaria Rutigliano, Aïcha Tasry.
Treize médailles de bronze (quatre ou cinq enfants) : Saadia Ayar née Ayar, Saadia Ayar née Jabir, Medhia Bargaoui, Fatima Batta, Diane Brenot, Saâdia Brouzi, Fatima Et-Tellah, Nacéra Farsi, Fatima Haddache, Nathalie Lerbet, Zineb Oussghir, Stella-Cora Robert, Latifa Sabik.
Pour moi, qui ne suis pas de là, c’est aussi l’occasion de saluer la Bourgogne toujours féconde…
"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"
"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.
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Un vrai cauchemar. On y est presque.
RépondreSupprimerDans quelques années, quelques mois, la femme blonde qui porte l'écharpe tricolore aura changé de couleur.
Parce que quoi, elle fait tache, non?
Je vais la recevoir, cette médaille et je rafle l'or! Il faut garder espoir, à ce niveau, tout peut être retourné en une ou deux générations, si la motivation revient. Quand on y songe, c'est assez facile.
RépondreSupprimerFélicitation la Crevette ! Je m’en doutais un peu et n’en attendais pas moins de vous ! Avec madame Plouc, nous nous en sommes tenus au bronze… "tout peut être retourné en une ou deux générations, si la motivation revient. Quand on y songe, c'est assez facile"… Dieu vous entende…. Nos enfants – et leurs conjoints – aussi ! Certes, "c’est assez facile". Mon aîné a baptisé son cinquième et mes deux plus jeunes sont en espérance de paternité ; mais quand je vois les choix de vie (et de train de vie, cornéliens) que vient de faire ma fille dans l’espérance d’un troisième, est-ce aujourd’hui si facile ? Surtout pour le plus grand nombre des "Bien de Chez Nous" ? Prions… Et transmettons (autant que faire ce peut…)
RépondreSupprimerNon, vous avez raison, rien n'est facile et effectivement les choix de vie sont dingues (vraiment dingues!!) aujourd'hui...et les trains de vie, mieux vaut ne plus trop les évoquer je crois bien.Transmettez tous mes encouragements à votre fille, dites lui que quoiqu'elle fasse, elle fera bien, c'est sûr, voilà.
RépondreSupprimerJe ne suis pas "issue" d'une famille nombreuse, moi-même, et pourtant les encouragements et la confiance indéfectible de mes parents pour mes choix a grandement contribué à maintenir le cap chez nous... Le bonheur toujours émerveillé de mon père à chaque annonce de naissance suffisait à me conforter lorsque je j'étais dans la fatigue ou le doute.
Je ne dois pas avoir les yeux en face des trous...et pourtant ils sont grands ouverts! La photo était bien prise à Dijon? ...
RépondreSupprimer@ Cruella - Je ne connais pas Dijon et, de plus, la légende annexée à la photo n'indiquait pas la ville. Mais elle précisait, outre les noms des mères, les nom, prénom et fonction de l'édile. Une rapide recherche internet confirme que la dame Tenenbaum, élue PS, exerce ce mandat d'adjointe dans la municipalité Rebsamen à... Dijon. J'en ai conclus que c'était Dijon (ou alors la Communauté Urbaine ?)
RépondreSupprimerDésolée de vous avoir fait perdre votre temps, quelle maladroite je suis. Je voulais juste souligner que la population de Dijon, comme de bien d'autres villes françaises, avait changé...
RépondreSupprimer@ Cruella - Vous ne m'avez pas fait perdre mon temps. Quand j'ai reçu la photo par courriel, j'étais persuadé que c'était dans le 9-3 ou du même genre... Et l'idée sous-jacente du billet est bien que TOUTE la France est comme ça, y compris dans les fonds de vallée perdus : il n'y a pas 21 médaillées, mais (à part dans l'ouest, sans doute) si il y en a qu'une, 2 ou 3, au delà de 3 enfants, la proportion est la même...
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