"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 30 juin 2010

Le fond est dans le fond d’écran…

Choisi par des officines d’obscures "communicants", l’arrière-plan, le décor, message implicite, vise à accompagner et renforcer le message explicite d’une affiche. C’est son écrin en quelque sorte et il nous parle de l’esprit de l’époque. Ne nous privons pas de nous y attarder…

En plus de trente ans, la thématique n’avait pas vraiment changé.
Echafaudages, grues, lignes à haute tension, etc. Au secours ! (c’est vrai qu’en 1965 – sans parler d’avant - Daniel Cohn-Bendit avait tout juste 20 ans et d’autres centres d’intérêt ; quant à Cécile Duflot, sa mère était probablement encore en nattes et socquettes..)
Cheminées et fumées d’usines, donc… Volontarisme industriel, volonté de bâtir, de construire, trente glorieuses, conviction que le travail, la croissance, le progrès technique et la productivité apporteront pour tous l’électricité, l’eau courante à l’évier, le tout à l’égout et le WC dans la maison à la place de la guérite au fond du jardin…Un peu plus de temps pour soi, aussi, et un peu moins de fatigue avec la machine à laver, avec le frigidaire
Car on oublie que, selon les critères actuels, un bon tiers des français vivaient encore en 1968 sous le seuil de pauvreté dans des logements qu’on considérerait aujourd’hui comme insalubres.

Bien sûr, les supports de propagande ci-dessus sont aujourd’hui terriblement datés…

A peine quinze ans après, on se croirait à des années-lumière ! Paysages bucoliques, pacifié, reposant. Et thématique inchangée, là aussi, près de trente ans plus tard. Inchangée ? Non. Les traces mêmes de l’activité humaine, les maisons des hommes, leur église (symbole trop "clivant" peut-être ?) ont disparu. Silence assuré sans promiscuité. Rêve de retraite à l’ombre d’un pommier. Idéal pour faire la sieste…

Il y a un "avant", il y a un "après"… Après quoi au juste ? 1968 ? 1974 ? 1981 ? En tout cas, l’inflexion se situe par-là…

C’est la "cible" des affiches qui a changé : Désormais, ce sont des héritiers. Et, surtout, des héritiers rentiers qui ont reçu un capital, fruit d’une accumulation capitalistique des plus-values laissées par un partage de la valeur ajoutée privilégiant l’investissement collectif. Et dans ce capital, il y a toutes les infrastructures et équipement collectifs qui vont de soi (des autoroutes au SAMU toujours dispo…) et… le système social…
Des héritiers rentiers qui mangent leur capital en toute bonne conscience ; qui le dilapident. Gagner plus pour consommer plus. Tous, du plus friqué des traders au dernier des smicards. Et qui ont tous des droits acquis sur leur héritage ; héritage dont ils ne sont d’ailleurs redevables à personne, pas même à eux-même, tant ils se désintéressent de l’Histoire et sont aussi peu enclins à produire qu’à procréer…

Rêve de transat devant la verte prairie de Sarko… Prairie que d’autres viendront entretenir pour eux. Peut-être…

Rétrécissement des horizons visibles 3

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