"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 23 décembre 2011

Derniers jours avant Noël…

Retour aux sources…


Ça se passait aux ides d’aprilis vers l’an 23 du règne d’Auguste (à la louche…) Encore toute jeune fille, Maryam (מרים), fille de Joachim, regardait son test de grossesse qui était positif…


Elle était émotionnée mais n’était pas perplexe : Ce Gabriel, un beau gosse un peu diaphane qui était passé la voir le mois dernier avait dit vrai. Elle l’avait cru. Et c’est peut-être bien parce qu’elle avait cru que c’était arrivé… Mais quelle histoire ! Avec un petit voile d’inquiétude tout de même car elle ne savait pas encore que ce foutu Gabriel (qui n’y était pour rien) allait aussi en toucher un mot à son fiancé, Joseph (יוֹסֵף) un artisan en menuiserie-charpente de Nazareth (même qu’il a quelques succursales, y compris près de Cotignac…), et que Joseph aussi allait le croire et accepter de "faire comme si"…


Quand même, ça craint… Les vieux de la synagogue vont rouler des gros yeux tout en marmonnant, le nez dans les rouleaux de la Torah. Leurs fichus sur la tête, les femmes du village vont insister en lui proposant les services du Planning familial et l’IVG en TGV. A son âge, n’est-ce pas, la grossesse est un sinistre au sens que les assurances donnent à ce mot… Même que c’est écrit noir sur blanc dans le manuel de SVT de la fille de la voisine… En plus, rendez-vous compte, on n'a jamais vu le père !!


Rien à foutre ! Je vais le garder ce môme ! On l’appellera Yeshoua (ישע). Yeshoua bar Youssef le Nazaréen. Vous verrez, il sera rabbi et il emmerdera les cons jusqu’à la fin des temps !


Les mois ont passé. Je sens qu’il vient. C’est pour demain m’a dit une matrone qui a l’œil. Et le Formule1 qui est surbooké… Même pas une tente Décathlon à nous prêter, on les réserve aux indignés. Quant aux urgences, il ne faut pas y compter ; elles sont débordées avec tous les shootés à je ne sais quoi et tous les petits bobos domestiques des bobos fébriles à l’approche des fêtes du solstice d’hiver…Vont pas se déplacer pour une traînée qui s’est faite sauter on ne sait trop par qui avant le mariage !


Et j’ai de plus en plus de contractions… Heureusement, il y a l’abri poubelles là bas au fond du parking… Avec Joseph on se débrouillera…

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C’était il y deux mille ans et des poussières…


Heureusement, elle l’a gardé.


Un enfant nous est donné.

Ici et maintenant, laissez-le vivre !

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Joyeux Noël à tous.

3 commentaires:

  1. Quand même ce Joseph, c'était une bonne pâte...
    Moi je crois que le Gaby j'aurais été lui dire deux mots entre quatre yeux (et en trois coups de cuillère à pot).
    Joyeux Noël.

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  2. Amusant cette tendance à transposer dans notre
    monde bizarre d'aujourd'hui. C'est ce qui explique la crèche. Toutefois la crèche est
    moins marrante que ton billet quasi-blasphématoire.
    Amitiés.

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  3. Oui, l'intention est bonne, je n'en doute pas, et c'est joliment écrit, mais ce billet me met un peu mal à l'aise.

    Allez savoir pourquoi.

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