(titre à la con qui ne parle qu’à moi, évidemment….)
Non, ce n’est pas le titre du prochain Brigade Mondaine. Quand j’étais môme, je ne saurais dire en quelle année, il y avait eu un important séisme à Madagascar. Les french doctors n’existaient pas encore et les ONG se limitaient alors à la Croix-Rouge (sans Croissant), au Secours Catholique et Secours Populaire. Bref, le bon temps où les choses étaient simples…
Par le bel après-midi d’un samedi sur le trottoir de la grand’rue commerçante, en binôme avec un pote, en uniforme de boy-scout en culottes courtes, le Plouc-em’ secouait son tronc sous le nez des passants en clamant à tue-tête et distinctement :
"- Pour les sinistrés de Madamgaspar ! M’sieurs-Dames ! Pour les sinistrés de Madamgaspar !"
Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, les deux jeunes zigotos menaient en fait de leur propre chef une enquête anthropologique et sociologique sérieuse et documentée : Combien de temps faudra-t-il pour qu’une grande personne leur fasse aimablement remarquer qu’ils n’avaient que trop distraitement déchiffré la carte de géographie alors encore présente dans toute salle de classe bien tenue… Il était même prévu d’essayer de garder son sérieux et de demander alors à la grande personne si soucieuse de parfaire nos connaissance d’avoir l’amabilité de nous épeler le patronyme de la malheureuse île malgache…
Les passants étaient fort nombreux et au fil des heures les troncs s’alourdissaient très convenablement au bout des jeunes bras préadolescents. Toutefois, l’interpellation tant attendue, la remarque tant espérée ne vint jamais…
Qu’en conclure ? Que le passant lambda, l’acuraba générique donc, pense avoir compris l’essentiel et ne prête aucune attention aux détails forcément secondaires…
Manifestement, il se contente de réagir à un stimuli phonétique compacté pavlovien : Il a cru entendre "Madagascar" et Madagascar = catastrophe = besoin humanitaire = don = je donne = j’ai bonne conscience = …
Il n’a pas entendu "Madame Gaspard"… Entendre "les sinistré(e)s de Madame Gaspard" (+ ou -) = les filles de Madame Gaspard mises à la rue par Marthe Richard = besoin humanitaire = je me souviens de la petite Lola qui les avait si tendres = je donne pour qu’elle ne reste pas sans travail =… C’est pas tout à fait pareil…
Pourquoi je vous cause de ça aujourd’hui ?
Parce que Paul Emic a attiré mon attention sur un papier publié il y a un mois dans un journal de la Réunion et que je m’empresse de vous relayer ci-après pour ceux qui ne l’auraient pas déjà lu chez lui ou ailleurs :
[CLIQUEZ SUR L’IMAGE POUR AGRANDIR…]
- On se souviendra que l’excellent Ravalomanana fut élu président de Madagascar en 2002 lors d’un scrutin très contesté et tardivement reconnu par la communauté internationale après un coup de pouce très compréhensif des Etats-Unis. Affairiste confondant largement le budget de l’Etat et la caisse de ses entreprises, il finit par démissionner, en 2009 sous la pression populaire et lâché par l’armée, nous sans avoir tenté de se maintenir durant de longs mois et avoir fait tirer sur la foule... On notera que sa politique – intérieure comme étrangère – fut tout au long de ses mandats fortement connotée anti-française…
- Quant à Dame Joly, on notera que sur les quelque 70 lignes de contenu que lui consacre Wikipédia, 10 portent quand même sur la période de huit ans où elle s’était éloignée de la France. Sur le lot, il y a trois lignes denses pour traiter des dix mois qu’elle a passés à pondre un rapport sur la criminalité financière en Islande et évoquer par le menu les félicitations que ça lui a valu. En revanche, les trois pleines années qu’elle a passées auprès de Ravalomanana sont expédiées en une seule ligne se contentant de citer le titre de sa fonction de conseiller…
Mais c’est sans importance. L’acuraba lambda s’en tient au stimuli phonétique compacté pavlovien : Eva Jolie = mano pulite = lave plus blanc = chasse aux affreux = honnêteté foncière = …
Pourquoi la presse de révérence nous en dirait–elle plus (que rien) sur cette séquence de sa "bio" ? Faut pas embrouiller l’électeur, c’est déjà assez compliqué comme ça, n’est-ce pas ?
J'ignorais cet intéressant détail ! merci
RépondreSupprimerOn en apprend tous les jours! Une verte qui découvre l'écologie à l'occasion des élections présidentielles était donc la candidate idéale d'EELV pour ne pas faire de l'ombre au PS. Si malgré ça, les sondages lui prédisent un score trop important, comptons sur le PS pour ressortir cette casserole malgache.
RépondreSupprimer"je me souviens de la petite lola qui les avait si tendres..."
RépondreSupprimerlà , on dirait que vous avez écrit la réplique rien que pour moi !
bon
concernant grau buntleff , veuve joly , ces détails ( et non pas ces détaux) risquent fort de tomber dans l'oubli , à moins qu'une autre candidate, dans un débat télévisé ne lui balance ça à la gueule ( tout est transparent , d'accord) sur le mode "puisqu'on est entre nous , racontez nous ce que vous fîtes chez les madécasses , ma bonne amie , voui , vous me permettez de vous appeler ainsi ?"
et , là , paf , l'accent norvégien qui revient au galop , le bafouillement , les lunettes qui tremblottent
Lola qui t'en iras bientôt...
RépondreSupprimer(Elle était brune et pourtant blanche)
D'ici qu'on se la retrouve ministre de quelque chose sous le règne de François Couille-Molle...
RépondreSupprimerEt ce dernier, lui, il aura du mal à ravaler sa
nana, dans l'état où elle est.
Décidément ce pays a décidé de partir en sucette.
Est il bien raisonnable de rester là?
Amitiés.
Elle était la conseillère d'un ennemi de la France ? Intéressant, oui.
RépondreSupprimerNe nous étonnons donc pas de sa candidature. Elle ne fait que faire nombre dans le camp des anti-France parmi les candidats. Et il y en a beaucoup: tous les candidats déclarés et adoubés, pour le moment.