"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 6 décembre 2016

Rendez-nous OK Corral !



J’apprends que, évoquant les "querelles de clan" de la primaire-à-gauche, Sa Satisfaite Suffisance Emmanuel Macron a délivré son oracle : « - Cette primaire, c’est OK Corral ! »

Le con… Tout d’abord, j’ai repensé à ce pauvre Juppé qui, paraît-il, avait démontré sa ringardise, voire même son obsolescence avérée, en n’ayant pas d’autre référence à donner de chic que Prisunic ; une enseigne disparue il y a 14 ans et qu’il a donc connu jusqu’à l’âge de 57 ans…
Mais aujourd’hui, hein, personne n’aurait l’idée de se faire des gorges chaudes quand le Macron de ses dames ne trouve comme référence cinématographique qu’un western vieux de 60 ans qui remplissait les salles plus de 20 ans avant que le poupon Macron pousse son premier cri…

Mais surtout, ce cri épouvanté : "- C’est OK Corral ! " montre bien à quel point ce doux jeune homme est bien de sa génération ; celle "où plus personne ne boit dans le crâne de ses ennemis"…  Pour Macron, petit chou, les "petites phrases" assassines et les crocs-en-jambe méritent la comparaison, que dis-je, sont de même nature que les… tueries de bon aloi. Comme tout bon garçon bachotant sa culture-gé en préparant l’ENA, il n’a pas vu le film mais seulement dû ingurgiter une fiche qui ne disait rien de l’essentiel.

Et je ne peux m’empêcher de vous copier ci-après quelques extraits du papier publié hier par Jean-Paul Brighelli sur son blog chez Causeur :
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« Un rapide sondage auprès de mes élèves de classes prépas m’a permis de constater que la référence leur échappait. OK Corral ? Ils sentent bien qu’il y a là une référence, mais laquelle ? Aucun d’entre eux n’a vu les diverses adaptations du duel qui en 1881 vit s’affronter à Tombstone, Arizona, les Earp et les Clanton. (…)
Ce n’est plus le règne du colt, c’est celui de la peau de banane.
Que s’est-il passé avec la culture du western ? Nous jouions aux cow-boys et aux Indiens à la sortie de l’école (…) C’est fini.
(…)
Quelque chose aujourd’hui ne correspond plus à l’esthétique violemment kantienne du western, où l’on fait ce que l’on doit, quelles qu’en soient les conséquences. Et qui que l’on soit - un fermier criblé de dettes ou des truands revenus de tout - ils partent dans l’ultime fournaise mexicaine. Oui, le western était un genre moral, où le héros n’était tel que parce qu’il se rangeait sous les fourches caudines de l’éthique la plus étroite.
Aujourd’hui, trop d’individualisme a tué l’héroïsme (le vrai héros n’est pas un grand homme, il est un collectif à lui seul). Restent des super-héros ou des apprentis-sorciers, les uns et les autres débarrassés de tout rapport au réel, mais ces affrontements d’homme à homme où l’on peut se prendre une bonne balle, c’est terminé - et Macron en témoigne. Loin de lui la tentation de donner ou de prendre des coups : bien à l’abri dans la forteresse que lui ont construite les banquiers qui le soutiennent, il ne va pas prendre le risque de se faire casser la gueule par Gérard Filoche, qui est assez costaud pour en tordre trois comme Macron d’une seule main. La primaire de la droite s’est faite à fleurets mouchetés, dès le soir du premier tour ils se rejouaient tous "Embrassons-nous, Folleville". Labiche est moins saignant que Sturges. Et l’allusion venimeuse moins décisive qu’un calibre 45. Les folliculaires notent les petites phrases, là où les croque-morts comptaient les cadavres. Non seulement le western est un genre rangé dans les oubliettes - et c’est bien dommage, c’était notre dernier lien avec l’épopée -, mais dorénavant on contourne soigneusement les conflits, on biaise, on s’arrange, on évite. On essaie de nous faire croire que c’est de l’habileté, quand il s’agit, tout au plus, de lâcheté. (…) Sous prétexte de politesse fielleuse, on élimine ce qui faisait le sel de la politique - la possibilité d’y laisser la peau. C’est sans doute parce qu’ils s’entendent fort bien, entre eux, pour écorcher la nôtre. »

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Et en prime une remarque de Bertrand Tavernier, fin connaisseur du cinéma américain :

« Les primaires, c’est le contraire de OK Corral où deux clans s’affrontaient, les Clanton et les Earp [ou les Démocrates et les Républicains…], sans qu’à l’intérieur des clans on se tire les uns sur les autres. C’étaient deux familles qui ne se faisaient pas de traîtrises. » Ce n’est même plus la logique du clan qui prévaut : c’est celle du chacun pour soi, et tout pour ma gueule. »


1 commentaire:

  1. kobus van cleef07/12/2016 15:34

    à propos de jupépé , il m'a envoyé une lettre

    par le 'ternet , il allait pas payer un timbre, du papier , non plus, rendez vous compte...

    il me demandait de voter pour lui et couinait qu'on lui avait fait des misères sur les rézos zoziaux....

    sans blagues?

    et que c'était la faute à.....(roulements de tambour ) , l'extrème droite !

    oui , oui , vous avez bien lu

    l'extrème droite

    elle veut du mal à jupépé , à la vronze , et , de façon générale , à tout ce qui est bon, beau , bien et juste dans spéhi , et ailleurs

    ha , cette façon de pleurer sa mère , chez un grand garçû de 70 ans , et en plus d'accuser ceux qui n'ont aucun intérêt à sa défaite , c'est tellement.....vronzais? minable? infantile?

    en un mot , de gauche

    ouiche, dès que ça cacate un peu sur les bords, dès que les prédictions sont démenties, c'est la faute à....l'extrème droite

    vais je répondre au sénile ?

    même pas

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