Une centaine de jeunes militants encartés chez "Les
Républicains", naïfs et bien propres sur eux, ont commis une tribune
publiée par Figaro Vox qui en appelle à Laurent Wauquiez pour que la droite se
reconstruise. Cette tribune a suscité ce jour de la part de Maxime Tandonnet
une réaction
sur son blog ; réaction que je trouve très juste et utile de relayer ici
in-extenso :
__________
« La droite
française semble vouloir se reconstruire sur la question des valeurs
traditionnelles, d’où cette tribune collective publiée par le Figaro Vox qui en
appelle à M. Laurent Wauquiez en ce sens. Etrangement, au prétexte
d’un choix supposé aller dans le sens du conservatisme, les cent auteurs de ce
texte mettent en avant un mot, celui de valeurs,
largement galvaudé par le parti socialiste, qui se définissait comme celui des
« valeurs » humanistes et libertaires. Quand la droite parle des
valeurs, elle songe à autre chose : la
nation, la famille, la religion, les traditions, le travail. Il me semble
que cette vision de la reconquête n’est pas la bonne. La politique consiste à
faire des choix relatifs à la marche de l’Etat. Or, l’Etat est et doit rester un outil de gouvernement des réalités et non
pas de promotion des valeurs, définition de ce qui vaut ou ne vaut pas. Ce
n’est pas à lui de définir les valeurs, une notion personnelle qui concerne
chacun et la société civile. La politique et l’Etat ont des missions précises :
assurer la sécurité des biens et de personnes, le contrôle des frontières, la
maîtrise de l’immigration, la liberté d’entreprendre, l’indivisibilité du
territoire, la lutte contre le terrorisme, la qualité de l’éducation nationale
pour que tous les citoyens soient en mesure d’acquérir le bagage intellectuel,
en fonction des capacités de chacun, qui lui permettront de vivre, de
travailler et de participer à la vie de la cité en "honnête homme".
Que demander de plus à l’Etat ? Aujourd’hui, il est à mille lieues d’accomplir
ces missions fondamentales. Bien au contraire, il y a renoncé. Le discours sur les valeurs est une forme de
fuite des réalités. Le but de l’alternance à venir doit être de
réhabiliter l’autorité et les moyens de l’Etat pour assumer ces missions, d’un
point de vue concret, réaliste, pragmatique. Le discours sur les valeurs
divise, déchire, favorise la polémique et in
fine, l’échec électoral. La politique doit être pour l’essentiel
une question de volonté et d’action en faveur de l’intérêt général et les
valeurs laissées à la vie privée. »
Maxime
TANDONNET
Pour moi, la défense de valeurs doit faire partie du projet des gouvernants.
RépondreSupprimerCar si l'état estime qu'il n'a pas vocation à fédérer la population autour de valeurs, alors quelques autres voudront se charger de le faire et dans le même temps contesteront la légitimité de l'état à assurer son rôle.
Et d'ailleurs il n'y a même pas à mettre cette phrase au futur puisque quelques autres ont encore frappé dernièrement à Barcelone.
Et c'est bien au nom de leurs "valeurs" qu'ils attaquent.
Si on n'oppose pas de valeurs aux leurs, qu'est ce qui peut nous souder face à leur détermination?
ben oui, quoi, les valeurs de la république, la non-discrimination, le principe de précaution, la laïcité, les droidlom, la tradition de l'asile (de fous), black lives matter, l'accueil des migrants, le pas d'amalgame, cépaçalislam, vous n'aurez pas ma haine, pas de conclusion hâtive, et puis merde après tout, si vous savez pas ce que c'est, demandez à Valls ...
RépondreSupprimer+1
SupprimerVoilà les valeurs de LEUR république.
Sans oublier l'enseignement du genre "choisi et non imposé" à l'école, et j'en passe.
Et le respect du 90kms/h sur la route, sous peine de faire la fortune d'actionnaires.
Vive LEUR raie publique et ses jolies valeurs !
En réponse à Gerard
RépondreSupprimerBon je vais etre plus explicite parce que bof, la chanson des "valeurs de la République " ça mène tout droit par exemple aux heures de piscine réservées aux femmes. En attendant le moment où il se trouvera un bigot poilu pour traiter une fille de sale pute parce qu'elle aura voulu aller à la piscine en dehors des heures réservées aux femmes. Parce qu'elle aura offensé les "valeurs" du bigot poilu.
J'ai réalisé avec les petits poilus que ça n'était pas si naturel et pas acquis de pouvoir me promener tête et bras nus dans la rue, d'avoir une religion et d'en changer ou de la renier sans être inquiété ni menacé, d'avoir droit à l'instruction et d'avoir la possibilité d'ouvrir mon esprit critique au lieu d'être embrigadé dans une école confessionnelle, d'avoir droit de gagner ma vie, et si j'étais homo d'avoir droit de vivre. C'est des valeurs de cet ordre auxquelles je pense.