"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 22 août 2016

Maintenir l’animation…



Pour entretenir la chalandise, pour soutenir l’intérêt du consommateur, il faut constamment renouveler l’animation. C’est ainsi que pour pallier le fléchissement des ventes entre Pâques et les beaux jours, on a promu la Saint-Valentin et la fête des mères pour la plus grande joie des fleuristes, des bijoutiers et des restaurateurs ; puis la fête des pères, etc. De même, pour meubler le creux entre le boom de la "rentrée" et la course dans les magasins en prévision des cadeaux et gueuletons de fin d’année, la ringardisation de la Toussaint (qui ne profitait d’ailleurs qu’aux seuls producteurs de chrysanthèmes) a médiocrement été relayée par l’importation d’Halloween…

Pour la com’, c’est pareil que pour le commerce où les évènements festifs et les semaines commerciales contribuent à pérenniser les chiffres d’affaires : Il faut entretenir l’animation en faisant fréquemment des piqures de rappel afin de maintenir l’émotion et le sentiment de culpabilité de l’acuraba à un niveau jugé convenable au regard des objectifs de la communication sociale.

Repensez au formidable coup de pouce donné aux ventes de panique morale qu’a été la publication de la photo du cadavre du pauvre petit Aylan ! Bon, ça, Coco ! En plus, c’était un tableau : Le photographe avait pris son temps pour cadrer en tournant autour de son sujet puisqu’il ne pouvait pas lui demander de poser [Je ne vous la ressors pas, vous l’avez suffisamment vue]
D’un point de vue esthétique, c’était parfait et le résultat d’une grande intensité émotionnelle ; avec un effet d’une efficacité miraculeuse sur la connerie cosmique ne nos dirigeants occidentaux…
Oui, mais voilà : Le temps passe. L’effet de l’image sur les rétines du bon peuple s’érode, d’autant plus qu’elle renvoie moins aux horreurs de la guerre qu’à l’immigration à tout va ; et çà, hein, ce n’est plus très porteur chez nous…
Il était donc temps, comme c’est curieux, de renouveler l’image qui doit faire le tour du monde et faire pleurer Margot. Ce sera donc une photo d’Omran ! Lui a l’avantage d’être vivant et de pouvoir nous offrir son regard éteint d’angoisse enfantine. Une image plus forte, finalement, que celle des petites fesses inertes et froides de ce pauvre Aylan. Une image aussi forte que celle en noir et blanc de la petite Vietnamienne courant toute nue en hurlant sur une route polluée de résidus de napalm qui avait aussi fait le tour du monde… Elle fuyait le Vietminh mais l’image a sûrement fait beaucoup dans la mauvaise conscience US. Mais je m’égare…
Omran, donc pour relancer l’émotion philomuzz que Nice et le Père Hamel avait eu le tort de, euh, un peu trop émousser…

Comme par hasard, donc, un "journaliste" se trouvait là pour immortaliser l’image de ce pauvre gosse dans un fourgon d’ambulance. Nous sommes dans une zone de la banlieue d’Alep tenue par une faction islamiste et soumise aux bombardements par l’Armée Arabe Syrienne du gouvernement de Damas et on n’oublie pas de nous le rappeler. Curieusement, l’auteur de la photo, Mahmoud Raslan, 27 ans, ardent militant du Djihad sanglant sur son compte twitter s’y affiche, rigolard, bras-dessus-bras-dessous, avec des membres de la brigade noureddine al zinki dont, notamment, trois des protagonistes de la décapitation d’Abdallah Issa
Mais ça ne dérange personne ; et surtout pas l’Obs et les grands quotidiens internationaux…

Sur le moteur de recherche Google, on trouve encore 3.650.000 occurrences pour "Aylan Kurdi", mais ça commence à faire "archives"…
Et on trouve déjà 2.430.000 occurrences pour "Omran Dagneesh"…

En revanche, en cherchant bien, on ne trouve que 409.000 occurrences pour "Abdallah Issa"…

Bon, je cherche toujours sur Google le nom du jeune garçon ci-dessous. Il est vrai que s’il a été blessé quelques jours avant Omran, lui l’a été du côté gouvernemental par les bombes des "modérés" que Fabius félicite pour leur "bon boulot"… 



Ceci-dit, il ne vaut pas Omran :


Quant à Abdallah, hein, signalons-le "pour mémoire" :


1 commentaire:

  1. c'est ce que Fabuis appelle les" modérés" qui font du bon boulot les américains aussi d'ailleurs, un gosse de 10 où 12 ans décapité ! , ce monde est malade


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