"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 23 mai 2014

Persévérance diabolique…



Ces jours-ci, on n’évoque guère qu’en brèves de pages intérieures le bordel qui prévaut en Libye, lequel n’a évidemment rien à voir avec la brusque augmentation du nombre de "naufragés" secourus au large de Lampedusa. Bien sûr, on n’entend plus parler de printemps arabe. Ça, c’était du temps de Béachelle et du manque de discernement de cet incapable de Sarko ; ce n’est pas Hollande et Fabius qui se seraient embarqués dans cette galère, n’est-ce pas ?

On a senti le changement. Maintenant qu’on a rallumé la lumière cépapareil :

- Au Mali, on avait tout prévu : L’affaire de quelques mois pour éliminer les malfaisants ; presque un simple aller-retour histoire d’occuper un peu la troupe pour… pas cher ("l’intendance suivra"). Grâce à ça, aussi, le pédalonaute a pu vivre le plus beau jour de sa vie politique pour pas cher ; juste quelques cercueils… Mais le Mali est toujours le Mali et Kidal restera Kidal…
- En Centrafrique, on s’est interposé. Grâce à nous, les massacreurs sont désormais des interlocuteurs et des victimes innocentes à protéger de leurs propres victimes, désormais pas si innocentes que ça puisque majoritaires et chrétiennes, à qui on fait la chasse ; cébien.

- Et en Syrie ? Euh, c’est un peu plus compliqué que prévu. Il y a : -1° Le Méchant contre lequel nous avons précipitamment et explicitement lancé un appel au meurtre. -2° Les… on-sait-quoi-mais-faut-pas-trop-le-dire, les djihadistes quoi !  Et… 3° les gentils… Nous on est pour les gentils, évidemment…
Mais ce que quiconque ayant un peu de jugeote savait depuis le début, c’est que Le Méchant avait la profondeur stratégique nécessaire pour pouvoir tenir… longtemps. On nous a fait croire que, dans ce pays de 22 millions d’habitants, la famille el-Assad ne règne en maître qu’en s’appuyant sur sa minorité alaouite et en opprimant tous les autres. Mais si les alaouites ne sont que 12%, il y a aussi 10% de chrétiens, des druzes et quelques chiites de stricte obédience. Et tous ceux-là savent que dans un Etat dominé par les salafistes ils n’auront pas d’autre perspective que d’être égorgés ou, au mieux, d’être des sous-hommes réduits en esclavage… Et une fraction significative des 75% de sunnites - pas seulement dans la bourgeoisie et le bazar - sait qu’elle vivrait alors un retour dans un médiéval pré-ottoman… Non seulement le régime a donc beaucoup plus d’appuis qu’on ne l‘imagine, mais la violence de la répression résistance contre la "rébellion" s’explique car c’est une guerre à mort pour la survie. Et les désertions ne sont plus guère dans le sens que l’on croit…

Plus ça dure, plus on s’acheminera par épuisement vers un système de type mérovingien où l’Etat actuel (Bachar et l’appareil du parti Baas) conservera la maîtrise du pays "utile" avec, çà et là, des principautés et domaines contrôlés et mis en coupe réglée par des seigneurs de la guerre de diverses obédiences…

Alors, qui sont les gentils à qui nous pourrons vendre des Airbus quand ça se sera calmé ? Ben c’est la Coalition nationale syrienne ! C’est un truc qui existe réellement. Oui ; une vrai coalition pleine de  cravates et de vestons avec des types en chair et en os dedans ! Une coalition, c’est comme un collectif LGBT, c’est un truc avec lequel on peut causer et se congratuler sur le perron sans avoir le mauvais goût de chercher ce qu’il y de vraiment consistant derrière… Mais ça meuble

Mardi dernier, donc, François II Pédalonaute a reçu pour la troisième fois en grande pompe M. Ahamad-al-Sissi-al-Jarba, président de ladite coalition :
"- Nous avons réitéré le soutien plein et entier de la France à la Coalition nationale, qui est pour notre pays la seule légitime pour s’exprimer au nom du peuple syrien." 
Et il a ajouté :
"- J’ai également confirmé que l’Ambassade syrienne en France serait mise à [sa] disposition, je ne parle pas des locaux actuels, mais d’autres locaux, pour que la Coalition puisse être pleinement représentée ici et effective dans le travail qu’elle doit mener pour nouer les contacts." [il cause français fluent…]
On notera au passage qu’en bon équilibriste de premier secrétaire à Solferino, il n’a pas osé rompre nos relations diplomatiques avec Damas et que nous allons donc fournir à la coalition, avec statut d’exterritorialité, les locaux nécessaires en mètres-carrés parisiens…

Ce n’est pas ça qui va améliorer notre image en Syrie. Et je ne compte pas sur M. al-Jarba pour pouvoir retourner à la messe dans la cathédrale melkite d’Alep (ou sur son tas de gravats…)  
  

1 commentaire:

  1. et si avant de faire la guerre pour défendre les plus méchants de nos voisins on faisait sauter le gouvernement de" va -t-en guerre- mai-s n-y-meurt pas "que nous engraissons a se foutre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude , tant il a de discernement ?

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