Oui l’Art ne cesse pas d’émerger des flots comme Ursula
Andress dans 007 contre Dr No ; c’est-à-dire sans qu’on sache trop
pourquoi.
Dans la série Modernoeud Art comptant-pour-rien, je ne
cesse pas de me culturationner (cultiver me semble trop terre-à-terre)
Ainsi ai-je découvert le Salon de Montrouge. C’est
important.
"Rendez-vous incontournable de l’art contemporain et
véritable tremplin pour les créateurs de
demain, événement grand public et gratuit,
le Salon de Montrouge propose un panorama complet
en matière de création artistique. Grâce à une sélection à la fois accessible et
exigeante, le Salon jette un véritable coup de projecteur sur la création émergente. Il présente et accompagne pendant un an 72 jeunes artistes
émergents sélectionnés parmi plus de 3100 dossiers sans contrainte
de formation ou de nationalité…"
Grâce à la générosité des contribuables Montrougiens (et de vous et moi via
nos oboles forcées à Philippetti),
ces soixante-douze heureux élus bénéficient d’un espace de 1.500m² spécialement
agencés pour mettre en valeur leurs créations durant un mois. Chacun d’eux ne
se voit allouer que la modique somme forfaitaire de 200€ comme "participation
à leurs frais de création", ce
qui fait un peu radin avec une ligne budgétaire d’à peine 14.400€, peanuts au
regard d’un mois d’occupation de l’espace avec aménagements spécifiques,
éclairage, sécurité, etc. et le personnel qui va avec.
Trois prix sont attribués. Outre un modeste chèque de
1.000€, les lauréats se voient offrir la possibilité d’être exposés au Palais
de Tokyo si cher au bouffon du ci-devant Roi (Frédéric Mythe-Errant je crois qu’il s’appelait) et… de représenter la Fwance à la
Biennale de la Jeune Création Européenne…
Bon, cépatout ;
Le Grand Prix vient d’être attribué ces jours-ci à Tatiana Wolska.
Ça ne vous dit rien ? C’est normal puisqu’elle émerge.
Heureusement, le commissaire politique de l’exposition
et les "critiques" sont là pour nous instructionner :
« Les œuvres
de Tatiana Wolska s'inscrivent toujours dans le processus d'une boucle
temporelle ou gestuelle : l'addition de courtes séquences ou un mouvement
circulaire de la main jusqu'à son achèvement. Tout est visible. L'évidence et
l'absurdité du geste dans sa nudité aussi.
Elle structure ainsi l'informe, ordonne le chaos des rebus qu'elle récupère, par habitude d'une survie faite davantage de débrouilles que d'écologie, souvenir d'enfance dans sa Pologne natale. »
Elle structure ainsi l'informe, ordonne le chaos des rebus qu'elle récupère, par habitude d'une survie faite davantage de débrouilles que d'écologie, souvenir d'enfance dans sa Pologne natale. »
Après avoir lu ça, j’avoue avoir éprouvé fugacement, en
contemplant l’œuvre, un je-ne-sais-quoi très subtil que je ne saurais
qualifier… De la déception, peut-être ?
Quoiqu'il ait des pieds LouisXV, je suis réticent à l'idée de m'asseoir sur ce siège contemporain.
RépondreSupprimerAh bon ?
SupprimerJe me demande bien pourquoi !
Tu n'as pas l'esprit très ouvert, on dirait.
Vivement qu'il ait fini d'émerger, qu'il puisse replonger tranquillement, mission accomplie !
RépondreSupprimerEn tout cas, ça pique, le truc de la photo.
heureusement que je suis une femme et que les" sequences de mouvement circulaires de la main" ne m'évoquent pas plus une omelette qu'une branl .. sinon je serais obligée de crier au génie masturbatoire de l'auteur et masturbatoire de neurones du critique !
RépondreSupprimeret on paie des impôts pour des machins pareils? mais j'ai vu en psy des gens enfermés pour des œuvres de cet acabit, que les colocataires de leur immeuble n'avaient pas appréciés au point d'hurler au fou au lieu de faire visiter le hall de leur bloc HLM !
Ho, Josette, vous avez de ces images !
SupprimerMoive ce que j'y vois, c'est une termitière géante, teinte, car naturellement elles sont rougeâtres
La métaphore de la termite est voulue, bien sûr, ces braves petitous fabriquant leur habitat aux dépends des autres
D'ailleurs, l'extension de leur aire géographique, avec la rechauffance de la climature, devient préoccupante, depuis peu Bretagne sud ( pas de bol pour la mouette rieuse qui est nantaise)