"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 6 mai 2014

Les magiciens qui arrivent…



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Qui arrivent !

Le retournement, il arrive ! Et j’y reviens…
Et ça n’a pas raté :
"Pensée magique" ; "Don de prophétie" ; "Il a consulté une voyante" (laquelle ? on veut savoir !)…

Ça n’a rien à voir, mais ça m’a refait penser à une anecdote très "perso" remontant à une époque fort ancienne ; pour tout dire à l’époque, justement, du grand retournement où j’ai commencé à marcher autrement qu’à côté de mes pompes. Et si je vais vous la conter ici, c’est pour bien vous montrer que, quand il le faut, le Ploukèm’ sait prendre des risques…

Je me trouvais alors au plein milieu de cette phase de temps - somme-toute très courte - où mûrissait en moi cette conviction - nouvelle et dérangeante - qui peut se résumer en une phrase : 
"- Celle-là, je ne dois pas la laisser passer…"
Pour situer le contexte, sachez que la future Madame Plouc et moi-même étions séparés par 180 km de route que je faisais chaque week-end pour lui voler quelques heures de son temps. Un dimanche où nous nous étions un peu trop, euh… roulés dans l’herbe, mon pantalon s’en trouva fort taché. Je devais repartir directement et avait heureusement dans la voiture de quoi me changer.
LFMP (La Future Madame Plouc) me proposa alors aimablement de garder mon pantalon et de le déposer, le lendemain en partant bosser, dans un pressing près de chez moi (de chez ma mère) où je pourrai le récupérer le samedi suivant. OK…
Lorsque nous nous sommes retrouvés le vendredi soir suivant, LFMP m’a donné l’adresse du pressing et le ticket de dépôt de mes braies. Et elle m’a précisé en s’excusant que lorsque la tenancière lui avait demandé tout de go "- C’est à quel nom ?" elle avait machinalement donné le sien…
Je précise, car ce n’est pas neutre, que nous nous connaissions depuis peu, que je n’avais bien sûr encore rencontré personne de sa famille et que s’étendre sur la description détaillée de nos clans respectifs était encore loin d’être notre priorité…
Le lendemain donc, bon type avec mes pinces à vélo, je me pointe au pressing qui, coup de bol, n’était pas celui fréquenté par ma famille. La préposée, imposante quinquagénaire mafflue en blouse rose pastel, prit mon ticket et, évidemment… "- C’est à quel nom ?"
Je répondis en prononçant avec naturel le patronyme de LFMP (lequel, il est vrai, est moins courant que Martin ou Duchmol)  

Aussi sec, le visage de la préposée-imposante-quinquagénaire-mafflue-en-blouse-rose-pastel s’éclaira avec dans le regard un mélange d’admiration, d’espérance et d’émotion enamourée à mon égard :

"- Vous êtes parent avec la cartomancienne ?"

3 commentaires:

  1. une bien belle histoire , que cette transformation du mastodonte rose bonbon en une timide et tendre jouvencelle pleine d'espoir , tu ne l'as pas détrompée j'espère , c'est si bon de rêver ...sauf que quand on n'a plus QUE la cartomancienne , c'est qu'on est bien malheureux .
    enfin, elle a du confier à ses amies que LA cartomancienne est UN cartomachin d'un autre genre que celui annoncé .
    j'ai beaucoup aimé les initiales LFMP, toi au moins tu traduis et il n'y a pas un alphabet entier dans le desordre comme chez certains qui veulent, par des sigles ,se donner un genre !

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  2. Chute inattendue pour le lecteur qui n'a pas auparavant fait appel aux talents d'une cartomancienne.

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