Dimanche
soir, j’avais oublié que c’était "jour d’élection"… Oui, que du
bonheur ! C’est vrai que le fiston était allé voter tôt avant que je ne me
pointe au petit dej’ et que nous eûmes ensuite des conversations enrichissantes. Plus tard, j’avais à peine
remarqué que ma bru s’était absentée en toute discrétion vingt minutes vers 18h.
Il est vrai que l’obligation de tirer le rideau de ces espèces de cabines d’essayage
montées à la va-vite dans les écoles prouve s’il en est besoin le côté obscène
de la chose. On comprend qu’il n’y a pas lieu de s’étendre… Il est vrai aussi
que j’avais aussi préalablement mandaté un tiers pour accomplir à ma place ce
geste prétendument citoyen. Geste que, semble-t-il dans mon cas, la morale
réprouve…
Réunion
de famille, donc, loin de mes bases. Et tous ceux des miens qui étaient là sans être de là avaient fait comme moi vu
qu’on n’est pas des mous… Chacun s’était efforcé de besogner la Gueuse comme il
se doit, derrière le rideau et sans grand résultat. Et c’est avec la satisfaction
du devoir de la corvée accomplie et sans plus nous laisser distraire que
nous avons pu consacrer notre dimanche à l’héroïne du jour comme aux
retrouvailles et aux ripailles qui suivent la Messe dans toute famille bien
tenue.
Ce
n’est donc que ce matin qu’avec le fiston m’accompagnant au train avant d’aller
bosser nous avons pris le temps d’analyser les résultats à la terrasse du café
devant la gare…
Je
n’ai donc rien lu d’autre que le canard local et c’est à peine si le mot séisme (sens fig. : "inattendu",
"choc"…) a
provoqué chez nous une ébauche de sourire las… En revanche, ce qui a retenu
notre attention, ce sont les résultats dans nos deux villes respectives :
Dans un cas comme dans l’autre, le Effhaine se trouvait relégué en quatrième ou
cinquième place, cédant le pas à Alternative et même aux écolos… Les raisons en
sont diverses qui tiennent pour partie à l’histoire locale. Mais au boboïsme commun à la plupart des grandes
villes vient s’ajouter une propension bourgeoise à la raisonnabilité centriste, une propension à l’entre-deux, un côté
mou du genou d’épicier soucieux de ne pas effaroucher le chaland…
Faut
dire que quand on est mou du genou avec un charisme d’huitre, comment mieux
illustrer le dynamisme d’une ville qu’en plantant des panneaux à tous les coins
de rue expliquant ainsi à ses concitoyens et visiteurs la raison d’être d’une "zone30" :
J’aime
ma ville :
Je
roule à 30…
La ville appartient à ceux qui lèvent le pied !
Mais n’ayez pas de faux espoirs : Ce n’est
pas pour ça que la municipalité précédente a été virée…
ça pourrait être détourné cette injonction "la ville appartient à ceux qui lèvent le pied"
RépondreSupprimervoyez?
des fachysses italiens ( dont on ne dira jamais assez que le membre fondateur était zosialist-internazionalist) "le pouvoir appartient à ceux qui lèvent le bras" ( droit ,le bras , il va sans dire )
des spectateurs des "incivilités" dans le RER ou le tromé "la honte appartient à ceux qui baissent les yeux"
des zélites médiatico politico financières "l'avenir appartient à ceux qui gueulent le plus fort"
d'autres idées?