Pour
illustrer son billet de ce matin, l’ami
Corto nous a gratifiés de ce magnifique cliché. Je ne reviens pas sur son
billet. Il y évoque une de ces anecdotes récurrentes et lassantes dont la
compilation donnera matière à un besogneux pour sortir un bouquin sur le thème "petits
meurtres entre amis"… En fait, même pas. Ce ne sera jamais qu’un enfilage
de psychodrames de concierges, de crocs-en-jambe d’escaliers de service, de
bousculades pour se passer devant en salle d’attente, de chamailleries entre
majordomes et femmes de chambre dans l’office chez la baronne, de petites
tueries orales, touïtées ou soufflées
à la machine à café (ou à Plenel, c’est pareil), de jeux de coudes à qui
poussera le pédalo fauteuil roulant en pole position pour capter l’héritage,
et caetera desunt… Apparemment, le
pauvre type qui aurait l’intention de se lancer dans ce travail herculéen devrait
renoncer tout de suite…
D’abord,
parce que le synopsis de l’œuvre en question lui échappe encore aux
trois-cinquième et vu la masse déjà disponible de données à brasser pour nourrir
son travail, il risque de péter un boulon avant d’être rendu.
Ensuite
et surtout, parce que ce n’est pas avec ça qu’il va concurrencer Dostoïevski et
qu’une fois son pavé bouclé il fera un flop en librairie ; le lectorat sinistré préférant oublier toussa et les autres auront bien autre
chose à foutre…
Bref,
revenons au "cliché" :
Une
brochette de huit personnalités. On
notera que la parité est scrupuleusement respectée ; c’est important. Pas
pour le reste de l’arrière-plan présent sur la photo ; mais ce n’est pas
grave vu qu’il ne s’agit que du petit personnel : gorilles et appariteurs
ensachés comme des chefs de rang, une hôtesse (ouvreuse ?), un photographe, peut-être un couple
ayant gagné un coupe-fil via Voici
qui se pousse pour voir… Rien n’est jamais parfait et je brode... Revenons à la
brochette.
Nous
avons manifestement là des gens bien dans leurs pompes, sûrs d’eux, satisfaits,
contents d’être là, avec, notamment chez les mecs, ce je-ne-sais-quoi d’aisance
décontractée qui est le propre de ceux à qui tout réussit. J’ignore qui sont
ces gens (enfin,
sept sur huit…) On
imagine à droite quelque chose comme un producteur avec un tiroir-caisse au fond
des yeux et le cliquetis correspondant dans les oreilles. Le grand blond, le
beau brun et le petit frisé ont tous des attitudes
qui semblent en parfaite cohérence avec ce que l’on imagine de leurs
personnalités ; donc a priori naturelles
et vraies… Trois des gonzesses
semblent plus soucieuses de leur maintien. Peut-être portent-elles un regard compréhensif
mais plus distancié sur les photographes mercenaires et la tripotée d’imbéciles
qui se presse au bas des marches. En tout cas, chacune s’est fait coiffer et fringuer
dans une cohérence de bon aloi, naturelle
donc, avec son physique et ce qu’elle suggère de sa personnalité… Je suis
peut-être à côté de la plaque, mais c’est ce qui se lit instinctivement sur
cette photo…
Mais
qui c’est cette femme qui joue l’incruste entre la rousse et le petit frisé ?
Lesquels font si peu cas d’elle qu’ils n’ont même pas fait l’effort de s’écarter
chacun d’une demi-semelle pour lui faire de la place et l’accueillir à leur
niveau. On dirait une stagiaire remplaçante de meneuse de cabaret de province.
Peut-être une hôtesse d’accueil chargée de conduire du vestiaire à leur table
les clients du Crazy Horse ? Une dame-pipi du Plaza-Athénée ? Même
pas ! Aucun de ces établissements ne tolèrerait une tenue pareille !!
Une coiffure à laisser un cheveu sur le veston d’un client rien qu’en lui
apportant la carte ! Imaginez les dommages collatéraux pour la réputation
de la Maison ! La main dans la poche qu’est-pas-faite-pour-ça à te
cisailler un futal comme une collégienne n’en voudrait pas pour mettre en
valeur son moteur ! Une veste de smoking que ce serait la honte de son
employeur !
On
sent bien que c’est elle et elle seule qui a choisi sa tenue. Sans doute pour
ressembler à son patron ; désir mimétique dirait René Girard… Et pourquoi
se smoquinge (même
pas de location, sinon il lui irait) plutôt
qu’une robe ou un ensemble féminin
pour se mettre en valeur comme tout le
monde en ce lieux ?
D’abord,
sans doute parce que l’unisexe est l’avenir
de l’homme, de la femme, de… l’humanité.
Ensuite
et surtout, parce qu’elle n’est pas à sa place.
Elle
n’en est que plus fière d’être là sur la photo. Soubrette embauchée à la
va-vite comme les hallebardiers d’opéra recrutés pour un soir rue de Solferino
par le théâtre aux armées désarmé.
Une
intermittente du désastre…
Une intermittente du désastre ou une desastreuse intermittente ? La durée dans la fonction restant somme toute aléatoire. reste à connaitre après l étendue des dégats
RépondreSupprimerSûr que c'est pour faire comme les vrais mecs, étonnant qu'elle ne se soit pas collé une discrète barbiche pour faire le buzz.
RépondreSupprimerexcellent, en effet, et pitoyable !
RépondreSupprimerLes acteurs, à Cannes, sont des mannequins. Ils présentent des robes, des bijoux, et autres objets.
RépondreSupprimerEt les réalisateurs et autres auteurs n'inventent des films que pour faire la publicité de ces objets.
Si encore ils faisaient les deux : vendre des objets et faire un bon film, mais même pas !
http://www.guide-joailliers.com/art,216,cartier-au-premier-rang-du-festival-de-cannes.html
Aurélie Filipeti est habillée en SAINT-LAURENT, elle vend donc du Saint-Laurent.
Mais elle ne serait pas Aurélie Filipetti du hollandisme pas fin si elle n'enfonçait pas un clou idéologique : nous fourguer Pierre Bergé via Saint-Laurent, et la théorie du genre via sa vêture ambiguë.
Costume noir et mains dans les poches, ça pourrait compléter la série "sac d'os et buffet berrichon".
Le deuxième en partant de la droite ( de la droite ? de la drouate ? ho putasse, il sait pas ce qu'il risque, le mec !) fait une quenelle inversée
RépondreSupprimerSi si
Regardez bien
je ne connais personne parmi ces gens là, et comme ils ne me connaissent pas non plus sans doute, je n'en ai pas de peine...à droite un mal poli montre du doigt , un blond fait le salut hitlérien mais pas avec la main qui faut et pour cause il cramponne sa copine avec l'autre main ,quand aux autres gens et bien ,à part le chauve en retrait a gauche et une nana au milieu, ils ont bien content d'être là .
RépondreSupprimeret moi aussi , imaginez un peu tout ce beau monde qui deboule chez moi a l'heure de la soupe...je peux courir acheter des vermicelles pour rallonger la soupe et ajouter un seau d'eau dans le bouillon.
si ils aiment le caviar ou même le roti , ils seront déçu chez nous c'est plus frugal !
Le chauve n'est pas du lot, c'est un mercenaire (probablement mal payé) qui n'est là que pour boucler ses fins de mois.
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