Je trouve ça
de retour de guerre :
Les
commandos de tueurs et de nettoyeurs de couloirs de l’ennemi terroristes
savent à quoi s’en tenir.
Le
manuel de procédure que doit suivre la chair à canon d’en face est précis :
1°-
Se replier dare-dare.
2°-
Se planquer. Faire en sorte de cesser d’exister.
3°-
Faire savoir mais seulement si ça ne vous fait prendre aucun risque…
___
Mais
je m’égare…
Faut
dire que le dit manuel ne m’aurait été d’aucune utilité lors de l’attaque dont,
perso, j’ai été l’objet dans la nuit de dimanche à lundi dernier. J’ai réagi
comme je le devais, quoiqu’encore trop tardivement cette fois-ci aux dires des forces spéciales d’intervention. Quatre
jours et demi d’hosto donc.
Puis,
martial, j’ai réintégré cet après-midi mes pénates montagnardes, déposé par un
VSL facturé à la Sécu, à l’heure même où un hélico financé par le contribuable
déposait notre Pédalonaute (martial ?) sur le pont du Charles-De-Gaulle…
Séjour,
donc, en liquette fesses à l’air de rigueur, encombré de câbles et tuyaux avec la
vanité de savoir mon importante personne connectée
à distance H24 aux écrans d’une salle de garde où caquetaient une brochette d’accortes
nanas… Plus que l’angoisse de savoir les résultats de certains examens et même
que le ouf ! qui a suivi leur
annonce, je retiendrai de ce séjour deux anecdotes aussi prosaïques que
bestiales :
La
première, c’est le discours véhément que j’ai tenu mardi au pauvre interne
Roumain en présence de deux infirmières venues le soutenir, discours motivé par
l’obligation qui m’était faite de conserver la position allongée sur mon lit quoi
qu’il arrive : Pisser passe encore, disais-je ; mais j’exigeais qu’il m’explique
scientifiquement en quoi il était moins
épuisant et risqué pour le muscle cardiaque de déféquer à l’horizontale en
restant allongé que de déféquer à la verticale en étant assis ou accroupi !
Il n’a pas su me répondre et je suis navré de ne pouvoir vous en dire plus sur
cette grave question. Encore que la réponse est peut être donnée par le fait
que j’ai obtenu au bout de deux jours – de guerre lasse sans doute – le droit d’agir
selon les coutumes ancestrales de mon espèce…
La
seconde date de ce matin même : Le protocole en vigueur pour mon cas dans
ce genre de maison, prévoit de vous imposer la visite d’une mercenaire
subsidiaire qu’on appelle une diététicienne,
aimable dame supposée vous apprendre la vie. Après l’avoir longuement et
sagement écoutée, n’étant plus un perdreau de l’année en ce qui concerne mon
cas pathologique et au vu de mes analyses les plus récentes, je lui ai demandé
pourquoi non seulement elle me faisait un souk pas possible sur le sel, mais
pourquoi on m’avait mis depuis cinq jours à un régime drastique sans sel ?
Euh… Après avoir farfouillé dans ses
papiers, elle m’a dit "Excusez-moi un instant, je reviens…"
Revenue
d’aller consulter mon dossier, elle m’a annoncé avec un grand sourire :
"- Excusez-les, c’est une erreur de transmission aux cuisines."
"- Excusez-les, c’est une erreur de transmission aux cuisines."
P’tain !
Ils m’ont fait bouffer pendant cinq jours potage sans sel, viande, poisson,
légumes, féculents et pain sans sel ! Et c’était une erreur !
C’est
vrai que je suis le sel de la terre…
Ce
sera tout pour ce billet de reprise à la con.
Prends soin de toi, qu'on te revoie en pleine forme pour le prochain déjeuner, promis, on te mettre une Enorme salière
RépondreSupprimerbises
deux jours à tenter de dépaqueter allongé ?
RépondreSupprimerha la vache , quel courage !
j'ai peine à imaginer ce que vous avez dû endurer ....en même temps, futur cancéreux du colon, je ne vais du corps qu'une fois la semaine....
mais trêve de détails sordides , racontez nous les accortes infirmières de l'USIC ou du stroke center qui étaient à vos côtés .....blondes, rousses , brunes ? piquantes ? piqueuses ? fortes en gueule ? fortes en croupe ? avantagées par l'uniforme ?
c'est des détails comme ça qui devraient fugurer dans les palmarès des hôpitaux et non le taux de réussite de telle intervention à la con ( que de toutes façons on cessera de pratiquer dans peu de temps, la mention de cette pratique chirurgicale étant un produit d'appel exigé lors du changement de direction des hôpitaux....voui , ma chère épouse a vécu ça en direct , sa réponse fut aussi belle que celle des cosaques zaporogues au sultan de constantinople )
L'essentiel est que vos articles continuent de ne pas en manquer... de sel! Bonne rémission.
RépondreSupprimerBen mazette quels sont les gueux qui ont osé s en prendre à un homme tel que toi ?
RépondreSupprimerRemets toi vite et ravi de savoir que tu peux a nouveau déféquer comme bon te semble
bises
Bon rétablissement.
RépondreSupprimerVotre cas n'est pas nouveau...
"Au cours de la guerre de 1870 un officier français, ayant reçu une balle dans la cuisse, fut transporté à- l'ambulance, où les premiers médecins furent appelés. Pendant huit jours ils ne firent que sonder et chercher. L'officier, qui souffrait beaucoup, leur demanda ce qu'ils cherchaient.
— Nous cherchons la balle qui vous a blessé.
— Mille bombes! s'écria l'officier, il fallait donc me dire cela plus tôt; je l'ai dans ma poche."
Homo-Orcus
Les mauvaises langues, voire les "langues de pute" ayant porté l'uniforme, ont coutume de dire que la médecine militaire est à la médecine ce que la musique militaire est à la musique...
SupprimerPopeye
Les anglo-saxons préconisent le run, hide, fight.
RépondreSupprimerPour nous, on nous recommande l'alerte.
Deux conceptions différentes du rôle de l'individu et de la légitime défense....
rétablissez vous bien.
Droopyx
Si vous avez des problèmes de cœur, n'hésitez-pas, changez-en.
RépondreSupprimerBon rétablissement !
RépondreSupprimerÔ pauvre ! J'espère que ça va mieux et je te souhaite un prompt rétablissement.
RépondreSupprimerDites, sans jeu de mots, on a besoin que vous soyez d'attaque. On a besoin de vous, tiendez bon, avec ou sans sel ! Guérissez, je le veux...
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