Notre "modèle social" que-le-monde-nous-envie et son drouât du
twavail, notre "Etat de drouât" et son syndicat magistralement mûr,
notre volonté de réforme dont les avancées
sont concrétisées par la copulation-dans-l’action de Macron et Taubira, de
Raffarin et Mélenchon, bref toussa nous
a sorti mardi dernier un petit bijou qui remplacera avantageusement aujourd’hui
les pistaches de mon apéro.
Comme vous le savez ou devrez vous en souvenir, une loi toujours en vigueur
bien que scélérate puisque sarkozienne impose aux grévistes, notamment dans le
secteur des transports, de se déclarer comme tel 48 heures avant le début du "mouvement
social". Dans son exposé des motifs, elle ne se donne pour objectif que de
concilier le droit de grève et le légitime droit des usagers à être informé. N’imposant
nullement un "service minimum", elle vise à permettre aux entreprises
d'optimiser l'utilisation des personnels non-grévistes, d'adapter les plans de transport aux moyens
humains dont elles disposent et d’informer les passagers des modifications de
trafic qui en résultent. Bon
Vous vous souvenez de la dernière grève des pilotes d’Air-France. Super
chauffeurs de bus mieux payés que des astronautes, s’opposant à la création d’une
filiale low-cost par leur employeur, ces messieurs avaient désorganisé 14 jours
durant le trafic aérien. Bon.
Eh bien figurez-vous que la Cour d'appel vient de donner raison au Syndicat
des Pilotes d’Air-France qui accusait la compagnie d’avoir outrepassé la loi en
modifiant, avant la grève, les plannings de vols pour réattribuer à des
non-grévistes des vols qui devaient incomber à des grévistes.
Dans son arrêt, la Cour a précisé que "s'il n'est pas interdit à l'employeur d'organiser l'entreprise pendant
la grève" [tiens donc !], l'utilisation des déclarations individuelles des grévistes
"n'est pas destinée à permettre
(...) un aménagement du trafic avant le
début du mouvement par la recomposition des équipes en fonction des salariés déclarés
ou non grévistes" alors même "que
la perturbation de l'activité est précisément la finalité de l'exercice du
droit de grève."
En foi de quoi, pour son comportement fautif, la Compagnie a été condamnée
à verser 27.000 euros au syndicat pour réparer le préjudice qu’il a scandaleusement
subi…
Par ailleurs, pour ce qui est des suites éventuellement judiciaires, du
remboursement au civil de la chemise du DRH et du préjudice par icelui subi, je
ne sais pas où ça en est et je pense que vous non plus…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire