C’est
le titre parce que, hein, "Où est Charlie ?" ça commence à bien
faire ! Et tant pis si l’occurrence ne génère aucune visite supplémentaire
céans via les moteurs de recherche… Où est Aziz ? donc.
Voilà
pour le titre.
Pour
le thème, cépapareil. Il n’est qu’une retombée (un dommage collatéral) du quasi étouffement de rire (jaune) dont j’ai été victime en entendant
ce mot d’ordre:
"-
Nous voulons vivre ensemble !"
Evidemment,
j’ai tout de suite pensé le mettre en titre. Mais mes quelques lecteurs
auraient pu se méprendre à mon sujet. Une telle affirmation à l’indicatif
présent assénée d’entrée de jeu en ce lieu, ça aurait pu être un truc à
déprécier tout le stock… Et puis Aziz, ça fait bien dans la déco.
C’est
à Bruxelles, au cours du rassemblement précédemment annulée par principe de précaution et qui a
finalement eu lieu dimanche que cette affirmation, que dis-je cette
certitude "Nous voulons vivre ensemble" a été assénée à
la ville et au monde par un des organisateurs.
Intitulée
"Pour
les victimes et contre la haine", ce rassemblement a vu affluer
quelques milliers de nounours bien propres sur eux. Relayé par la patate
d’assocs’ sorties de partout, l’initiative de la chose est venue, dit-on, du
curé de Molenbeek et de résidents de la commune. On ne présente plus Molenbeek,
commune bruxelloise de près de 100.000 habitants dont on ne sait pas exactement
la proportion d’allochtones comme on dit, sinon qu’ils sont largement
majoritaires, d’autant que les Marocains d’origine représentent à eux seuls 50%
de la population totale. On ne doute donc pas que les Molenbeekois ont eu à
cœur de répondre en masse à l’appel.
D’ailleurs,
ça s’est vu. Regardez-les comme ils sont mignons. Tout bien pâle et beaucoup de
cheveux blancs. C’est normal, c’est dû au choc des attentats ; aucun
rapport avec ce qu’ils sont ou ce qu’ils ne sont pas…
On
notera que sur les marches servant de gradins pour afficher l’unité de la
Belgique pleurant ses morts et s’insurgeant contre la haine, on n’a pas oublié d’accrocher
aux grilles tous les drapeaux de la victoire façon Bastille-2012. Fallait ça
pour honorer les morts de l’aéroport et faire peur aux haineux à la
haine. On alors on n’a pas osé les enlever vu-que-ça-ne-se-fait-pas. Surtout,
on a pensé à mettre bien en évidence aux meilleures places de la devanture
quelques symboles en chair et en os de la Diversité (mais oui, on en a
trouvés) Sachant que
le Manneken pissera la paix sur les
bombes, "la haine" n’a qu’à bien se tenir…
Mais
bon, toussa est sans importance. Le
plus intéressant, le plus signifiant,
ce sont les mots. Je ne vais pas m’étendre sur le "Pour les victimes et contre la haine". Les Belges nous
ont habitués aux marches blanches et
c’en était une à voir le parterre de fleurs et de bougies. Bien sûr, on y avait
ajouté "contre la haine", ce qui ne mangeait pas de pain puisque être
"contre la haine" n’est pas être "contre x ou y"…
Le
plus signifiant, en revanche, ce qui a fait remonter le café dans mes naseaux
quand je l’ai entendu, c’est ce "-
Nous voulons vivre ensemble !" Le vivre ensemble, on connaît et
ce n’est pas ça. La pointe de la phrase est là, dans le verbe à indicatif
présent, 1° personne du pluriel : "Nous voulons"
Qui
est ce nous ? Ce sont évidemment
ceux que l’on voit sur les photos ; et seulement ceux-là.
Et
que veulent-ils ? Ben vivre ensemble avec…. Avec qui ? Ben avec ceux qui
ne veulent pas ; sinon pourquoi
faire une manif’ ? Nous voulons
vivre ensemble avec l’Autre ; cet
Autre qui, lui, ne veut pas, justement parce qu’il est autre…
Regardez
ces Autres : Ils n’ont aucune envie d’aller visiter nos monuments,
cathédrales et musées, de contempler les merveilles de nos sculptures (qu’elles soient de
Michel-Ange, de Maillol ou de Franz West…),
de s’inviter normalement aux bals du 14 juillet, de manger du cervelas
en buvant un canon, de réveillonner à la Saint-Sylvestre ou d’encombrer nos
cimetières… Ils veulent juste être eux,
entre eux (avec
carte Vitale, etc.)
Et tous ces couillons d’Européens trouvent ça normal. Ils
leur tournent autour comme le caniche qui fait fête à son maître et bave sur
son pantalon en croyant qu’ils sont pareils,
niant leurs identités
respectives… Et quand son maître lui flanque une raclée, il fait quoi ce
caniche fin de race ? Ben il va, la queue entre les jambes, tourner en
rond dans le jardin pour faire sa petite manif’ entre soi en brandissant des
pancartes condamnant les violences du facteur et de la SPA !
Avant de finir à l’équarrissage ou au chenil…
J ai entendu aux infos qu ils n avaient été que 70 000 a défiler, c'est tout de même bien peu sur 11 millions d habitants pour affirmer ce " nous voulons "
RépondreSupprimer7.000, pas 70.000...
SupprimerCélestin
Oups ! exact 7 000
SupprimerC'est l'ennemi qui nous choisit, et pas le contraire !
RépondreSupprimerAlors à quoi bon protester de nos bonnes intentions ?
bien d'accord avec vous !
Amitiés.
Louis pauwels avait il y'a longtemps diagnostiqué le SIDA mental fou bien des petits verts marrons qui dévorent le cortex
RépondreSupprimerchoisissez !
pas de traitement comme pour la myxomatose
une fois hein ! c'est leur problème, je suis pas belge de toute façon !
RépondreSupprimerC'est beau comme tout quand même ! Des drapeaux, des défilés, des slogans, des dessins, des bougies, des fleurs, de la diversité (du moins en théorie). Rien de méchant ou de contondant. On ne peut que rester baba devant une telle organisation ! Quelle défense, mes aïeux ! C'est la ligne Maginot contre la haine...
RépondreSupprimerEnfin, je jalouse leur bonne conscience. Ils sont persuadés, en rentrant chez eux, qu'ils ont fait le bien et même le nécessaire, qu'ils sont exempts du crime de Haine. J'aimerai partager cet bonne conscience, ça doit être reposant... Mais je ne risque pas d'y arriver en restant içi...
Antiloque
ça ressemble à un slogan d'haruspice, oui oui , les sacrificateurs de l'ancien temps, lorsque Zeuss , Athéna et Apollon n'avaient pas encore été détrônés par mickey maouss' et games of throne
RépondreSupprimer"pour les victimes" ça je peut comprendre, le sacrificateur en veut toujours plus, pour que l'odeur des chairs cuites montent aux narines des olympiens et les apaisent
mais "contre la laine" , je pige pas
en quoi le fait de sacrifier des moutons plutôt que des boeufs ( de réforme le plus souvent) pourrait indisposer Era ou Ephaïstos ?
non non, faut garder la laine
utile lorsque les nuits sont fraîches , déjà , mais en plus , ça peut se filer façon Pénélope , voyez , on reste dans l'antique