Ainsi
va la vie. Et la vie dont la mort fait partie finit toujours par prendre le
dessus. Les VBRTPM finissent donc aussi par passer l’arme à gauche comme toulemonde…
Les
VBRTPM ? Je veux parler des Vieux Bonzes Récurrents Toujours Pas Morts.
Des qui sont encore vivants mais dont on ne parle plus, le cas échéant, que
comme des monuments dont plus personne ne sait rien mais qui font bien dans le
tableau quand on veut faire la promo d’un (bien) vivant… Des pas encore morts,
donc, mais out of order comme Jospin
ou parfois bouffés aux mites comme Chirac. Mais qui sont quand même déjà morts,
politiquement, peopelement et médiatiquement
s’entend. On les ressort pour les fêtes… Ou pour leurs obsèques…
J’ai
toujours eu un soupçon de tendresse nostalgique pour certains. Un soupçon
seulement… Michel Rocard était de
ceux-là…
Cet
agnostique mais de culture calviniste sera resté toute sa vie le boy-scout qu’il
a été, scout toujours fidèle à sa promesse. Je ne peux pas le lui reprocher ;
et même si nous n’étions pas de la même paroisse, lui chez les parpaillots, moi
chez les papistes, ça crée, sinon des liens, un je-ne-sais-quoi de regrets de
complicités oubliées…
Il
y a bientôt six ans, soliloquant déjà sur les VBMTPR, j’écrivais ici de lui en
saluant sa constance :
« En
dépit de (quelques) éclairs de lucidité, ce grand serviteur de la Ripoublique a
su se laisser ridiculiser en réclamant (il y a plus de vingt ans) un droit à un environnement salubre
tout en supportant ensuite de voir ériger avec sérieux et sans lui un principe
de précaution et un droit opposable au logement qui ne mangent pas (trop) de pain. Paillasson piétiné par
Mitterrand puis recyclé par Sarkozy pour jouer les utilités et enterrer mine de
rien son propre enfant sans braquer le Grenelle à Borloo, il a eu récemment la
chance de trouver un journaliste pour faire savoir : "- Je crois
toujours à la taxe carbone"… »
Et
puis parler de lui me remet en mémoire une anecdote perso qui remonte au tout début
des années septantes du précédent siècle. Nous devisions, l’encore future Mme
Ploukèm’ et moi, à l’ombre des pins parasols d’une colline à la Giono. Et voilà
que cet animal objet de mes pensées me dit comme une chose très naturelle qu’elle
avait voté Rocard-PSU aux présidentielles de 1969 ! (il avait fait 3,5%. Et
Deferre, candidat officiel du PS… 5%. Heureux temps !) Je n’ai compris que bien plus tard
qu’elle se foutait de ma gueule et que ce fut pour elle une manière de tester
mes convictions et… mes motivations à son égard… Mais, sur le moment, ce fut
pour moi un peu la panique à bord. Car j’ai alors réalisé que je prenais ça à
la légère, juste une contrariété qu’il me fallait gérer ; alors que je
disais toujours (et
le lui avait dit) que "aussi
canon soit-elle, j’étais incapable de coucher avec une nana dont je n’aurais
pas entendu la voix ni comment et de quoi elle cause"… Enfin, ce n’était
que Michel Rocard…
A
quoi ça tient…
Bon,
paix à son âme. Les VBR n’en finiront pas de quitter la scène (le coté cour c’est par
ici, le coté jardin c’est par là ; Allez ! Faites un effort…)
Rocard - comme n'importe quel autre socialo - c'était pas ma tasse de thé quand il était vivant. Je ne vois pas pourquoi ce serait ma tasse de thé maintenant qu'il est mort.
RépondreSupprimerUn hommage national sera rendu à Michel Rocard aux Invalides... à sa demande.
RépondreSupprimerC'est affligeant!
J-P 55
Comme ma présence n'est pas obligatoire, je n'irai pas ...
Supprimerje ne pourrai pas y aller non plus, j'ai piscine
SupprimerN'oublie pas ton maillot
SupprimerCe type est une enflure, il a du sang de jeunes français sur les mains, un procès posthume s'impose !
RépondreSupprimerHomo Orcus
Je n'ai jamais compris la "rocardomanie". Qu'a fait ce type de si exceptionnel pour qu'il ait droit à des réactions aussi dithyrambiques à sa mort ? mais il avait un cetrtain charisme, une façon inspirée de parler qui le faisait apparaitre comme plus profond qu'un autre qui me rappelle l'un de mes défunts oncles.
RépondreSupprimerc'est dans charlie ou le canard ?
Supprimerà l'époque y avait une bédée où on relatait les aventures de gros quart
et les emmerdes avec sa femme ( il semblerait que tout fluet et ricaneur qu'il fut , il en ait tout de même usé beaucoup , ce qui laisse des espoirs à pas mal de garçûs bien faits de leur personne , mais pas doués pour la causette , riez pas j'en connaît )
en trois images , tout était dit
on voyait edith cresson sur un écran de télé et en sous titre "michel n'a pas encore annoncé à sa femme qu'il était viré de matignasse"
puis le mec qui entrait chez lui sur la pointe des pieds avec son éternel imper
et sur la troisième vignette , le rendu visuel d'une querelle de ménage avec ces mots "ki c'est celle là , ton autre maitresse? fiche le camp d'ici !"