Bon.
En ce moment, je suis infoutu d’écrire quoi que ce soit sur la situation de
notre pauvre pays où l’impuissance avérée du gouvernement dans tous les
domaines s’illustre par une suffisance totalement hors sol et des trépignements
infantiles jamais relatés par les chroniqueurs depuis avant la guerre des
Gaules….
Il
faut vous dire que je me suis enfin replié sur les hauteurs de mon douar d’élection
comme chaque année à pareille époque et que ceci explique peut-être en partie
cela. Las ! Le pays d’ici bénéficie
cette année du passage du Tour de France
qui, comme chacun sait, contribue amplement à la cohésion du vivre-ensemble…
Mais
si ce n’était que le passage ! Jeudi,
le truc va faire un contre la montre de Sallanches à Megève en passant par chez
nous puis, vendredi, une étape Saint-Gervais-Albertville en repassant encore
par chez nous. Et enfin, samedi, re-départ de Megève pour Morzine ! Autant
vous dire que toutes les routes concernées vont être bouclées, y compris jeudi
et vendredi celles nécessaires pour que, bon type avec mes pinces à vélo, je
puisse ne serait-ce que faire quelques courses au supermarché Casino le plus
proche… Et la livraison de vin que j’attends pour finir l’été (livrée
sur palette…) est différée
d’une semaine…
Et
j’ai constaté dès hier que nos bords de routes sont déjà saturés de
camping-cars en stationnement sauvage trois jours à l’avance…
Mais
bon. Ayant su écouter attentivement les souvenirs de mes grands-parents qui ont
connu d’autres temps, j’ai rentré de l’huile, du sucre et du café (et des
clopes) pour tenir jusqu’à
la Libération (du Tour
seulement…)
Ceci-dit
rien n’est simple. Ayant expédié sa tendre moitié en vacances dans son douar d’origine
au pied des Highlands avec les enfants et son gros ventre de sept mois, le
fiston dernier né a eu l’idée loufoque de venir céans avec un pote pour faire
quelques courses en montagne. Etant précisé qu’il doit impérativement repartir
vendredi en avion de Genève pour arriver juste à temps au mariage d’un cousin
de Madame célébré dans ces nordiques contrées exotiques. Certes, il voyage
léger, sa moitié ayant pris soin de lui emporter non seulement un costard et
une chemise neuve mais surtout sa tenue des grandes occasions : kilt de
laine plus-lourd-tu-meurs au tartan du clan, spencer, sporran incrusté d’argent,
etc. De quoi remplir une malle-cabine…
Etant
précisé surtout, esprit de clan exige, que l’absence du fiston à la noce serait
considérée comme un casus belli, voire une cause de divorce…
Etant
précisé encore que le fiston n’a nulle intention d’abréger sa course en
montagne s’achevant vendredi…
Etant
précisé enfin que tous les transports réguliers entre notre fond de vallée en
cul de sac et l’aéroport de Genève s’annoncent modifiés, voire totalement
désorganisés le vendredi en question. Sans compter les temps de parcours imprévisibles
compte tenu des bouchons pour vidanger la vallée de son stock de camping-cars.
Que je sache, Easy-jet n’attend pas…
Comme
quoi, aussi super soit-elle à tous égards, on n’épouse pas une Ecossaise
impunément…
Je
vous laisse pour aller étudier avec le fiston le plan de bataille de vendredi
soir. On occupe ses vacances comme on peut…
Si je comprends bien, tu vas être grand père une fois de plus, ce numéro supplémentaire va-t-il désorganiser la balance filles-garçons ?
RépondreSupprimerOui ! Et je ne sais pas dans quel sens !
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