Connaissez-vous Farouk Ben Abbes ? Non bien sûr. Moi non plus. Son nom a toutefois
été évoqué vendredi dernier dans une émission sur France Inter par l’avocat des
victimes de l’attentat à la bombe survenu au Caire le 22 février 2009. Ce
jour-là, dans les souks, la bombe visait expressément un groupe de lycéens
français originaires de Levallois-Perret. Une lycéenne bien-de-chez-nous a été
tuée et 24 de ses camarades blessés…
"Belge" d’origine tunisienne,
alors âgé de 23 ans, Farouk se trouvait au Caire et a été arrêté par la police
égyptienne dans le cadre de l’enquête. Au cours d’interrogatoires (sans doute musclés, c’était
pas en Fwance), il dit
projeter des attentats en France et, plus précisément… au Bataclan ! (rappel : c’était il
y a plus de 6 ans…)
Finalement, faute de preuves, il bénéficie d’un non-lieu dans l’affaire du
Caire ; affaire où, d’ailleurs, d’autres noms apparaissent déjà comme
celui de Najib Laachraoui, l’artificier des attentats du 13 novembre qui s’est
ensuite lui-même fait sauter à l’aéroport de Bruxelles…
- Par la grâce de la libre circulation
des citoyens communautaires, notre Farouk, ressortissant
Belge désormais âgé de 30 ans, est benoîtement venu s’installer à Toulouse en
septembre 2015. "Surveillé de près" par nos services, il est repéré
comme étant proche, notamment, de Fabien Clain dit Omar, la "voix
francophone de Daech", recruteur et mentor de la mouvance djihadiste de
Toulouse. Farouk a donc été l'un des premiers à être assigné à résidence dans le
cadre de l'état d'urgence
au lendemain des attentats de Paris.
- Au cours des mois qui suivent, il est
convaincu d’avoir violé au moins à trois reprises son interdiction de quitter
Toulouse pour se rendre dans diverses banlieues… Interpellé lors de sa dernière escapade, pour n’avoir pas respecté
son assignation à résidence, il est condamné le 21 mars à trois mois de prison ferme
(ah mais !)
- Ces trois mois (ou moins) sont vite passés (si tant est que cette
condamnation ait été assortie d’un mandat de dépôt…) Quoi qu’il en soit, toujours dans le
cadre de l’état d’urgence et, plus précisément, dans le contexte temporaire de l’Euro de football et du Tour de France,
sa présence à Toulouse est jugée peu souhaitable et on l’expédie assigné à
résidence à compter du 15 juin à… Brienne-le-Château, petite ville de 3.000
habitants dans l’Aube… Où il réside dans une chambre d’hôtel probablement payée
par le contribuable…
Pourquoi ce bled ? Choix basé sur son
éloignement de Toulouse et son isolement des grands axes de communication,
genre fléchette lancé sur la carte, sans aucune connaissance des lieux ni des ressources
locales, notamment de la gendarmerie, sans doute mise devant le fait accompli…
- Et vendredi dernier, nous apprenons que
ce cher Farouk n’est plus à Brienne. Selon le quotidien local "il aurait
été embarqué par les autorités" Souhaitons-le. Mais pour quoi ? Pour
un garde à vue sur un nouveau dossier ? Pour le ramener chez lui à
Toulouse, près des siens, en lui
payant le voyage, le Tour étant fini ?
Ou, la bronca post-Nice étant ce qu’elle est, nous dit-on ça en poussant sous
le tapis qu’il s’est encore une fois fait la malle ?
Quoi qu’il en soit, Farouk Ben Abbes n’ayant
fait l’objet d’aucune mise en examen, ne serait-ce que pour recel-présumé-de-complicité-de-radicalisation,
il est raisonnable qu’en ces temps de guerre d’état d’urgence, son
visage soit flouté sur les photos
pour le respect de sa vie privée. Il serait regrettable et indigne, par
exemple, qu’un quelconque Dupont-la-joie ait une réaction inappropriée et…
non-proportionnée si d’aventure Farouk lui réclamait une clope dans la rue…
Vous voyez que tout va bien. D’ailleurs,
le Pédalonaute ne vient-il pas de dire : " J'ai pris la décision de mettre à la disposition des
forces irakiennes des moyens d'artillerie. Ils seront sur place le mois
prochain"
Avec ça, avouez qu’on est bordé…
Il aurait mieux fait de prendre la décision de fermer sa gueule et de se jeter dans la Seine
RépondreSupprimerJ-J S
??
SupprimerJe parle du pedalonaute qui prend des décisions à la con. J-J S
RépondreSupprimerBienne Le Chateau fut le premier lieu d'exil de
RépondreSupprimerBonaparte Napoléon