On
l’attendait ici, on l’attendait là. "Vous ne saurez ni le jour ni l’heure"
où ça viendra. Ni le lieu…
C’est
arrivé à Nice, sur la "Côte d’Usure"
qu’on appelait il y a bien longtemps "la Riviera", avant la reine
Victoria et les princes Russes, les congés payés et les maçons Piémontais, les
Pieds noirs et les retraités, avant les maffias ritals et slaves… Et avant les
clandestins jouant à cache-cache avec la PAF du côté de Menton et pas seulement…
Ça pouvait arriver ailleurs et ça arrivera. Probablement plus vite dans mon
douar de cantonnement que dans mon douar d’élection, encore que qui sait ?
Mais c’est arrivé à Nice ; donc dans mon douar d’origine où j’ai quand
même vécu les vingt-quatre premières années de ma vie…
J’éprouve
donc une émotion légitime et ressent de l’empathie pour les victimes, les morts
comme les survivants, surtout ceux qui resteront à l’état de légumes ou
simplement estropiés à vie. Et tous leurs proches… Et parmi eux, il y en a
peut-être à qui je suis au moins génétiquement lié sans que je les connaisse…
Mais
bon…
On
l’attendait, disais-je. Et on peut continuer à l’attendre comme le veilleur
attend l’aurore. Car aussi sûr que le jour se lève après la nuit, demain
sera comme aujourd’hui !
La
preuve ? Elle nous a été donnée par notre-chef-de-l’exécutif-en-dernier-ressort
lui-même en l’espace de 12 heures chrono :
-
Tout d’abord, tout allant pour le mieux et n’ayant rien à se reprocher, il nous
annonce, réjoui, que l’Etat d’urgence sera levé dans 10 jours comme prévu et
que l’opération Sentinelle sera allégée de 3.000 hommes.
-
Puis, après avoir pris le temps de recevoir à L’Elysée cent lauréats du brevet des collège de…
Marseille (c’est pas cher, c’est l’Etat qui paie), il saute dans un avion pour aller au
festival d’Avignon où l’attend le milieu cultureux que nous imaginons…
-
Catastrophe ! Il fait demi-tour et rentre dare-dare annoncer que l’Etat d’urgence
est prolongé de trois mois, que Sentinelle est maintenu en l’état et qu’il fait
appel aux réservistes !
En
soi, il ne pouvait pas faire autrement… en attendant de voir… Mais la
conjonction des deux évènements – le discours du 14 et la nuit suivante –
représente à la perfection l’apothéose de son mandat. Et ça n’a rien à voir
avec la faute-à-pas-de-chance.
Depuis
dix-huit mois, avec crayons en carton, Je-suis-Truc, bougies et effets de
manche, on nous répète que nous sommes en guerre contre un ennemi qui n’a pas
de nom.
Quand
on est en guerre, on assume et on fait feu de tout bois. Il n’y a pas de vrai
état d’urgence sans mesures exorbitantes
du droit commun : Celui qui exerce le monopole de la violence légitime
doit avoir le courage de s’arroger le droit de tirer le premier ! Et d’envoyer
foutre le cas échéant les Schengen et autres CEDH quand cela bride au point de
la rendre vaine la capacité d’action nécessaire pour défendre la population.
Le
Pédalonaute a osé dire : « L'idée
qui m'anime, c'est agir pour que notre pays puisse être maître de son destin et
pour la cohésion sociale, nationale et culturelle. » Au-delà de "l’idée
d’agir" (qui n’est pas encore agir), cette espèce de balance de Normand entre les deux "pour"
est constante chez cet individu. A un moment donné, il faut toujours
hiérarchiser les priorités car il n’est plus temps de courir deux lièvres à la
fois. Entre maîtriser le destin d’une
Nation et maintenir la cohésion sociale
et culturelle sur un territoire, il faut savoir choisir. Entre les deux, le
choix fait par ce type et sa bande est vite vu… La pérennité d’une Nation, son peuple, sa
langue et sa culture, passera toujours en dernier ressort après le maintien de
la "cohésion" obligatoire d’un vivrensemble fantasmé afin que demain soit comme aujourd’hui.
Après on verra…
Virez-les
tous.
"Les heures les plus sombres de notre Histoire, c'est maintenant !" Osera-t'il se représenter à la prochaine élection présidentielle ? Oui, car le travail de démolition et d'abaissement de la France, de la destruction de son identité, de l'élimination de sa culture n'est pas encore achevé.
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