Je n’en veux pas aux guignols de l’agence
de com’ qui ont pondu cette affiche. Ils n’ont fait que répondre à la demande
du client qui n’est généralement pas trop regardant sur les juteuses factures
de ce genre de fournisseurs. D’autant moins regardant, je suppose, puisque c’est
le Parisien qui paie*. Mais là n’est pas le sujet.
Je ne sais qui a validé le choix de l’affiche
proposée par ces frétillants jeunes gens. Que ce soit Charlotte Laubard, "responsable
du département des arts visuels à la Haute école d’art et de design de Genève"
choisie cette année pour manager le
truc, Bruno Julliard ou Mère Idalgo soi-même, je ne suis pas surpris. Nous
savons depuis longtemps que tout ce petit monde a renoncé à carburer au LSD passé
de mode, mais qu’on ne se refait pas et que ça fume plus que la moquette, au
propre et/ou au figuré.
Quoi qu’il en soit, que c’est beau !
Pour le graphisme, on ne s’est pas foulé. Je suis sûr que ça t’interpelle au
niveau du vécu, tu vois : C’est la nuit, hein. La ligne rose du soleil qui
va se lever à l’est, hein, quelle trouvaille ! On retrouve le néon de la
brasserie ou de la boîte de nuit que tu distingues vaguement dans la brume alcoolisée
de ta dernière conso… Et à part ça, un grand aplat dégradé bleu de nuit, un
grand vide, donc, exprime à merveille, n’en doutons pas, le thème retenu cette
année : "Faire œuvre commune".
En précisant, des fois qu’on ait pas compris, qu’il s’agit
de :
"célébrer le collectif en ces temps de repli sur
soi et de crispation identitaire".
Le présumé grand
effort intellectuel et cérébral fourni au terme d’un épuisant brainstorming pour frapper les esprits,
retenir le chaland, appâter le prospect, enchanter le commanditaire, toussa, c’est évidemment le texte de l’annonce. Là non plus aucune surprise. Dyslexie
et Psychédélisme sont des valeurs citoyennes et culturelles communes aux
célébrations votives si nécessaires an divertissement de l’homofestivus boboïde.
Et il n’y a que lui qui compte, n’est-ce pas ?
* (budget prévisionnel de la Nuit Blanche :
1,6 M€ de la Ville + 1 M€ attendu des sponsors)
Les nuits blanches ne sont plus de mon âge, surtout celles de Notre-Drame de Paris : j'irai me coucher à l'heure habituelle, peut être après avoir lu quelques pages de l'Histoire d'une âme ...
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