Où sont les 1° mai d’antan ? Il est
vrai que je parle d’un temps que les
moins de ? ans ne peuvent pas connaître…
Mais bon. Il fut un temps, figurez vous les jeunes, où l’on savait (plus ou moins) où on allait ou voulait aller et,
surtout, où chacun savait (en général assez bien)
qui il était… Il pouvait parfois s’en
suivre des castagnes plus rudes que
les violences d’aujourd’hui, mais ces
échanges musclés se faisaient entre partisans
adverses au risques et périls assumés par chacun et tout le monde y trouvait
son compte. Rien à voir avec les débordements
consistant à casser du mobilier urbain et incendier des boutiques en se scandalisant
d’un retour qui vous pique parfois un peu les yeux…
En ces temps révolus dont je cause, tout
était beaucoup plus simple, y compris le 1° mai : La vente du muguet dans
la rue était un quasi-monopole abandonné au PCF. Ç’était comme ça et au moins c’était
clair, défiscalisé et profitable pour le parti des travailleurs… Aujourd’hui,
allez savoir. Grâce aux bienfaits conjugués de la chute du mur, de l’ouverture
à la concurrence, de la mondialisation, etc., qui peut dire qui des Roumains,
des "migrants", des assocs’ subventionnaires, etc. s’engraisse de la
vente de brins de muguet chourrés au cul du camion aux portes de Rungis ?
Mais je m’égare.
Revenons aux défilés syndicaux. En ces
temps-là, fallait que rien ne dépasse et les gros bras de la CGT y tenaient la
main. C’était comme ça et rassurant pour le bourgeois comme pour le prolétaire.
Que sont les gros bras de la CGT devenus ? Aujourd’hui, réduits à n’être plus
que le prétexte de survie d’apparatchiks prébendiers du système, les syndicats sont
aussi démunis et sans mains qu’une assemblée dominicale de vieux retraités
cathos dont l’église serait envahie par Act Up et les Femen réunis…
Ah ! C’est vrai, les violences des "Black-blocs"
ont été condamnées ! Cébien. Condamnées
avec fermeté par le Sinistre de l’Intérieur,
avec la plus grande fermeté par le
Premier Ministre, puis avec une absolue fermeté
par le Président himself. Rendez-vous compte ! Condamné avec-la-bouche
comme d’hab’…
De cette folle journée d’hier, je
retiens deux choses :
- La première, évidemment, c’est la
déclaration de Mélenchon attribuant les exactions des Black-blocs à l’extrême-droite !
Non pas tant le propos lui-même vu l’état mental du locuteur, mais les
réactions qu’il a provoquées. La plus signifiante est celle que j’ai entendu ce
matin dans la bouche d’un chroniqueur de France Cul’. C’était sa chronique
habituelle du matin et il avait sûrement dû préparer son papier en en pesant
tous les mots. Evoquant la sortie de Mélenchon, il a dit en substance à peu
près ceci :
"- Si les Blacks-blocs sont d’extrême-droite, comment qualifier les activistes
de Defend Europe ?"
Le ton de sa voix ne laissant aucun
doute quant à lesquels étaient les pires…
- La deuxième était plus une méditation de
ma part faisant un parallèle entre les Black-blocs et les loups…
Les loups sont un problème dans mes
montagnes. Et on ne peut pas le leur reprocher. Depuis la disparition des ours
et grands félins en France, l’homme reste le seul prédateur du loup. Maintenant
qu’il faut un arrêté préfectoral pour espérer pouvoir en tuer un, je ne vous fait
pas un dessin : Pour le loup, la France, c’est Cocagne !
- Pareillement, le seul prédateur du
Black-bloc c’est le flic. Lequel n’a comme crocs que le droit de faire pleurer
et doit tout faire (principe
de précaution) pour éviter le contact. Là aussi je ne vous
fais pas un dessin…
Personnellement j'ai fait un parallèle (entre autres parallèles et notamment que c'est en anglais) avec les Femen : LES (car ce truc là a mille pattes) black-bloc sont UNE machine-outil, rien d'humain, ça avance à l'aveugle etc Et LES femen (car toujours plusieurs) sont aussi UNE machine, rien d'humain ni de féminin : les seins c'est comme le noir, juste un trait, un signe pour qu'on reconnaisse la marque
RépondreSupprimerAutrement dit, et je suis bien d'accord avec le diagnostic, tout part en testicules (restons lucides et néanmoins polis).
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