Ce samedi, bras dessus, bras
dessous, 82 stars et professionnel.le.s du cinéma ont "monté les
marches" comme un seul homme, en
troupeau, pour inaugurer le tapis rouge avec discours et slogans réclamant la
parité et l’égalité salariale dans le 7° art.
C’était beau. Et la presse de s’esbaudir devant cette montée des marches
"100% féminine" pour "le
premier Festival de Cannes post-Weinstein." Oui, post-Weinstein…
Première remarque : On
ne dira jamais assez à quel point le dénommé Harvey Weinstein est important. Il
incarne un changement d’époque et
marque un tournant métahistorique justifiant un nouveau chiffrage. Nous serions
donc en 66 après-Weinstein (si tant est qu’on retienne sa date de naissance
comme nouvelle Nativité et je prends
le risque) et la
bataille de Marignan a eu lieu en 437 avant-Weinstein. Je m’égare ? – Pas
vraiment tant la moitié femelle de l’espèce humaine semble avoir plus changé
qu’en x millénaires depuis que Weinstein est advenu et a délivré son, euh… enseignement. Mais bon, oui, je
m’égare.
Revenons au festival de
Cannes. Or donc, en tête aux marches du Palais, Cate Blanchett soi-même, Présidente du Jury et Agnès Varda, "figure
du cinéma d’auteur français" [dixit le
journal, donc c’est vrai] ont fait chacune le même beau discours, l’une en anglais, l’autre en
français, pour nous expliquer toussa.
Agglutinées autour d’elles, il y avait du beau linge : Salma Hayek,
Claudia Cardinale, Kristen Stewart, Marion Cotillard, Léa Seydoux et le complément nécessaire d'autres
actrices, productrices, monteuses, décoratrices, distributrices, etc. pour en
avoir 82 (QSP comme
sur les notices pharmaceutiques) Ceci pour symboliser les 82 films réalisés par des femmes
invitées en compétition depuis la première édition, selon les organisateurs.
Soit moins de 5% des sélections cumulées en plus de 70 ans d'existence du
Festival. Que c’est beau !
Un événement inédit dans l'histoire du Festival, répètent
en boucle les pisse-copies des médias d’information… "Nous mettons au
défi nos gouvernements et nos pouvoirs publics pour appliquer les lois sur
l'égalité salariale", "Nous mettons au défi nos institutions
pour organiser activement la parité et la transparence dans les instances de
décision" comme elles causent
ces dames. Et cette journée "100% féminine" sera suivie
dans les prochains jours par des débats
et des engagements concrets…
Bref, Françoise
Nyssen, notre Sinistre de la Kultur, et sa collègue de Suède pour faire bon
poids, ont annoncé "un plan pour
soutenir financièrement les jeunes réalisatrices du monde entier."
Gageons que, quelle que soit la qualité des projets présentés, nous
allons très prochainement avoir une parité parfaite dans l’octroi des avances
sur recettes entre les demandes d’origines mâles et femelles. De toutes les
façons, c’est le contribuable qui fait l’avance ; et qui paie au final si
le succès commercial n’est pas au rendez-vous.
Sans oublier l’inévitable Marlène Schiappa, si nécessaire secrétaire d’Etat à l’égalité hommes-femmes
femmes-hommes. Elle aussi avait fait le déplacement sur la Croisette pour
déclarer : "- Cannes est un
endroit qui doit être sécurisé pour les femmes." Elle n’a parlé ni de
Trappes ni de la largeur des trottoirs…
D’où une autre remarque : Comme toujours, elle
cause pour ne rien dire. Pas plus qu’ailleurs Cannes n’a besoin d’être sécurisé pour les femmes. Elles ne risquent
guère d’agressions létales : Ce sont essentiellement les porte-couilles qui
sont visés par le couteau des égorgeurs ; les femmes, elles, sont une ressource
préservée comme cheptel à razzier…
Mais sans doute suis-je encore en train de m’égarer…
L'égalité femmes/hommes va être dure à avaler par les muzz, c'est peut-être ça qui les déséquilibre ? (Je dis ça, je dis rien)
RépondreSupprimerSi après cela, la palme d'or n' est pas accordée à une cinéaste, c'est à désespérer des appels de pieds...
RépondreSupprimery en a quelques unes de girondes
RépondreSupprimerelles lèvent les bras pour qu'on puisse voir qu'elles ont les aisselles bien épilées
le strict minimum d'ailleurs
on serait en droit d'exiger plus