Remarques sur le palmarès des Césars.
Tout d’abord, entendons-nous bien : Je ne suis pas ce qu’on appelle un cinéphile. Il y a des lustres que je ne me bouge plus pour aller voir un film que lorsque les avis de deux (ou trois) critiques de la presse écrite que je ne nommerai pas (mais que j’ai testé, qui me conviennent et ont plutôt la dent dure…) s’accordent tous pour attribuer trois étoiles à "l’opus" en cause… Autant dire que je vais au cinoche à chaque mort d’évêque (ce qui risque de s’accélérer vu la pyramide des âges du clergé) Bref, je vois çà d’assez loin…
Ceci dit, je m’informe pour ne pas mourir idiot et je découvre ce matin le palmarès des Césars du cinéma français… J’adore…
Boudiou le score ! "Attendu et sans surprise" nous dit religieusement la presse…
Ah bon ! Bien sûr, il ne s’agit pas là d’un festival (dont la mission – en principe – est de nous dénicher de nouvelles pépites et de nouveaux talents) mais d’une consécration par les professionnels du milieu des œuvres de leurs pairs qui ont le plus contribué durant l’année écoulée à la qualité artistique (peut-être) et au bizness (sûrement) Soit, mais quand même…
Jacques Audiard sois-même est partout avec Le Prophète (pauvre Isaïe, pauvre Mahomet…) : Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur acteur 2nd rôle, meilleur espoir masculin, meilleur scénario, meilleure photo, meilleur décor (sic), meilleur montage… Y a même un gus qui s’est trompé d’enveloppe et l’a nominé pour meilleur film étranger…
Faut dire qu’il nous y a habitué : déjà trois césars il y a quinze ans, huit autres il y a quatre ans…
C’est vrai que l’acteur vedette du Prophète, Tahar Rahim, personne ne lui arrivait à la cheville dans la production française de l’année, n’est-ce pas ?
Et, pour faire bon poids revoilà notre Adjani nationale (sic) pour son cinquième César de meilleure actrice.
Pour les miettes, c’est sans rire et sans trop se fouler que la meilleure musique et le meilleur son reviennent à Le Concert. Et celui des meilleurs costumes à… Coco Chanel… Quant au meilleur film étranger, on consent quand même à distinguer Gran Torino d’Eastwood ; réalisateur-acteur qui fait un peu tache avec son héros, Dupont LaJoie version US, genre misanthrope adhérent à la National Rifle Association. Mais comme il trouve la rédemption dans la découverte de l’antiracisme, çà passe…
Bon, je dis tout çà mais, après tout, je n’y connais rien. C’est peut-être heureux qu’il y ait eu Le Prophète pour sauver la profession. Est-ce que çà voudrait dire que tout le reste était nul à chier ?
Je suis peut-être naïf mais, perso, je ne crois pas…
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