Avertissement : Rapporter ici des anecdotes vécues est une chose, mais dévoiler des "moments" de sa vie ? Pourquoi pas ? Le moins possible, rassurez-vous ; le bac à sable des morts-vivants suffit pour "meubler"… Va donc pour un extrait des "Mémoires du Plouc" au chapitre des rencontres. Il n’y en aura pas beaucoup d’autres méritant d’être publiés…
C’est parti. Trop long mais c’est comme ça et ce billet-là je ne sais ni le réduire ni le sortir en feuilleton :
C’était en 1972. Quarante ans déjà. Le tout dernier printemps des seules quarante années à peu près stables de leur siècle, avant que Daoud Khan ne renverse Zaher Shah et plonge la Terre de tous les temps dans quarante années de malheurs qui semblent n’être qu’un début…
En Afghanistan donc… Nous revenions d’un de ces trips qu’on n’oublie pas, plein de merveilleux souvenirs mais qui n’avait rien d’une promenade de santé.
A l’aller, déjà, c’était dans l’eau glacée jusqu’aux fesses que j’étais allé récupérer du matos dans le 4x4 immobilisé au milieu du torrent. Y avait un gué qu’y disaient… L’avantage, c’est que le truc qu’on m’avait ensuite prêté pour remplacer mon jean était suffisamment couleur locale pour ne pas faire lever le sourcil du natif environnant. Il est vrai que son œil réprobateur était accaparé par la minette blonde qui tenait mon jean à bout de bras pour le faire sécher au vent et par Mme Plouc qui se marrait de me voir ainsi reculotté… Le 4x4 disais-je. L’horizon mental de Hertz se limitant aux berlines, à Kabul City et à son aéroport, c’était bien sûr une caisse louée après force palabre à un particulier ayant imposé son chauffeur. Le type était bête à bouffer du foin et la caisse ne marchait que sur deux pattes, le crabot ayant rendu l’âme aux premières lueurs… Un vieux Land-Rover Defender châssis long, grave erreur ! Il fallait ça puisque nous étions six mais l’engin était trop lourd dans le contexte ; d’ailleurs, on n’a vu que des jeeps russes et des Toyota Land-Cruiser plus légers…
Puis il y a eu ce fameux soir du retour. Ce jour là nous avions fait une rencontre presque aussi improbable sur zone qu’un commentaire de Béachelle chez F.Desouche : Celle d’un fils de ministre du cru faisant faire du tourisme à un professeur d’université français d’âge mûr accompagné de sa jeune nièce (du moins nous l’avait-t-on présentée ainsi) Nous avions alors décidé de faire route ensemble sur la trace incertaine tenant lieu de piste sur ce plateau désertique des contreforts de l’Hindou Kouch. Roulant trois cent mètres devant nous, la jeep russe du fiston ministériel s’était brusquement immobilisée dans ce bourbier d’après mousson. Nous comprîmes vite le sens de leurs grands gestes, mais nos injonctions en dari et anglais n’eurent aucun effet sur notre chauffeur qui n’en accéléra que plus pour aller se fourrer dans ce merdier au-dessus des moyeux avec un mélange de dignité de Pachtoune offensé et d’impassibilité de mongolien sûr de son fait…
Le soir venait… La vanité de nos efforts pour nous en sortir était déjà avérée lorsque nous vîmes apparaître sur la ligne d'horizon une vingtaine d’hommes en file indienne : des Koutchis sortis de nulle part et allant d’un pas lent vers Dieu sait où…
Résumons : D’un côté, vingt Koutchis, c’est à dire une engeance considérée par l’Afghan moyen (toutes ethnies confondues) comme l’équivalent chez nous des gitans, romanichels, bref des roms… Mettez ça à l’échelle… Et avec, comme d’hab’ chez ces gens-là, une douzaine de fusils et bien sûr vingt coutelas…
De l’autre, un Pachtoune citadin, un autre minus habens, quatre guignols franchouillards sinon trouillards dont un vieux et quatre jeunes et jolies blondes (non, trois, quoique fort séduisante Mme Plouc a toujours été brune) Et avec ça, un seul et unique pistolet…
La balle était dans leur camp et il nous fallait la jouer car après nous avoir observés de loin ils semblaient prendre le parti de passer leur chemin. Or nous ne pouvions nous en sortir seuls et une autre opportunité d’aide pouvait passer par-là… un jour prochain. La négo’ a pris un moment… Heureusement, prudents, nous étions plusieurs à avoir chacun, outre une poignée d’afghanis (des bank-notes plus crades, tu meurs), une liasse de billets de un dollar dans nos doublures… Les koutchis sont partis chercher des pierres plates, dans un rayon de plus de 500 mètres pour en trouver assez. Puis que je te tire, que je te pousse, une fois la jeep – plus légère – au sec et son treuil aidant, la Land a suivi. Ayant pris congé des Koutchis avec les salamalecs et tashakor d’usage (et les transferts de biftons), il nous fallait encore gagner Bâmiyân, premier lieu présentant un semblant de quelque chose pouvant évoquer un contact distancié avec la civilisation… Sous une pluie féroce, fourbus après avoir mis six heures pour faire 70 km, nous montâmes directement à la ville haute, sachant pouvoir trouver là une sorte de motel à côté de l’espèce de fortin du gouverneur de district. Vide de clients, le motel en préfabriqué n’avait que trois chambres monacales hors de prix que le fiston ministériel a illico retenu pour lui et ses hôtes, nous laissant avec le sourire le privilège de profiter des yourtes voisines "équipées moderne" qui complétaient la capacité hôtelière. Conservées et meublées dans un naïf espoir de futur développement touristique, les dites yourtes avaient été montées pour… le tournage du film Les Cavaliers de Kessel ! (on notera que l’action du film est sensée se passer du côté de Maïmana, paysage très différent à 300 km de là à vol d’oiseau…) Bref, les dites yourtes étaient perméables, moisies et gonflées d’humidité…
Peu soucieux d’attraper une crève définitive, nous avons remercié et sommes descendus tenter notre chance dans le cloaque de la ville basse…
Femmes et enfants couchés avec les poules derrière les hauts murs et tout un chacun s’abritant de la pluie diluvienne et glacée, la rivière de boue tenant lieu de rue principale était évidemment totalement déserte. Il restait à trouver la tchaï-khanas, l’équivalent en version locale de l’indispensable "bistrot du village-bar-tabac-PMU-Les Routiers sont sympas"… J’étais déjà un vieil habitué des tchaï-khanas, mais toujours "en terrasse"… Vite déniché, l’établissement offrait le standard habituel en zone rurale : Une grande pièce sombre en terre battue avec l’indispensable samovar au milieu. Son eau en constante ébullition assurait une relative raréfaction des amibes dans les théières made in China et les verres Duralex douteux dédiés au service du thé. Pour le reste, le contrôleur de l’hygiène passera… On avait l’habitude… Il y avait du monde, que des hommes mûrs évidemment.
L‘accueil fut aimable, empreint ici de ce masque d’indifférence forcée propre aux adultes mais ignorée des enfants. A cette heure tardive, pas question d’espérer brochette de mouton et riz zamarod ! Le khalifa n’avait même plus de pain mais on pouvait tirer du sac sans le vexer, on n’était pas sur les Champs-Élysées. Et son tchaï sia brûlant réchauffait bien. Il était convenu qu’une fois la clientèle rentrée dans ses foyers, nous pourrions étaler nos sacs de couchage et dormir là, serrés les uns contre les autres…
NDLR : Tout ce que je vous ai raconté jusqu’ici ne visait qu’à planter le décor pour la suite qui justifie à mes yeux de vous embêter avec mes souvenirs.
C’est alors, qu’ILS sont entrés…
Ils étaient deux ; deux fantômes fagotés dans ce qui avait dû être des robes de bonzes bouddhistes. Sans qu’on sache si leurs crânes étaient rasés ou nettoyés par les parasites, ils étaient trempés jusqu’aux os et transis de froid. Faciès et frêles carrures semblaient sortir tout droit de Dachau…
Il y avait chez ces deux cadavres encore ambulatoires des je-ne-sais-quoi qui ne trompent pas : Rien à voir avec des Pachtounes, Tadjiks ou Turkmènes, encore moins avec des Hazaras ou Ouzbeks ; Nouristanis peut-être ? Non ! Manifestement c’étaient des Aryens de plus à l’ouest…
A l’ouest, ils l’étaient d’ailleurs carrément… D’autres signes ne trompent pas non plus. Ces deux là (sur)vivait par et pour le haschisch et Dieu sait quoi d’autre… Le khalifat leur a servi son thé brûlant et, pour eux, a déniché encore un peu de pain qu’il leur a glissé furtivement et qu’ils ont dévoré sur-le-champ… Personne n’a fait de remarque, la clientèle n’avait pas l’air étonnée.
Nous étions tous assis en tailleur sur le sol, le dos au mur ; nous d’un côté et eux en face. Progressivement la salle se vidait de sa clientèle autochtone, chacun réajustant son caftan et son turban pour regagner ses pénates sous la pluie. Moi, Plouc, je suis par nature plutôt naïf. Et puis il fallait l’intuition féminine… Au bout d’un moment, après s’être concertée en chuchotant avec sa voisine, Mme Plouc s’est tournée vers moi et m’a glissé à l’oreille : "- Tu n’as pas compris, celui de droite c’est une fille…"
Je résume ce que nous avons reconstitué ou compris, et complété le lendemain matin en interrogeant le khalifat qui ne parlait que dari : Ces deux-là, arrivés là Allah sait comment, vivotaient dans la forêt voisine en mangeant ce qu’ils trouvaient, devenus trop faibles pour louer leurs bras et être de quelque utilité aux solides villageois. Quand arrivait la neige, trop de froid ou de pluie, ils descendaient mendier et demander refuge ici et là. Le khalifat ne leur demandait rien en contrepartie du gîte et du pain. Quarante ans ont passé et ils n’ont sûrement pas fait de vieux os… Je rêve qu’aujourd’hui un naïf peace corps non encore égorgé par les Taleb’ vient dire au Khalifat nonagénaire que chez nous, au pays des ventres pleins, on se paie un truc appelé SAMU Social…
Mais ce n’était pas tout… Les conversations aux accents gutturaux s’étant raréfiées, nos échanges à voix basses devenus audibles ont éveillé quelque chose comme un vague intérêt dans les regards des deux zombies pour qui nous étions jusqu’alors aussi transparents que le reste de la compagnie. Petit à petit, du fond de leurs cerveaux remontait le sentiment d’ouïr quelque chose autrefois familier. Nous leur avons alors parlé. Après bien des réticences ils ont fini par lâcher quelques phrases hésitantes, remplaçant en dari les mots qu’ils ne trouvaient plus…
Ils étaient Français…
Nous n’en avons rien tiré, pas même un prénom, mais le film est facile à imaginer. Ils étaient plus jeunes que nous. Un couple d’ados parti pour Katmandou, horizon indépassable de l’époque, mais pas en avion comme le bourgeois car le monde leur appartient. La longue route passe par ici. On leur vole leurs papiers, on leur vole leur argent, on leur vole tout. Pas question de renoncer à leur rêve, de s’en remettre au semblant d’autorité locale la plus proche pour quémander le consulat et rentrer la queue entre les jambes chez papa-maman qu’on a envoyé paître. Mais il y a le réel. Moment difficile, donc encore plus besoin de shit ; certes, il est ici en vente libre et coûtait bien moins cher que les clopes mais ils n’avaient rien à offrir en échange… Petit à petit, les corps s’affaiblissent, les neurones aussi ; on se pose là, on ne peut plus aller plus loin… Voilà.
Sans brusquer, nous avons essayé. Y avait-il encore un possible ? Finalement non. Nous vivions là "la parabole du jeune homme riche" à l’envers : Tombés trop bas, ils ne pouvaient plus lâcher ce qui leur restait, grabataires avant l’heure… Peut-être avions-nous cru deviner dans les yeux de la fille comme un soupçon de voile de détresse qu’elle voulait résolument masquer... Ou l’avons-nous rêvé ? Finalement nous avons dû partir.
Il est possible qu’au même moment, quelque part chez nous, des parents, des pères, des mères, attendaient, voulaient savoir, espéraient peut-être encore…
Voilà le travail. Herbert Marcuse sera mort dans son lit entouré d’honneurs au lieu d’être collé au mur. Mai 68 avait juste quatre ans. Daniel Cohn-Bendit était retourné chez maman le temps de se refaire et Alain Geismar suivait tranquillement son cursus pour devenir Inspecteur général de l’Education Nationale avec le parrainage attendri des larves qui nous gouvernent. Encore deux ans et on allait entrer dans l’ère giscardienne. Je me retiens…
Avec nos deux zombies, sans doute nous serions-nous tabassés dans une manif quatre ans plus tôt. Petits cons ! Mais peut-être étaient-ils des purs… Ils y croyaient à leur trip, se voyant aventuriers avides de grands espaces. Comme nous… Eux, enfants perdus des fantasmes de leurs gourous tout confort, n’étaient que des sous Kerouac de Prisunic mais ils ne le savaient pas…
Le mois suivant, j’ai repensé à eux un soir d’humeur morose. C’était au Pen Club de Kabul, mariage et réception dans une famille kabuli aisée où j’étais invité, et même un des rares invités et le seul étranger avec Mme Plouc conviés à assister au rituel strictement familial de l’échange des consentements. Morose pourtant pour deux raisons : La première c’était de voir cette société bourgeoise frivole et son mollah s’empiffrer en commentant le prix de la voiture flambant neuve dont je n’ai pas compris si elle faisait partie de la dot ou était offerte par un oncle. Et encore étais-je loin d’imaginer que tous allaient bientôt être balayés par Taraki rentré dans les fourgons de Moscou…
La deuxième raison, surtout, c’était que je partais le lendemain pour Téhéran puis la France. Là aussi sans me douter que je ne reviendrai plus jamais…
Plus tard, je me suis parfois demandé lequel des deux avait survécu à l’autre, lequel avait dû rester seul ; peu de temps sans doute… Car je ne peux croire qu’ils aient pu durer longtemps et soient toujours de ce monde où ils n’auraient pourtant aujourd’hui qu’environ soixante ans. Je me souviens même m’être surpris à prier pour que ce ne soit pas la fille… De toute façon, c’était leur choix. Ce Choix si difficile à faire au sortir de l’adolescence. Ils avaient choisi et n’avaient plus le choix…
"Pour survivre, tu choisiras parmi les miroirs infinis un seul miroir. Un seul qui te reflètera irrévocablement. Tu te sacrifieras en choisissant, tu cesseras d’être tous les autres hommes que tu aurais pu être."
Pour moi une référence, cette phrase de Carlos Fuentes a été reprise dix ans plus tard comme citation d’exergue d’un livre sur le drame afghan écrit par un ancien attaché culturel de notre ambassade à Kabul retourné clandestinement là-bas après l’invasion soviétique. Coïncidence étrange car le bouquin a pour titre : "La cité des murmures", ce qui donne littéralement en dari "Shar-i-Gholgola" : Le nom d’une antique ville livrée aux flammes par Gengis Khan. Elle se trouvait sur l'emplacement de Bâmiyân…
Ils se rêvaient aventuriers avides de grands espaces. Mais leur rêve, ils avaient choisi de le fumer…
Nous aussi rêvions d’aventures et de grands espaces ; du Nouristan pakistanais à Palmyre en Syrie, du Sinaï à la Cyrénaïque et jusqu’à la Cordillère andine… Et aussi, au nord de là bas, les plaines de l’Amou-Daria, l’Oxus des anciens, imaginant Samarkand au loin, au pays de Zarathoustra… Les deux loques de Bâmiyân avaient dû en rêver aussi…
Mais il y a aussi d’autres grands espaces. Mme Plouc rentrait avec moi. Nous avions déjà fondé notre couple venu se risquer aux cailloux d’Asie Centrale et singulièrement à cette terre afghane où elle aurait dû consumer sa jeunesse à y pousser la seringue et le laryngoscope si nos routes ne s’étaient pas croisées. Et nous avions choisi.
Une autre aventure nous attendait, celle de fonder notre Clan…
Nous étions encore des aventuriers.
Eux aussi auraient pu l’être…
In memoriam
"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"
"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.
Passionnant ce morceau de vie ! Vous avez bien rempli votre jeunesse !
RépondreSupprimerMerci de nous la faire partager.
Joli texte, mais avec le recul, vous pourriez nous dire pourquoi "on" vous avait envoyé là-bas, vous et Mme Plouc.
RépondreSupprimer"Nous" nous étions "envoyés là-bas" où "elle" avait son job… Le reste est sans importance.
SupprimerJ'en sors bouleversé.
RépondreSupprimerUne telle déchéance paraît dans un premier temps incompréhensible. Et puis je me dis que dans le fond, que ce soit dans un trou perdu de l'Afghanistan ou sur les trottoirs de nos grandes villes, ce genre de jeunes naufragés existent, incapables de s'extraire du bourbier où leur indolence les enfonce inexorablement...
Cela mis à part, on ne peut pas dire que, guerre ou pas, la vision que vous nous donnez de ce pays fait naître l'envie d'aller y passer ses vacances.
Indolence ?
SupprimerOui.
Sur le mur haut de 20 mètres devant chez moi, de ces jeunes ont bombé "orage". Ils voulaient dire "oh rage !" non ?
Le mot se délave jour après jour, pluies après vents.
Ceux qui ont écrit ce mot ne savent et ne sauront jamais rien de l'Afghanistan; ils veulent des pompes à la mode, des hambergers hallal et le RSA.
Les épaves du plouc avaient un rêve.
Navré que vous preniez cela comme une intrusion dans votre vie privée, ce n'est pas ce que je voulais savoir. Je me demandais si vous saviez ce que vous faisiez là-bas, mais j'aurais posé la même question au soldat russe qui vous a remplacé.
RépondreSupprimerSi je savais ce que je faisais là-bas ? Oh oui ! Je devais être encore en Terminale quand j’ai lu un article du Monde Diplomatique sur ce pays dont j’ignorais tout. En dépit d’un protectorat temporaire, il avait toujours sauvegardé son indépendance et flanqué trois fois la pâté aux anglais ! Depuis, j’ai tout lu dessus… Et voilà que quand je tombe enfin sur la fille dont je me dis "celle-là je dois pas la laisser passer", tout ce qu’elle trouve à me dire c’est qu’elle part là-bas bosser x années… Raison de plus…
SupprimerLe bidasse soviétique, lui, lisait La Pravda… Si une bonne âme lui avait traduit comme à moi les souvenirs qu’égrenait le vieux général afghan chez qui je squattais à Kabul (il était lieutenant durant la dernière guerre anglo-afghane en 1922), sûr qu’il ne serait pas venu ou aurait déserté ! (le GI aussi d’ailleurs…)
Combien y en avait il de ces pauvres couillons
RépondreSupprimernourris à la bêtise soixante-huitarde, éparpillés entre Paris et Katmandou. Combien de ces andouilles
y ont laissé les quilles, alors que leurs chefs
héroïques pantouflaient paisiblement aux frais
de la princesse, comme vous l'indiquez si judicieusement.
En tout cas, vous avez des choses à écrire et vous
le faites bien. On en redemande.
Amitiés.
Très beau récit et j'aime vos évocations de Madame Plouc.
RépondreSupprimerPoignant naufrage.
RépondreSupprimerVous racontez bien votre vécu et votre touchante compassion. Merci pour ce beau récit.
A l'attention de "DOM" : Ne m'en voulez pas de ne pas afficher votre com' qui ne concerne pas directement ni très indirectement le billet.
RépondreSupprimerJ'ai bien noté vos multiples suggestions de liens et vais me plonger dans tout ça (pour éventuellement en parler, qui sait)
Conservez-vous
bonjour :)
RépondreSupprimerJ'y pensais un peu trop tard,a commenter votre article que j'ai lu complétement,je dois reconnaitre ne pas l'avoir compris dans son entieretée,peut etre est ce de ce fait que je n'ai pas osé vous faire part de mon opinion quant au "deux intrus" apparus a un moment de vos perigrinations(je me suis simplement préter a penser,que ces deux personnes peuvent etre ces "routards",viscéralement envie de toujours voir et être ailleurs(j'ai un ami qui a plusieurs dizaines de visa sur son passeport,j'ai enmener un jour en stop,un de ces "routard",tres jeune il devait pas avoir 25a et me racontait la Roumanie le pouce levé..)
étonnants personnages;certain je suis sûr,ne se limiteront pas au seul continent européen..
Mon(trop long) commentaire n'etait pas a propos,je comprend qu'il ne soit pas paru :)
Bien a vous cher webmaster
Dom.
Ce n'est pas la même DOM que celle qui intervient chez Pélicastre, je pense.
RépondreSupprimerIl semble bien que non !
SupprimerPetit passage,bonjour au "Ploucém" a Carine et aux "blogophiles",en effet je ne suis pas DOM (je me souviens avoir vu ce pseudo dans une liste de commentateurs et cela devait être chez notre "jouissif"Pelicastre ;-))
SupprimerJe ne suis qu'un simple citoyen,routier d'nuit de son état,fidéle lecteur..
Au plaisir de vous lire donc!
Dom.
L'atrocité du monde c'est qu'il est devenu trop petit: dans les années 60 l'Afghanistan c'était le bout du monde et une promesse de paradis; aujourd'hui c'est à côté et chacun sait que c'est l'enfer.
RépondreSupprimerInutile de se retourner vers nos belles provinces: l'Ardèche aussi est bouclée.
Le monde trop plein, voilà ce que les beatniks fuyaient déjà; ils préssentaient l'étau qui nous enserre aujourd'hui.
Sur la route....
Et pour finir, en dépit de vos précautions oratoires, toutes ces années ayant passé, j'ai le sentiment que vous avez bien des remords de ne pas avoir su trouver les mots ou les conseils pour sauver si c'était encore possible ces deux épaves.
RépondreSupprimerMme Plouc et M. Plouc avaient un avion le lendemain à Kaboul.
Struggle for life, chacun sa merde, et nos sentiments les plus chrétiens.
Sauf qu'aujourd'hui vous pensez encore à eux, comme à un acte manqué.