"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 6 avril 2012

Chemins de Croix et trouille bleue…

Dimanche dernier, c’étaient les Rameaux… Enfin, plutôt samedi en fin d’aprèm’ cette année, puisque la raréfaction de la gente cléricale prive hors saison mon douar d’élection d’office dominical le Jour du Seigneur une semaine sur deux… Hors saison. Donc les natifs étaient entre eux avec, çà et là dans le tas, les quelques "étrangers d’ici" toujours bienvenus dont je suis (on appelle ça l’intégration, je crois) Foin "d’étrangers d’ailleurs", ceux-là étaient partis après les récoltes (de chiffres d’affaires…) Ouais, quand je parle d’étrangers d’ailleurs, on se comprend, hein ? Des qui ont tous des gueules à peu près présentables, quoi ! Même s’ils causent souvent parigot ou avé l’assent et parfois rosbif ou russkof. Pas des trop foncés, avec ou sans savates ; ceux-là sont pas d’ailleurs, ils sont de… loin…

Bref, les Rameaux. On est sorti de l’église et on a remonté la rue jusqu’à la croix de mission du carrefour. On était bien quatre ou cinq-cents à boucher la rue. Donc largement le quart de la population, mâles compris, et la moitié des enfants, tous hameaux confondus. Les bagnoles n’avaient qu’à faire un très grand détour ou patienter en égrenant leur chapelet (j’en doute…) Là, on a chanté des cantiques puis le curé a déclamé le premier Evangile dans le micro de la sono portable. Après ça, il a descendu la rue en bénissant les rameaux de part et d’autre. Quand il est arrivé à ma hauteur, j’ai pensé à retirer mes lunettes… C’est qu’il y allait de bon cœur à nous asperger d’eau bénite avec un brassée de buis qu’il plongeait résolument après chaque geste dans la bassine de cuivre qu’un ado portait à ses côtés. Au fur et à mesure qu’il avançait, on se formait en procession derrière lui pour retourner dans l’église en entonnant le chant d’entrée de la Messe…

Pourquoi je vous cause de ça ? Parce que ce matin, malencontreusement resté scotché sur France-Cul’ comme de juste, le radioréveil m’a sorti des étreintes de Morphée (la seule relation homosexuelle que m’autorise ma perversité sensuelle) en me plongeant tout nu dans un questionnement gravissime et urgent :

La préfecture de police a validé pour aujourd’hui vingt demandes d’autorisations de Chemins de Croix sur la voie publique dans Paris. Vingt ! Vous vous rendez-compte ! Et la journaliste de faire aussi sec un rapprochement et une mise en parallèle avec les prières de rue
L’interdiction au relent stigmatisant de ces dernières ne cacherait-elle pas un "deux poids, deux mesures" parfaitement discriminatoire ? Une atteinte sournoise au principe de laïcité ? S’en est suivi, forcément, la consultation de je-ne-sais quel expert de la question. Après s’être lancé dans des démonstrations juridiquement inattaquables sur la licéité et l’équivalence parfaite entre processions paroissiales, manifestations politiques ou syndicales et autres gay-prides au regard de l’ordre public, le gus a nécessairement dû tacler les prières de rue invasives et faisant durablement obstacle au plan municipal de circulation… On s’en excuse, mais oui, mais bon, on ne peut pas, n’est-ce pas… On ne peut pas quoi ?

Dans un même ordre d’idée, je lisais l’autre jour dans la presse confessionnelle un article synthétisant une enquête sur les difficultés rencontrées par les aumôneries chrétiennes à se faire admettre par les administrations de nombreuses universités. Difficultés ne serait-ce que pour avoir le simple droit de punaiser leur papier sur les panneaux d’affichage libres, au même titre que les syndicats étudiant, la section locale du NPA, la prose des Chiennes de garde, le collectif des homos de la fac, l’ADMD, etc. Hormis quelques tarés s’accrochant comme l’arapède à son rocher à une interprétation à la con de la laïcité, les autorités universitaires n’ont bien souvent "rien contre, mais…" Mais quoi ? Ce n’était que très fugacement évoqué, presque honteusement, entre les lignes. En gros et en substance :
Si on vous laisse "officiellement" entrer, on va être obligé d’accorder la même place aux musulmans. Et une fois "reconnus", ils s’imposeront à tous et en voudront toujours plus. Je dis ça, j’ai rien dit… Vous comprenez donc que vos souhaits posent un problème ; bref, ce sont les cathos qui dérangent…

Bon, Christ va bientôt ressusciter…

3 commentaires:

  1. Soyons résolument optimistes en ces temps de Pâques !
    Vingt demandes rien que pour Paris?
    Mais c'est énorme, non ?
    Je ne me rends pas bien compte.
    Il me semble que c'est une bonne nouvelle.
    Tout dépend de ce qui se passe d'habitude dans Paris le Vendredi Saint.
    Si vous me dites que l'année dernière, c'était 300…

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  2. C'est un peu leur faute aux Catholiques, aussi.
    Depuis Vatican II on ne les reconnaît plus. Avant, ils s'assumaient, en imposaient, connaissaient leur ennemis et les traitaient comme tels. Maintenant
    c'est tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil et, bien sûr, ils s'en prennent de plus en plus plein la gueule. Les processions se dérouleront bientôt sous les lazzi, les quolibets et les crachats, c'est déja arrivé et un jour on en arrivera aux jets de pierres. Je veux bien qu'on tende l'autre joue mais il y a des limites.
    Amitiés.

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  3. kobus van cleef06/04/2012 23:03

    tiens,moive aussi j'ai écouté vronzecul
    le parallèle avec les 5prières par jour m'a bien fait rigoler
    même si je suis athée jusqu'à la moelle des os
    mais le ton offusqué et gourmand du journaloppe convoquant un piposophe pour se faire expliquer la chose était désopilant
    encore un qui s'étonnera de pas être lu ni écouté...

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