Les bagnoles ne sont plus ce qu’elles étaient…

Mais les femmes au volant sont toujours les mêmes….

La première fois que j’ai tenu un volant, c’était celui d’une 4CV Renault. Et ma première caisse achetée cash d’occase (une fois reçu le 21° mois de salaire de ma vie), c’était une Simca 1000… Je roulais en écoutant Michel Sardou sur un "miniK7" posé sur le siège passager, ou alors, à l’aide d’une antenne extérieure fixée à la gouttière et d’un fil passant par la vitre entre-ouverte, j’écoutais les infos sur un "transistor" qui pesait bien 2 kg… J’avais mis un parpaing de ciment à la place de la roue de secours pour aider dans les virages et il n’y avait pas de ceinture de sécurité…

De nos jours, tout est évidemment plus simple mais aussi beaucoup plus compliqué ; on n’arrête pas le progrès...

Il est vrai que, très vite, je n’ai considéré la bagnole que comme un appareil électroménager destiné à se simplifier la vie. De plus, l’âge venant et par flemme sans doute, je suis devenu de plus en plus réfractaire au changement (surtout depuis que le changement c’est maintenant…) Or, s’agissant des bagnoles, vous aurez remarqué que l’épaisseur du fascicule intitulé "mode d’emploi" gracieusement remis par le concessionnaire est dorénavant de plus en plus épais, alors même que son contenu permet de moins en moins de solutionner soi-même les petits problèmes rencontrés sans appeler au secours et payer des honoraires à un spécialiste agréé… Vous me direz que ce n’est pas pire que le Journal Officiel depuis Maastricht, mais bon…

Pourquoi je vous cause de ça ? Parce que je me suis laissé aller à utiliser dans la blogroll de ma colonne de droite (forcément de droite) l’expression : "En rodage" en suffixe accolé à de nouveaux liens. Cela en toute innocence ! En effet, certaines comme Dixie ont profité de l’été pour changer de bagnole sur la toile, d’autres comme Carine pour s’en acheter une perso. Je tenais évidemment à en aviser mon vaste lectorat. Cela sans attendre mais aussi sans risquer de décevoir et de détourner d’elles d’éventuels nouveaux venus de passage ne les connaissant pas déjà ! Or, durant la toute première semaine d’ouverture de leurs salons, ces dames ne causèrent ni de Dieu, ni d’Amour, ni de politique, ni de gastronomie, ni chiffons, mais exclusivement de mécanique de blog, de spams, de com’, de pixels, de clicks, de tableau de bord, de delco et que sais-je encore… Fallait prévenir ! D’où cet additif tout à fait obsolète puisque les bagnoles n’ont plus besoin de rodage. Et surtout, surtout, c’était totalement mal venu :

Car qui pourrait soupçonner que Dixie ou Carine puissent être encore en rodage ?

Mais voilà, c’est fini ! Les billets de ces dames sont redevenus des billets !

Imaginez madame Dixdiag au nom imprononçable et la mouette bretonne, les épaules sous le capot, la tête dans le moteur,  en bleu de chauffe érotofuge genre chinetoque, maculées d’huile de vidange jusqu’aux cheveux…

Ça y est ! Se redressant brusquement, l’œil brillant souligné de cambouis à paupière, brandissant la clef anglaise, comme surgies d’un tableau de Goya restauré par Fernand Leger, elles crient victoire et recommencent à bloguer sérieusement…

PS : Pour que ce billet déjà superflu ne soit pas en outre incompréhensible, c’est toute honte bue que je laisse encore pendant 48h la mention "en rodage"…