Super-Dimanche pompe à
fric. On a eu les deux mon capitaine : Sidaction et Marathon.
- Qui d’entre vous a pu
échapper ce week-end à l’espèce de lavallière à la con, toute rouge de
confusion, qui se croise les pinceaux dans un
coin de l’écran télé ?
Le Sidaction a encore frappé s’est encore gavé, cébien : 3,9 millions d’euros
attendus des promesses de dons ; y a encore du pognon sous les matelas.
Dis, chef, c’est où la crise ?
Bon, la notice du truc sur Wikipédia nous dit à quoi ça sert et c’est tellement
détaillé par activité que c’est sûrement très bien. Et le site officiel du truc
se limite à la page écran pour faire un don en vous disant : "Il ne
faut pas crier victoire trop vite" Ça on le savait mon con…
En revanche, je n’ai trouvé
nulle part la ventilation par type de mission et structures bénéficiaires des
73% du budget consacrés à autre chose que la gestion du bidule et de la
collecte. Restons en donc sur notre faim et passons à la suite.
- ASO aussi c’est encore
gavé, cébien : Car nous avons eu
droit aujourd’hui au Marathon de Paris.
On est passé cette année de 40.000 à 50.000 participants. Dis, chef, c’est où
la crise ? Avec 600.000 € de prize-money distribuée aux meilleurs (220.000 € cumulés pour les 3 premiers mâles et 3
premières femelles, parité oblige… Et les trans
bordel !) Faut dire que sur la base
des tarifs d’inscription et de la participation, les inscriptions à elles
seules ont dégagé nettement plus de 4 millions d’euros de chiffre d’affaires
pré-encaissé dès janvier, auxquels doit s’ajouter un paquet de thune des
annonceurs et autres sponsors sur le parcours, etc. Enfoncé le Sidaction à
Bergé ! Si les frais d’organisation de tous ordres doivent largement
excéder ceux de la manif’ pour tous, le résultat net doit être sympa pour ASO
en complément du Tour de France, du Dakar, etc.
Justement, le Marathon de
Paris, parlons-en. J’ai eu la chance d’être le témoin "en live" de
cette grande kermesse à la con réunissant chaque printemps une foule très
majoritairement constituée de bobos tendances, shootés au quinoa diététique,
montés sur Nike pneumatiques et souvent boostés au business coaching, qui
consacrent l’essentiel de leur temps et
de leurs efforts à soigner en solo la forme physique de leur chère petite
personne dans la perspective de ces grand messes organisées chaque année dans
les grandes capitales. Un peu comme ces aristos british, aussi désœuvrés que
sans soucis de fin de mois, qui se devaient de faire le "Grand Tour"
en des siècles révolus. Ce qui contribuait au moins à nourrir Canaletto (le plus gros éditeur vénitien de cartes postales de
l’époque…)
Pour les bobos tendances
qui les remplacent aujourd’hui, c’est plutôt dans le jogging qu’ils semblent
avoir trouvé un substitut de sens à leur existence. (ça, c’est le coup de sabot de l’âne que je suis, sac à
vin et à clopes en surcharge par essieu…)
A les observer, le martien
lambda pourrait légitimement penser que le jogger friqué a remplacé les héros
classiques (obsolètes, évidemment…) et même le surfer d'argent et autre
superman dans les rêveries d’enfance de l'inconscient populaire… Encore que, le
"populaire", ils semblent n’en avoir rien à battre ; ce serait
plutôt la donzelle boboïde branchée de "bonne" famille (mais moderne,
hein ?) qu'ils cherchent à faire s’esbaudir en échangeant entre eux
(pardon, en multi-monologuant…) sur leurs exploits et la "solitude du
coureur de fond"...
Bref, les bobos et les
gogos même combat !
Bon… Heureusement qu’il y
avait G. (et quand même quelques autres) pour relever le niveau !
Il
me faut quand même tirer un grand un coup de chapeau au "triomphe de la
volonté" chez tous ces sans-grades qui se sont sortis les tripes en
allant au-delà d’eux même à s’en exploser le palpitant dans l’anonymat de cette
grande foire d’ampoules, de sueur et de douleurs musculaires…
Du
coup, j’ai eu comme un doute : A les brocarder ainsi, ne suis-je pas tout
simplement "négativement discriminatoire" ? Et - scandale absolu
– ne me suis-je pas laissé aller à les "discriminer au
faciès" ?!!
Ne
faisais-je pas pareil à leur âge, "dans mon genre", en grimpant sur
les sommets ? Ne suis-je pas en train de les juger avec mes
"préjugés" ?
Certes,
mais j’assume pleinement ; j’ai toujours préféré courir la montagne, les
névés et les ravines plutôt que leur macadam et leurs couloirs de bus. Et j’ai
toujours préféré m’intéresser à mon prochain (ne serait-ce que pour le flinguer)
plutôt qu’à la gestion attentive des performances de mes mollets.
Au
final, j’ai quand même plus de considération pour les efforts de ces sportifs
anonymes que pour les couillons qui cliquent une promesse de don par paypal…
A
chacun son truc…
Gâche-métier ! Déjà qu'on a du mal à trouver des pigeons.
RépondreSupprimerje ne filerai pas un penny au sidaction, pour 2 raisons, la première c'est que tant que ce sera cette vieillasse de Bergé qui sera le grand patron, la deuxième, j'ai pas de fric à fiche en l'air....
RépondreSupprimerCe matin aux Buttes Chaumont on croisait les survivants du marathon certains passeront pas l'été à les voir souffler, transpirer et passer du vert au rouge, nous on passe du verre au rouge.....
Tout ça me paraît bien dérisoire. On récolte 4 millions pour lutter contre le SIDA. Pendant ce temps, l'assurance maladie dépense des centaines MILLIARDS pour soigner la population. La proportion est ridicule. Dans un pays où la redistribution dépasse les 50% du PIB, faire appel, pour des sommes dérisoires, à la charité publique est indécent. Mais bon, si pour quelques cents par habitant on peut s'offrir une belle âme tout en faisant chier la population pendant deux jours, pourquoi s'en priver ?
RépondreSupprimerAlors je vais te dire un ptit truc qui va sans aucun doute beaucoup t'étonner ^^
RépondreSupprimerPas un sou de ma part pour le sidaction !
Je suis désolée pour les malades, mais qu'ils se débrouillent avec leur Bergé d'amour !
Quand il aura fini de nous les briser avec son mariage gay et l'anti-filiation, on en reparlera peut-etre.
Mais pour le moment, nitchevo ! Et pis ils onka demander à Cahu, il a les moyens.
Nan mais ils se foutent de nos trombines ! Manquent pas d'air !
Et c'est mon dernier mot !
"Et j’ai toujours préféré m’intéresser à mon prochain (ne serait-ce que pour le flinguer) "
RépondreSupprimerDans mes bras, frère !