On
parle de chocs de moralisation, de chocs de simplification…
Auparavant,
plus prudente, la garderie de nains de jardin qui nous sert de gouvernement,
calmant le jeu sur le choc de
compétitivité, avaient rectifié le tir et parlé de trajectoire. Choc, ça a un petit côté inquiétant. Trajectoire, c’était
plus cool. On pense à la trajectoire
d’une comète. Un truc joli à regarder qu’on suit des yeux et qui va se perdre
Dieu sait où. Où ? D’abord c’est vachement loin. Et puis on s’en fout ;
ce n’est jamais qu’un spectacle qui ne nous fait pas plus bander qu’il n’impacte nos fins de mois… Bref,
trajectoire, ça rassure ; c’est en
cours. On va vers… Vous verrez… demain, ou l’an prochain… Cébien.
Mais,
vu que ça s’agite dans les soutes, c’est la panique sur la passerelle. Le
puériculteur(trice?)-chef de la garderie
voudrait bien se donner des airs de Churchill, voire même (horresco referens) de Thatcher (version
socialo-consensuel, faut pas déconner quand même) Mais il n’a jamais appris comment
faire. Rien de coupant dans sa boîte à outil, c’est trop dangereux avé le
principe de précaution… Quant à l’assistant maternel qui le seconde dans la
salle de jeu, il est bien trop occupé à courir dans tous les sens pour torcher
les nains de jardin qui pissent n’importe quoi partout. On peut pas compter sur
lui pour penser et émettre une idée… Faute de mieux, on ressort donc
fébrilement les chocs. Enfin, on
ressort le mot, vu que les mots seuls
ça ne mange pas de pain. Et puis la moralisation
comme la simplification, ça ne mange
pas de pain non plus tant que ça ne
change rien… Car le choc n’est que l’annonce-de-la-perspective-d’une-éventualité-d’amorce-de-trajectoire-restant-à-définir-par-une-Haute-Autorité-ad-hoc
que l’on va créer derechef… à moins que d’ici-là, un autre truc emmerdant permette
de nous distraire opportunément avec
autre chose…
Pendant
ce temps-là, la nave va…
S’agissant
de la trajectoire de moralisation, je
ne m’étends pas sur la clownerie délétère de la mise à poil des nains de jardin.
Ne vous inquiétez pas, ils ont gardé leur slip et un peu plus que ce qu’il y a normalement dedans… Et c’est tout bénef’
sur les deux tableaux : D’une part, on a réveillé et radicalisé la suspicion, l’envie et le clivage propres à désengourdir la lutte des classes et de tous contre tous pour se maintenir aux
manettes sous le parasol de plus en plus lourdingue de droidlhom™… D’autre part, on prévoit des créations de postes pour
les copains et les coûts qui vont avec pour développer off limit les contrôles citoyens…
-
Par ailleurs, la moralisation par les
mots continue pendant les travaux : Fini le temps où les affreux
fâchistes parquaient les Roms dans des hôtels de préfecture (ICI et LÀ), on envisage désormais de les concentrer dans des camps…
Mais des "Camps humanitaires" !
Ah mais ! Pendant ce temps-là on amnistie les casseurs des
syndicats-gangsters et vide les prisons ; peut-être pour faire de la place pour
les agités du Printemps français*… Et la nave va…
S’agissant
de la trajectoire de simplification,
outre la création ou le renforcement de la Haute autorité évoquée plus haut, j’apprends
l’existence à l’Elysée d’une structure permanente dédiée à l’introduction impérative
de la théorie du genre à tous les niveaux de la vie sociale avec, à n’en pas
douter, ponction par ces braves gens chaque fin de mois dans votre le
tiroir-caisse…
-
Par ailleurs, la simplification continue
pendant les travaux dans nos bouseuses provinces : On vient d’imposer
de par chez moi la Communauté de communes...
Cébien. Oui, c’est bien et
globalement plus efficace que l’ancien SIVOM dont ça prend la place avec de
réels gains de productivité à espérer. Ouais… Ceci-dit, la Communauté de
communes - entité juridique plénière, ce que n’était pas le syndicat
intercommunal – doit avoir son directeur des services techniques, son DRH, etc.
Bref, on passe nécessairement de 25 à 50 salariés équivalent plein temps. Et…
aucune des dix communes (bientôt quatorze) ne va diminuer son personnel…
Et
la nave va…
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Tout baigne. Le sang du peuple est encore bien au chaud dans les veines des
acurabas, par encore à refroidir sur le pavé… Mais pour combien de temps encore ?
* Les 67 manifestants
placés en garde à vue l’autre jour sur décision du Parquet taubiresque l’ont
été au titre de : « poursuite de
participation à un attroupement après sommation de dispersion » Théoriquement,
ce chef d'inculpation peut être puni jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 € d'amende.
a propos des 67, vous avez lu le billet relayé par Koltckak ?
RépondreSupprimerNon, peux pas être au four et au moulin. Merci. Je le découvre et venant juste d'en lire le début; et le relaie ici :
Supprimerhttp://koltchak91120.wordpress.com/2013/04/17/le-magnifique-temoignage-dune-des-67/
Je trouve l'article saisissant... qu'on soit anti ou pro, on ne peut que trouver cette demoiselle d'une grande dignité.
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