Un de ces réveils
mortifères des petits matins de guerre lasse…
Ce matin,
donc. Resté jusqu’à deux plombes devant un télé-polar au message trop
bisounours pour être crédible, la bête tarde à s’ébrouer, faute de planning précis… "Il faut prendre le temps de se déplisser"
me disait un jour un pote de longue marche, pèlerin au sens propre… Méditation,
donc sous la couette. A quoi penser ce-matin-là précisément ? Penser à
téléphoner à la benjamine de ma brochette de belles-filles pour son
anniversaire ? Certes. Mais à quoi d’autre ? Ah oui ! Aujourd’hui, a lieu
le vote solennel de la loi Taubira. Et alors ? Trois questions pour meubler :
La première
qui me vient à l’esprit (on
s’occupe comme on peut quand on est définitivement seul sous la couette) est de me demander quelles
conneries les élus du peuple résiduel de gauche, le président Bartolone et les sinistres
de service vont trouver comme élément de
langage encore inédit pour marquer ce passage de l’ombre à la lumière… Mais
on s’en fout.
La deuxième,
c’est de chercher à faire un pari sur l’horaire du rituel. Faudra qu’ils aient
bouclé ça vite-fait à une heure où les forces
sombres qui bossent pour payer les impôts ne sont pas encore sorties des
bureaux, des facs et des usines pour recommencer leur cirque… Mais on s’en
fout.
La troisième,
c’est de compter - et identifier – les guignols UMP-UDI-etc. qui auront trouvé
autre chose d’important à faire pour ne pas se mouiller. Ça, on s’en fout un
peu moins car il va falloir le mémoriser…
Bref, pas de
quoi se lever d’un bon pied et aucune raison de sortir précipitamment du
paddock. C’est donc toujours le réel qui garde la main et la vessie qui finit
par sonner la levée des couleurs et le décrassage matinal…
Après avoir
satisfait au rite funéraire urinaire, Le Plouc traîne donc la savate d’un
pas mal assuré jusqu’au temple du premier office du matin avec sa succession
mécanique des gestes du rituel : appuyer sur le bouton de la bouilloire, sur
la clenche du toaster et… sur le bouton "on" de l’espèce de briquet
qui "allume" le poste…
8 heures 40
minutes quelque chose. Fwance-Cul’ comme de juste…
Le connard de
service vient juste de commencer sa phrase. Son ton est pénétré de toute l’importance
de ce qu’il a à nous dire en ce petit matin printanier où l’on va consacrer
solennellement un changement de civilisation aux dires mêmes de la sinistre. Je
reste le couteau du beurrier en l’air :
- Aujourd’hui,
"rue d’Ulm" [NDLR-
Tout le monde sait ce que c’est], colloque sur
"- Sartre, permanence de la pensée sartrienne au Brésil dans le
mouvement tropicaliste"
P’tain !
Ce sera une belle journée…
arghhhhhhh! dès le matin, ça tue ça !!!!
RépondreSupprimerheureusement que j'ai quitté ma couette plus tard que toi, j'ai pas entendu...
.
Ah, excellent, quelle chute!
RépondreSupprimerMerci France-cul.
Ca y est : ils l'ont votée, leur putain de loi (et inversement). Mais, sur un plan purement constitutionnel, il va falloir revoir la parité : c'était un homme + une femme. Dorénavant ce sera un hétéro + une hétérote + un homo ° une homote. Quand il n'y aura qu'un poste à fournir, ça va résorber le chomage grave !
RépondreSupprimerPuréeeeee, il est toujours vivant le jean-sol partre ?
RépondreSupprimerz+Zut ! Je suis dans mes montagnes !
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