Deux franches rigolades crispées de
ces derniers jours :
Ils croataient en l’Europe…
Au terme de
dix ans de laborieuses négociations, nos amis Croates ont adhéré à l’UE en
juillet dernier. Joie ! Or, trois jours avant, la Croatie s’était permise
de voter une loi excluant d’appliquer le mandat
d’arrêt européen à divers délits antérieurs à 2002 (traduction : les
faits de guerre de leur lutte contre les Serbes et d’avant)
Aussitôt, la
mère Reding, notre commissaire à la
justice, a vertement tancé la Croatie dont le gouvernement lui a illico envoyé
dans les dents qu’il jugeait "inapproprié
que des fonctionnaires osent critiquer un Etat-membre"… Après une
accalmie en août, la Viviane et tout le boxon devant être en vacances, ça vient
de repartir de plus belle. La Croatie est sommée de rentrer dans les clous "sans conditions" et "promptement."
Est-ce si
grave ? Ben oui. Le fait que la Croatie, en application d’une loi votée
par son Parlement souverain, refuse d’exécuter des mandats d’arrêt européens
pour des faits datant de plus de onze ans, fait obstacle à une chose et semble-t-il
une seule : L’arrestation et l’extradition de Josip Perkovic, leur ancien
chef du renseignement, soupçonné par l’Allemagne d’avoir fait flinguer chez eux
un dissident en… 1983.
Et
figurez-vous qu’aujourd’hui-même la Commission de Bruxelles avise les autres
Etats membres de son intention de suspendre pour ce motif 80 millions d’aides à
la Croatie au titre de, tenez-vous bien, "la sécurisation des frontières extérieures du pays"...
Si je résume,
pour justifier les fins de mois de la Cour Européenne de Justice, de la CEDH,
des tapissiers en mur des cons et assouvir l’esprit de vengeance de quelques
assocs’, on réduit de 80 millions d’euros les moyens de contrôler les
frontières extérieures de l’Union au contact direct de la Serbie et du non-pays
qu’est la Bosnie ; sans compter la patate de frontière maritime accessible
en barcasses depuis les états maffieux que sont le Monténégro et l’Albanie…
Joie !
Et nous sauvons le Patrimoine. Elsa !
A l’occasion
des journées du patrimoine, à l’heure où l’on démolit des églises et veut raser
le château de La Pilule, j’apprends que la maison d’Elsa Triolet et Aragon est sauvée ! Joie !
Légué à l’Etat
par les deux guignols, ce moulin et ses dépendances est géré par une assoc’ pour
entretenir la mémoire des anciens proprios. Sans aucun intérêt architectural, la
boutique a été la première à bénéficier du label Maison des illustres institué par le ministère de la Kultur en 2011…
Mais ladite assoc’ file un mauvais coton financier…
Qu’à cela ne
tienne ! Alors qu’on cherche partout trois sous d’économie pour redresser
les comptes publics, le ministère de la Kultur a gentiment renoncé à réduire de
10.000 € sa subvention annuelle (ne me demandez pas de combien elle est, j’en
sais rien) et les
Domaines d’augmenter le loyer de 22.000 € pour l’approcher du prix du marché…
Faut dire que
la maison reçoit beaucoup de visiteurs. Presque le dixième de la maison de
Victor-Hugo. Ou du musée d’histoire naturelle de Toulouse… Ou peut-être le
centième si on met de côté les visiteurs contraints
que sont les scolaires…
Les yeux d’Elsa
et la pédagogie mémorielle valent
bien qu’on renonce en ces temps de crise à 32.000 € d’économies ou de recettes
de poche. Cébien.
scolaires cherchant les yeux d'Elsa
ça nous coute les yeux de la tête quoi...
RépondreSupprimerIl convient d'élever Vivianne Reding au grade de "membre reconnu", dans l'ordre des "tontons flingueurs", avec inscription immédiate au catalogue Audiard.
RépondreSupprimerOn notera aussi que tout ouvrier, contremaître ou maître tapissier du SM est membre de droit et inscrit d'office.