Ah !
Comme elle est belle cette Une de Libération !
Je l’ai trouvée
par hasard en gougueulant ce matin sur
les mots-clefs oh combien sulfureux "Veilleurs
- Concorde"…
- On a là une
parfaite illustration synthétique du monde
de gnagna tel qu’il transparait à travers la feuille de papier par temps clair ; et même par temps de
brume crépusculaire tant est mince l’épaisseur de la prose éditoriale, la
densité des mots et le poids des photos…
Donc "ils
reviennent". Pour Libé, c’était le scoop d’il y a trois semaines. Donc bonjour
l’angoisse et piqure de rappel à la vigilance
citoyenne car la bête est toujours féconde.
Cébien.
- Et pour
remplir les blancs, on met bien en vue un fait
divers parmi d’autres de la semaine. Pourquoi celui-là ? Parce que l’auteur
présumé des disparitions (ou des crimes, je ne sais) en question se trouve être un légionnaire ! Voilà
un mot qui mérite d’être la "pointe" du titre ; bon, ça, Coco !
Si le gonze avait été garçon coiffeur à Pézenas ou RMIste cdsdp* (même
renommé Vladimir) à Clichy-sous-Bois, on n’aurait pas
pensé à faire un papier, Coco !
- Quoi d’autre ?
Ben le feuilleton-fiction de l’été : "- Et si Chirac s’était mis à table ?" Reflexe immédiat :
On l’imagine en garde à vue, privé de clope devant la brigade financière, les
douanes, la crim’ et pourquoi pas la brigade des mœurs… Cet été, pour meubler,
dans Valeurs Actuelles, Bercoff inventait un avenir. Chez Libé, on préfère
refaire le passé, Et surtout les quarante
années post-68 et… pré-Hollandiennes… Là, on ne risque pas de se tromper.
Surtout, on illustre ainsi, encore et encore, la veille habitude gauchiasse qui
consiste à toujours lire et juger le passé avec les valeurs et le mainstream
du présent sans souci d’avenir…
- Enfin, la touch kultur ! On propose du soul avec plein de black et divers, histoire
de chatouiller mine de rien les reins des bobos de la lumpen-jet-set dans la
perspective d’un été chaud. Faut bien
retenir le lectorat résiduel, Coco…
Mais je m’égare…
Cette Une angoissante "Ils reviennent !" est sûrement
à mettre en regard de leur prose de ce week-end (que je n’ai pas lue) sur le même sujet. Elle ne doit
guère s’écarter de celle du Monde et de tous les papiers reprenant copié-collé
la dépêche AFP : "- Quelques
centaines de personnes et une dizaine de cars de police" Tout ça pour
ça, Coco ?
Vous me direz
que le ridicule de la presse n’égale pas le ridicule des autorités ! Si.
- Les autorités sont cohérentes dans leurs
objectifs : Etouffer le bon sens et supprimer
le peuple… Elles savent que le ridicule ne risque pas de les tuer.
Mobiliser plus d’un millier de fonctionnaires et les moyens qui vont avec, fermer
les Champs Elysées à tout le monde, trottoirs compris, fermer quatre stations
de métro, invoquer le trouble à l’ordre
public, pour empêcher un bon millier d’honnêtes citoyens de déambuler les
mains dans les poches et de s’asseoir sur les pelouses, c’est ridicule mais
personne ne le saura… Regardez la télé, lisez les journaux, il suffit.
- La presse
fwançaise, en revanche, fait se rouler par terre de rire l’ensemble de la
profession dans les autres pays. Pour obtenir la carte professionnelle de journaliste
en Fwance, savoir copier-coller les communiqués des ministères suffit. Comme en
Corée du Nord. Cébien…
Je m’arrête
de bavasser. Comme chute je terminerai en citant Charlotte d’Ornellas qui
exprimait aujourd’hui sur Boulevard Voltaire son "regret pour ces infortunés CRS, policiers et autres argousins auxquels
fut refusé le plaisir d’un samedi soir en famille."
*cdsdp :
"connu des services de police"
Le plus beau est le communiqué de presse de la préfecture de police... A lire pour se dérider
RépondreSupprimerJ'ai lu l'article de Charlotte d’Ornellas su bvoltaire. Plutôt positif, et sa dernière phrase que vous citez est évidemment un trait d'humour.
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