Considérations
terre à terre sur la formidable croissance du Produit Intérieur Brut et des
Chiffres d’Affaire attendue des retombées de l’Euro2016 plus sûrement que le
juif attend toujours le Messie et moins sûrement que le veilleur attend l’aurore !
[ c’est le
sous-titre… ]
Figurez-vous
que je différais depuis lundi l’impérieuse nécessité de faire ici quelques
courses alimentaires pour regarnir la
dépense comme disait ma grand-mère. Ici, c’est-à-dire en mon douar urbain
de cantonnement, sachant que les réserves
dignes de ce nom, notamment la cave,
se trouvent comme il se doit en mon douar d’élection. Bon. Ce que faisant, bien
garni en clopes, en café, riz, pâtes, sucre et huile pour faire face à la plage
CGT quand il fera beau ça ira mieux, je n’ai réalisé que ce mercredi en
préparant mon déjeuner de pauvre veuf solitaire que… je n’avais plus de vin !
N’ayant
pas, en dépit de ma confession, Myriam
de Nazareth sous la main pour espérer qu’elle le répète à son Fils, j’ai donc déjeuné
sans mon verre de vin (euh,
oui, laissons-le au singulier, mes enfants me lisent parfois)
Toutefois,
nous sommes bien d’accord, cette situation ne pouvait pas durer et il est
légitime que je puisse me rattraper au dîner. Au milieu de cet après-midi, je
suis donc sorti faire quelques courses en commençant par l’épicerie habituelle.
Et, en fin de parcours, bon type avec mes pinces à vélo, je me suis préoccupé
de régler la partie essentielle de
mon programme : me rendre chez mon caviste préféré.
Et…en
ce mercredi après-midi à seize heures vingt, hyper centre-ville, je me suis heurté à la lourde close de cet
estimable commerçant ! Sur la
lourde susdite s’affichait un avis préfectoral interdisant les
manifestations la vente à partir de seize heures dans quatre ou cinq arrondissements
de notre bonne ville pour cause de spectacle de baballe au pied ce jour. Mon
gars ne vendant exclusivement que des vins et spiritueux avait donc carrément
mis la clef sous la porte et, vu la chalandise horaire dans le coin, le gros de
sa recette prévisionnelle du jour j’sais pas où…
Du
coup, pressé par la nécessité, j’ai fait le tour des supérettes du quartier
sans succès : tous les rayons étaient cadenassés. Je me suis alors souvenu
que dans mon épicerie préférée le couloir donnant accès au secteur dédié aux
liquides chrétiens était barricadé
par des palettes en bois. J’en avais naïvement conclu que ce devait être momentanément
fermé pour travaux et en étais resté là, réservant mes achats de vin à d’autres
circuits. C’est quand-même là que je suis retourné en désespoir de cause, ma
tronche y étant connue. Après d’âpres discussions et divers trésors de
séductions déployés à l’abri des regards auprès de la cheftaine du lieu, j’ai
pu discrètement passer en caisse avec une bouteille de Brouilly pour tenir
jusqu’à demain…
Je
ne sais quel sera l’impact sur les ventes de tous ces braves gens d’une
fermeture des rayons en question de 16 heures à 20 heures un jour de semaine. Et
la Préfecture ne communiquera pas sur
le sujet.
En
revanche, une chose est sûre :
Si
certaines interdictions sont à manipuler avec précaution, il y a encore des
domaines où l’autorité de l’Etat est respectée à la lettre.
Tes déboires (hic ! ) sont dus au fait que tu circules, si j ai bien compris, à bicyclette. prends une voiture ou un taxi, passes la frontière d'interdiction de vente d'alcool définie par la préfecture, ne serait-ce que de 2 mètres et tu trouveras tous les bons vins qui conviendront à tes repas !
RépondreSupprimerMerci pour le conseil. Mais il y a justement un hic! L'expression "comme un con avec mes pinces à vélo" n'est qu'une formule imagée ploukèmienne assez courante pour désigner une situation où l'on se retrouve bêtement "comme un con". En fait, je ne monte JAMAIS sur un vélo ! Pour être franc et dévoiler un secret de la défense nationale rarement avoué, je suis atteint d'une maladie rare et orpheline sans doute due à quelque dérèglement de l'oreille interne qui perturbe mon équilibre sur deux roues. La chose se retrouve d'ailleurs à mon grand regret dans mon manque d'assiette à cheval... Elle se confirme à contrario par mon aisance sur les skis où la gestion des virages est tout autre... Voilà, je l'ai dit.
SupprimerCeci-dit, je dispose de ce dispositif qu'on appelle une voiture et je me crois assez riche pour me payer un taxi.
Cependant, j'ai la chance de pouvoir m'en passer ici et, le stress du manque de vin aidant, je n'y ai pas pensé.