Manu-la-mâchoire a
beaucoup parlé depuis 24 heures. Il a enfilé un nombre étonnant de phrases
historiques qui feront date, n’en doutons pas, au moins dans quelque biographie
posthume dont on écoulera peut-être un jour deux-trois exemplaires aux
présentoirs des kiosques des gares ou des ramblas de Barcelone. Elles auront au
moins servi à l’auteur(e) pour tirer à la ligne. Citons pêle-mêle :
- Il a "appelé au sang-froid". – Il a rappelé
que "chacun doit assumer ses
responsabilités".
- Il a "fait part de son écœurement" devant
l’intolérable agression d’une vitre d’un
hôpital qui non seulement n’avait rien demandé à personne et servait à des
enfants, mais fournissait sûrement leur pain à un certain nombre d’honnêtes
cégétiste grèviculteurs
- Il a dit qu’un "
cap dans l’horreur avait été franchi "
[ouf !
Attendons le suivant ! De cap en cap, ça ressemble à du cabotage (j’ai pas
dit cabotinage)]
- Il a évidemment accusé
en passant l’opposition de drouâte de se vautrer dans l’amalgame.
- Il a affirmé que "Des mesures ont déjà été prises pour
la protection des policiers".
Et, surtout, en plein
"état d’urgence", il a demandé à la CGT ("un grand syndicat que je respecte") de ne "plus
organiser ce type de manifestations sur Paris et au cas par cas, car vous savez
qu’on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous,
nos responsabilités".
J’essaie de traduire
ça en fwançais moyen pour les demi-comprenant : « - Bon, vous savez comme vous me flanquez la
pétoche nous vous respectons tous. C’est le bordel et nous qui sommes l’exécutif
on ne s’en sort pas. Alors soyez gentils, arrêtez ces manifs si vous ne voulez
pouvez pas maîtriser vous-même ce qui s’y passe en marge. Vous savez que
- malgré l’état d’urgence – nous ne pouvons pas édicter d’interdiction générale
vu que ça-ne-se-fait-pas. Mais euh… "au cas par cas" nous pourrions
être contraints, n’est-ce pas d’interdire de prendre nos responsabilités… »
(lesquelles ? euh…)
Et, surprise !,
le Pédalonaute soi-même s’est réveillé ce matin pour durcir le ton comme ils causent à l’AFP :
"A un moment où la France accueille l’Euro, où elle fait face au
terrorisme, il ne pourra plus y avoir d’autorisation de manifester si les
conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics
ne sont pas garanties" qu’il a expliqué cézigue.
Je préfère ne pas analyser la phrase, d’autres l’ont fait très bien…
Pourquoi relever ces
mots creux et ses mots vides ? Cet enfilage de bruitages de paroles en
contreplaqué importé savonné de sécrétions de trouille ?? Parce que
ça devient si insupportable que l’humour noir qui aide à ma survie finirait presque
par me faire espérer les voir multiplier les…
minutes de silence…
Du vent toujours du vent, vous mettez le doigt ou ça fait mal. Gardez votre humour nous en avons bien besoin
RépondreSupprimerJ-J S ��