Commençons par torcher le "sujet" d’hier
soir ; à savoir le deuxième "débat" entre soi des survivants de
la déroute. Histoire de ne pas avoir l’air de ne pas en parler, on en retiendra
que, du premier au second, en l’espace de moins de 72 heures, ils ont perdu
plus de la moitié de leur audience TV… Certes, François Hollande n’était pas
comptabilisé, étant au théâtre à cette heure-là ; ceci expliquant
peut-être cela… Heureusement que, dans un communiqué, Gérard Filoche a annoncé
son soutien à Montebourg, ce qui a permis aux pisse-copies de rajouter trois
lignes de signes et espaces ; faut bien qu’ils vivent…
Mais passons aux choses sérieuses. Le phénomène
Macron, donc.
Il y a cinq ans, suite à un regrettable incident
new-yorkais, prise de court, la caste attalienne avait,
faute de mieux, laissé porter sur le pavois un ludion pédalonautique tout juste
bon à (mal) gérer une collectivité rurale.
Une fois suffit et il s’agit cette fois-ci de faire
élire quelqu’un qui ne la décevra pas. Qui mieux que quelqu’un qui soit le
Système, né du Système, fils du Système… Quelqu’un qui saura dire aux acurabas tout ce qu’ils veulent entendre
mais avec qui, en dernier ressort, demain
sera comme aujourd’hui…
Pour tenir le rôle, oh combien important, de premier
des pantins de l’estrade, on choisira donc évidemment un homme du sérail. Mais
ça ne suffit encore pas. Car on ne peut pas être sûr que l’homme - l’individu –
puisse tenir la distance d’ici le mois de mai ; d’autant qu’il n’a encore
jamais connu l’adversité réelle qui
vous trempe un type, ce qu’on ne peut apprendre dans aucune grande école.
Que faire, donc, pour couvrir ce risque ?
- Ben, au lieu de promouvoir quelqu’un, on pousse sous les feux de la rampe une chose mûrement préfabriquée ayant l’apparence
de quelqu’un… Le type ayant servi d’enveloppe charnelle est tout content ;
cela flatte son égo et, une fois élu, il verra bien…
Mais quelle chose ? Peu importe. L’essentiel est
que la tronche du type d’où sort une voix qui cause bien se voit quand on
regarde bien en face l’écran télé ou le podium du meeting. Mais ce n’est qu’un
hologramme incrusté sur l’image. Dès qu’on se déplace un peu, à droite ou à
gauche, toussa devient bien flou. Et
si on se met sur le côté, on ne voit plus rien ; carrément de profil, il n’y
a plus d’épaisseur, même pas l’épaisseur en fraction de micron du support :
Il n’y a RIEN.
Et cet hologramme circonstanciel intelligemment conçu
en laboratoire est parti pour entuber un nombre incalculable de braves acurabas pour la plus grande joie de la
Caste et de ses prébendiers.
Pour prendre sans
risques la suite du précédent mandat et de ses absurdités sociétales, le Système des élites
mondialisées et leurs stipendiés, pensent avoir trouvé la solution : Faire
élire, non pas un être humain, mais
une image de synthèse…
Je vous invite à aller lire l’intégralité du billet
publié ce matin par H16, dont je vous donne ci-après un extrait :
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« Macron, pour ratisser aussi large que possible,
ne dit finalement rien qui puisse offrir un angle d’attaque.
« (…) À tel point que sur son site, on peine
sincèrement à trouver une trace de propositions concrètes et chiffrées. On
trouve, certes, une demi-douzaine de questions qui turlupinent le Juppé de
Gauche, et cette affirmation, faussement rassurante :
« À toutes
ces questions, nous devons apporter des réponses neuves. »
Des réponses neuves, ou pas, ce serait chouette, en
effet. Mais pas sur le site En Marche
(ou alors
bien planquées hors de portée de l’internaute lambda). En fait, ces "réponses" sont plus ou
moins trouvables dans les entretiens journalistiques, réunions politiques,
grands barouds médiatiques et autres résumés synthétiques qu’on trouve un peu
partout sur le Web. Pratique : personne n’a alors à tenir de liste de ces
propositions claires. Pratique : personne ne pourra tenter de voir s’il y
a variation d’un jour à l’autre. Pratique : personne ne saura s’il s’était
vraiment engagé sur ceci ou son contraire, ou s’il s’agissait seulement d’une
proposition éphémère. En termes de solide, concret, bien délimité, il n’y a
rien, absolument rien.
En revanche, à l’instar du site, des grandes et belles
phrases d’énarque, creuses et toute pleine d’un souffle qu’on devine
exclusivement composé d’air chaud, ça, on en trouve des brouettées bien
remplies. Même le programme, les promesses, engagements et propositions de
Hollande étaient au moins plus concrètes quand, en 2012, le rescapé des
primaires socialistes de l’époque se lançait à l’assaut de l’Élysée. (…) »
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