22 morts et 60 blessés, on le saura. On
ne saura pas, en revanche, le score définitif. C’est toujours le gros titre du
premier jour qu’on retient.
- Pour ce qui est du mesurable, les décès "des suites…"
seront signalés au cas par cas au fil de l’eau en pages intérieures, noyés dans
les faits divers pendant une semaine
à tout casser. Au-delà, ça n’intéressera plus personne en dehors des familles…
Et on ne saura rien d’autre, tant le terme de blessés recouvre de réalités
diverses. La femme choquée spectaculairement ensanglantée, ayant été tailladée par
des éclats de verre mais blessée ambulatoire, le journaliste qui a recueilli
son témoignage en micro-trottoir sera peut-être tenté de la retrouver pour
faire un papier sur le soutien psychologique…
Mais on ne saura rien du nombre de paralysés et d’estropiés à vie. Ni de ceux qui s’en remettront en dépit de graves séquelles, mais après des mois,
voire des années de rééducation ; avec des vies affectives et sociales
définitivement détruites…
- Sans parler du non mesurable. Pas seulement des coûts de dégâts matériels et des
assurances, mais des dépenses de santé, de pensions d’invalidité, etc. Et,
surtout, le coût en "potentiel humain" actuarisé pour la société et son avenir. Car cette fois-ci, ce n’était
pas le Bataclan où la haine génocidaire du tueur* visait par priorité un milieu
de quadras et de trentenaires vivant pour l’essentiel dans une bulle du
tertiaire parisien hors sol ne produisant que du virtuel ou du superflu. A
Manchester, c’était la jeunesse britannique qui était expressément visée. La
jeunesse, collégiens, lycéens, apprentis, jeunes professionnels de tous
milieux. Supprimer la relève pour accélérer le grand remplacement…
Chez nous, tout va bien. Macron,
avouons-le, a eu raison de dire que lui n’allait pas griffonner une loi sur un
coin de table à chaque attentat (ce n’était pas ça mais c’est ça que ça voulait
dire…) Quant à Baroin qui
ne sait plus quoi dire pour qu’on l’écoute, il a annoncé que les LR avaient une
nouvelle Loi sur la Sécurité Intérieure
dans leurs cartons. C’est sûrement vrai avec plein de choses intéressantes
dedans. Mais d’après ce qu’il en a dit, ça ne doit pas casser trois pattes à un
canard.
Mais chez nous tout va bien. Avec Collomb à l’Intérieur rien ne changera.
* J’ai utilisé le mot "tueur" (terme en usage par
ailleurs pour désigner une profession tout à fait honorable dans les abattoirs) car je me refuse d’utiliser
celui de kamikaze pour désigner ce
genre d’assassin de masse, accessoirement suicidaire (mais ça le regarde) agissant par haine
pure dans un but consciemment génocidaire. Qualifier un tel individu de
Kamikaze est une grave insulte à la mémoire de tant de jeunes Japonais ayant volontairement
sacrifié leurs vies pour détruire le potentiel militaire combattant d’un ennemi s’apprêtant à submerger leur
Patrie.
Et comment faites-vous pour SAVOIR que ce kamikaze ne serait pas un agent du gouvernement, par exemple ?
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