Le texte ci-dessous est une tribune libre
écrite par un "collectif anonyme" et publiée hier sur Breitzh-Info. Je
vous le livre tel quel. Il n’engage pas le taulier de ce blog… Mais, en ces
temps où tous les appareils politiques "as usual" explosent et se
dispersent façon puzzle, la question se pose aussi pour le FN. Je pense que ce
texte mérite d’être lu et peut nourrir la cogitation de nos neurones durant ce
week-end où je vais délaisser le clavier.
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« Pour en finir avec le FN »
« Le Front national est un mouvement politique
qui stérilise depuis 45 ans les réactions vitales des Français de souche, face au
Grand remplacement.
1 – En forçant, sous la contrainte logique de
l’efficacité électorale, notre peuple envahi, violenté, colonisé, à
l’autocensure, la domestication des émotions et à l’abandon de la résistance de
terrain, le tout en vue d’échéances électorales qu’il a perdu avec méthode
depuis 45 ans.
2 – En mélangeant à son programme anti-immigration des
thèmes qui divisent (euro,
retraites, nationalisme, autonomies régionales, etc.) qui rendent impossible le rassemblement d’une
population qui ne s’accorde pas toujours sur les questions secondaires (économie, construction européenne,
etc.) mais sur la claire conscience
d’une colonisation de peuplement mortelle à brève échéance.
3 – En sabotant la production d’une élite politique
organique par le tri méthodique des compétences sur la base du carriérisme, de
la soumission ou de l’incompétence. Un parti qui a attiré puis éloigné, dégoûté
ou rejeté des centaines de milliers de personnes et les meilleures volontés
depuis 45 ans.
4 – En laissant le soin à une famille certes
talentueuse, mais qui se défend mieux qu’elle ne gouverne, de décider du sort
d’une civilisation et de rendre impossible (parce que le FN attire à lui les moyens, les médias et
les militants) l’apparition d’un mouvement
alternatif capable d’enrayer la colonisation de peuplement.
Après 45 années d’échec, la population française
d’origine européenne s’affaiblit, les courbes démographiques rendent chaque
années de plus en plus impossible l’arrêt du remplacement de population et le
Front national lui-même adopte progressivement un point de vue "électoralement
réaliste" sur cette question. Ce processus annonce déjà la suite. Il n’y
aura bientôt plus de solution institutionnelle et électorale au remplacement de
population faute d’une majorité pour la souhaiter, faute d’une majorité
d’Européens en France.
Chaque année avec le Front national est une année
perdue pour réagir, construire, bloquer l’invasion migratoire.
Le constat à en tirer est simple.
1 – Tout ce qui est susceptible de détruire ce mouvement,
de saper sa légitimité, sa crédibilité et celle de ses dirigeants est
souhaitable et ce, dès aujourd’hui.
2 – La disparition ou la minimisation de ce mouvement
est la condition préalable à l’apparition de réponses politiques (électorales, militantes, solidaires) capables de porter un sursaut vital avant une mort
annoncée irrémédiable si rien n’est fait.
3 – Chaque personne convaincue de ce constat doit
cesser d’apporter toute contribution au Front national. Mais plus encore, il
faut tenir ce mouvement pour l’adversaire prioritaire, non du fait de la bonne
volonté de ses militants (qui ne mesurent pas encore son rôle néfaste) mais parce qu’il nous condamne collectivement à la disparition. Chaque
personne convaincue de cela, doit tout faire pour en finir au plus vite avec ce
mouvement, en respectant ses membres sincères qui croient contribuer à une
cause juste. Tout doit être fait pour affaiblir le Front national. A vous
d’imaginer ce qui y contribuera le plus et de le mettre en œuvre sans délais.
4 – Aucun des problèmes qui se posent à ce pays
n’existe en comparaison de celui du remplacement de sa population. Aucun des
sujets annexes qui peuvent intéresser les uns et les autres ne doit être
considéré comme une raison suffisante pour perdre de vue l’insurrection
politique contre la colonisation et le grand remplacement.
À ces conditions, un nouveau mouvement peut apparaître
et réussir en quelques années ce que le Front national n’a pas réussi à
réaliser depuis 45 ans. Cela sans négliger aucun des rapports de forces
nécessaires à la libération et à l’occupation. Il se constitue déjà, mais son
avènement dépendra de la disparition ou de l’affaiblissement préalable du Front
national, quel que soit le nom que celui-ci choisira de se donner dans les mois
à venir, sous la pression des affaires judiciaires qui le poursuivent.
N’oubliez pas que Macron et Trump n’existaient pas politiquement voici trois
ans.
Ce texte n’est pas signé car il est l’expression d’une
vision collective. Il est un virus que vous devez répandre, partager par tous
moyens à votre convenance. Il n’est pas une plateforme de discussions inutiles.
Il contient une analyse simple et claire et des consignes que vous devez
appliquer dès aujourd’hui, si vous les partagez, si vous voulez vivre. Depuis
45 ans, ce parti a eu sa chance, Finissons-en avec le Front national.
Maintenant ! »
« Collectif pour en finir avec le Front national »
Votre suggestion (https://demainalaurore.blogspot.fr/2017/05/perdre.html)pourrait en être une. Las! C'est foutu pour les législatives et cela me semble relever du rêve à très court terme : Je ne suis pas de cette paroisse, mais j'imagine que la base du FN doit se sentir aussi abandonnée que les autres par les appareils. Et que Phillipot a dû bien se border en "cadres" contrôlant un congrès. Il faut laisser se faire le probable désastre des législatives et voir comment ça se présente...
RépondreSupprimerC'est une idée qui flotte.
RépondreSupprimerOn retrouve une envie d'autre chose émise par beaucoup d'intervenants sur les blogs.
Je pense que le débat saboté + le départ de Marion ont accéléré une certaine prise de conscience.
C'est difficile de tourner cette page, mais ce sera sans doute nécessaire.
Nécessaire ? Indispensable!
SupprimerMême si Michel Wievorka a écrit que le Front national empêchait l’essor de mouvements « plus radicaux », je ne vois pas ce qui empêcherait ses remplaçants potentiels de sombrer dans les mêmes travers (guerres d’ego, électoralisme…) ; à partir du moment où la force candidate joue le jeu démocratique, elle est nécessairement imparfaite. C’est la nature de ce système.
RépondreSupprimer« 2 – En mélangeant à son programme anti-immigration des thèmes qui divisent (euro, retraites, nationalisme, autonomies régionales, etc.) qui rendent impossible le rassemblement d’une population qui ne s’accorde pas toujours sur les questions secondaires (économie, construction européenne, etc.) mais sur la claire conscience d’une colonisation de peuplement mortelle à brève échéance. »
Je comprends ce point de vue, mais il faut bien avoir à l’esprit que l’immigration de masse, même si elle revêt un caractère spécial par son aspect définitivement destructeur si elle dure trop longtemps, reste un symptôme du mal qui conduit à la décadence ; le combat ne peut être que global et moral, aussi, je ne crois pas à l’approche mono-thématique.
« N’oubliez pas que Macron et Trump n’existaient pas politiquement voici trois ans. »
Et ils n’ont existé l’un et l’autre que grâce à de puissants réseaux de pouvoir et d’influence…
Si un authentique mouvement nationaliste surgit, nul doute qu’il sera au contraire férocement combattu par le système médiatico-politique en place.
D’ailleurs, il existe en fait déjà des forces plus intransigeantes (par exemple, le Parti nationaliste français), mais auraient-elles le moyen de prendre le relais ? C’est compliqué, il faut une conjonction de facteurs dont le talent individuel n’est pas le moindre.
Mon sentiment sur ce texte est qu’il prend beaucoup trop de choses pour acquises ; repartir de zéro est extrêmement difficile, sans compter l’absence de réflexion sur la naïveté de la voie purement démocratique.
Je serais plutôt d’avis que la solution réside à la fois dans la métapolitique (réinformation et organisation) ainsi que dans l’entrisme, éventuellement : infléchir le FN de l’intérieur peut être une piste.
J’ajoute que le contexte politique pourrait se révéler intéressant :
1) l’apparition d’une force centriste dominante sur la scène électorale française va provoquer, par désir d’alternance (car alternance il y aura en conséquence de l’absence inévitable de redressement national), la possibilité de monter encore en puissance ;
2) la ligne de Marion Maréchal-Le Pen est à la fois intéressante et populaire au sein du parti, qui pourrait se restructurer ; le retour de l’intéressée dans les années à venir, ou même les germes de la contestation contre la gauchisation marino-philippotienne, pourrait appuyer ce projet de remettre le parti dans un plus droit chemin.
Vos remarques sont pertinentes.
Supprimer- S’agissant de l’immigration, c’est bien aussi un symptôme. Le FN se plante en l’abordant par la souveraineté ; celle-ci ne sert à rien sans le préalable d’une identité ! Reste à oser en décrire le contenu et… d’en convaincre ceux qui l’ont comme Monsieur Jourdain fait de la prose…
- S’agissant de l’euro, il se plante aussi dans les grandes largeurs en prenant le chantier à l’envers : Réclamer de Sortir de l’Euro !? Cata assurée ! Il faut en revanche marteler que l’Euro n’a pas d’avenir, que l’Euro tue l’Europe ! L’argumenter pour… en préparer la disparition concertée…
- L’absence de puissants réseaux d’influence est bien sûr le handicap principal. Nul ne sait ce qui nous attend, mais la méthode Macron que le système installe paraît conduire à une sorte de grand machin dominant centro-mou où tout ce qui ne consentira pas à s’y intégrer sera assimilé par la propagande à de l’extrémisme rejeté à chaque bout de l’omelette ; tout. C’est peut-être une chance pour les recompositions à venir tant le "faire barrage" ne peut s’appliquer éternellement à "tout"… Le "désir d’alternance" que vous évoquiez sera plus fort. Reste à le préparer…
- Vous évoquiez Marion Maréchal ; ne parlons pas de 2022, mais notez qu’en 2027 (si tant est qu’il y ait alors encore des présidentielles^^) elle sera encore plus jeune que ne l’est Macron aujourd’hui^^