Juste trois remarques empreintes de
lassitude au sujet de ces élections :
- La première, c’est mon étonnement
jamais démenti chaque fois (et à mon âge ça commence à faire…) que, en bon pratiquant, je vais sacrifier au rite et déposer mon obole de
papier dans le tabernacle de la Divinité à bonnet phrygien, celle que Robert
Brasillach appelait la vieille putain agonisante
fleurant le patchouli et la perte blanche, la mal blanchie, la craquelée… Alors même que la susdite et ses Tables de la
Loi nous rappellent qu’arracher le droit de vote à la bête obscure a été une grande
victoire, plus essentielle encore que le droit de baiser hors mariage, je n’ai
jamais compris la pudibonderie de l’Idole. En effet, bien qu’elle soit par nature laïc et amorale, son
exigence de ne lui faire offrande que derrière un rideau montre bien qu’elle sait l’obscénité intrinsèque du geste qu’elle
demande à ses fidèles. Mais bon…
- La seconde, c’est mon étonnement
devant l’inquiétude, voire l’angoisse, surjouée par ses prélats, ses clercs et
ses bedeaux de paroisses devant l’abstention !
Leur tartufferie sur cette question est ahurissante. L’abstention n’est-elle
pas la bouée de sauvetage qui leur assure la pérennité de leurs prébendes ?
Que dis-je, l’assurance de leur légitimité de papier ? L’abstention n’a-t-elle
pas permis au cyborg Macron d’afficher un score de 66% avec seulement 49% des
acurabas inscrits ? Et en son temps le Pédalonaute près de 52% avec
seulement 41% ? Quant aux candidats En Marche! chez les "Français de
l’étranger", ils peuvent pour la plupart se pavaner depuis dimanche
dernier avec des scores de plus de 50% qui ne représentent parfois même pas 10%
des inscrits… Le nouveau Parti Unique est à cet égard comme les autres :
Il profite autant sinon plus encore que le vieux quadrille Bolcho-UMP-PS-FN, du
soutien sans faille du consortium des non-pratiquants…
- Si les deux premières remarques sont d’ordre
assez général, la troisième concerne plus précisément le résultat attendu des
scrutins des deux prochains dimanches : Ce sera peut-être une chance pour la France. Oui Madame,
oui Monsieur… Ne rêvons pas ; malgré certaines annonces très positives, le
quinquennat qui débute sera à bien des égards aussi catastrophique que le
précédent. Car la pensée unique ne
suffisant plus, il va nous faire découvrir toute la gracieuseté du Parti Unique… Et cela pourrait peut-être
enfin ouvrir les yeux de nos compatriotes ! Notamment sur la double et
immense connerie qu’a été à la fois le passage au quinquennat sans autre motif
que de permettre à Chirac de se représenter et l’inversion de l’ordre des
élections sans autre motif que d’éviter à Jospin de devoir faire campagne sur
un programme. C’est depuis ce moment-là que tout part à vau l’eau, qu’il n’y a
plus de projets mais seulement des
luttes d’egos…
Nous allons être en situation de Parti
Unique, n’en doutons pas. Et sans forces d’opposition ; même pas une "opposition
de Sa Majesté" bien propre sur elle mais, à chaque bout de l’omelette,
seulement deux poignées d’élus n’arrivant peut-être même pas à être assez
nombreux pour former un groupe parlementaire ; des élus "extrémistes"
ostracisés à qui on ne serre pas la main et contre lesquels "il faut faire barrage"…
Ça ne peut que mal se passer. On n’en
voudra plus. La prochaine fois, si tant est que la dette et le grand
remplacement nous laissent le temps, le minimum absolu de ce qu’il faudrait
faire, ce serait d’organiser la Présidentielle et les Législatives le même jour ! (Euh… "En même
temps")
Si d’ici-là la VI° République
bolchévique à Mélenchon ne s’est pas imposée dans la rue…
Le FN ayant fait 48% dans ma circonscription à la présidentielle qui nous a gratifié du "nouveau leader du monde libre", je vais quand même aller voter pour son candidat, sans trop d'illusions toutefois puisqu'il paraît que les retraités (moi mis à part) sont tout émoustillés à l'idée de voir leurs pensions impactées par la hausse de la CSG et ne voudraient pour rien au monde priver le petit génie de la finance, de la magouille et du Grand Remplacement réunis, du plaisir de leur enfiler bien profond dans les semaines et les mois qui viennent.
RépondreSupprimerBesoin d'ordre?
RépondreSupprimerAssurément; mais de quel genre ?
SupprimerJe vais me risquer à un autre commentaire frappé, crois-je, de simple bon sens.
RépondreSupprimerOn a beaucoup entendu dire, en ce moment : "Donnons à macrouille la majorité dont il a besoin pour appliquer la politique pour laquelle il a été élu" (la vérité m'oblige à dire qu'ils ne disent pas "macrouille", par respect pour le "nouveau leader du monde libre" ; la vérité m'obligeant également à dire qu'il a été élu par défaut après avoir manoeuvré pour faire éliminer ses concurrents par les voies les plus déloyales avec les moyens directs et indirects de l'Etat, mais passons ...).
Alors je crois qu'une réforme constitutionnelle s'impose, qui consisterait à faire nommer (et révoquer quand nécessaire, s'ils ne godillottent pas assez bien) directement les députés par macrouille lui-même. N'est-il pas le mieux placé pour savoir ce qui est bon pour nous (et lui et ses sponsors, au passage) ? Et ne serait-ce pas beaucoup plus simple, et économique par dessus le marché ?
Et pendant qu'on y est, macrouille pourrait aussi désigner son successeur, résolvant ainsi les multiples questions que pose, avec tant d'à propos, votre article.
Je devrais peut-être mettre une mention précisant que, pour maintenir la haute tenue de ce blog, les commentaires se doivent d'être "constructifs"... Mais bon, la réalisation des cauchemars étant aussi vraisemblables que celle des rêves...
Supprimerd'ailleurs il me semble bien avoir lu et entendu de la part de son entourage que le second tour des présidentielles n'était même plus nécessaire, donc effectivement nommer lui-même les députés me semblerait une belle avancée démocratique qui ne serait pas sans rappeler la chambre des pairs de la monarchie française du XIX ème, une sorte d'aristocratie de droit banquier.
SupprimerLa prochaine fois on aura un "laïc" musulman qui sera vite remplacé par un imam pur jus.
RépondreSupprimerVotre pessimisme est pardonné. Car "les optimistes n'ont pas pitié des hommes"...
Supprimer:-)
SupprimerJ'ai déjà lu ça quelque part...je cherche.
RépondreSupprimerC'est ça: "la la la".