J’essaie d’ordinaire de
ne pas me laisser aller à traiter de sujets que l’on qualifie de people, même s’il m’arrive parfois de ne
pouvoir m’en empêcher vu-que-la-cour-est-pleine…
C’est le cas aujourd’hui.
Figurez-vous qu’en ces temps de canicule le torchon d’infos gratuit 20minutes, soucieux de meubler sa pagination à moindre
frais, a interviewé Christophe Barbier sur
la curiosité consistant à porter en permanence une écharpe rouge, en costard ou
en bras de chemise, douze mois sur douze et quelle que soit la température… Curiosité,
il va de soi, qui interroge tous les
téléspectateurs comme les lecteurs de 20minutes,
lesquels étaient à n’en pas douter dans l’attente angoissante d’une réponse à
cette grave question…
Aucun de ces guignols n’aurait
donc percuté sans avoir à enquêter que ce petit ramasseur de balle de Rolland
Garros ayant fait une poussé de croissance cet été, Christophe Barbier, donc, ne
peut se passer de son doudou. En fait non ; le doudou c’est juste pour mon
titre… Ce n’est pas un doudou et je ne sais pas trop comment appeler ça :
Peut-être une étiquette ? Oui ; Quelque chose comme la notice descriptive du produit. Le truc
indispensable pour que le consommateur puisse savoir de quel produit il s’agit.
Car le contenu de l’emballage varie tellement selon la pression atmosphérique
médiatique que l’indication de la marque en gros caractères est indispensable.
C’est l’écharpe qui fait l’homme. Le contenant définit le contenu. Sans l’écharpe,
il n’est rien. J’imaginerais bien qu’il y a à l’origine là-dessous une
suggestion d’un cabinet de conseil en communication pour donner au petit
malingre à tronche scolaire de bon élève un truc pour qu’on le remarque et qu’on
s’y habitue (surtout
dans les débats…) Un truc qui lui donne
un peu d’épaisseur en singeant des pointures comme François Mitterrand ou des
coffres comme Aristide Bruant…
Mais bon. Il n’allait
pas répondre ce genre de choses au pigiste-stagiaire de 20minutes payé avec des élastiques. Il lui fallait trouver autre
chose. Et quelque chose qui fasse si possible le buzz tout en montrant sa pleine adéquation au mainstream de l’air
du temps.
Notre Barbier prénommé Christophe,
né à Sallanches au pied du Mont blanc, enfant des Contamines de son propre
aveu, a donc répondu au pisse-copie de 20minutes (religieusement retranscrit
avec deux fautes d’orthographes dans l’articulet…) :
"- C’est
en hommage à mes ancêtres Touaregs que je continue à porter cette écharpe rouge
pendant l’été."
Que c’est beau !
Pour ce qui est de sa
lignée, s’il le dit c’est sans doute vrai, en cherchant bien et loin… Mais que
ce soit la raison du port permanent de l’écharpe, voilà une preuve – encore une
– que tous ces médiacrates nous prennent pour des cons !
Et la couleur rouge !
Couleur parfaite pour la signalisation routière, euh… la signalisation
télévisuelle.
Dans les premières
années de ce siècle, j’ai un peu bourlingué dans le sud libyen en compagnie d’une
équipe de natifs exclusivement composée de Touaregs vrai-de-vrai (non, pas exclusivement ;
il y avait aussi un employé Arabe du chef et on le reconnaissait au premier
coup d’œil : lui était en survêt’…) Eh bien je n’ai jamais vu de tissu rouge chez
ces gens !
Perso, vu chaleur et
soleil, j’avais initialement porté un tagelmust
(chèche) local qui, sous l’effet
de la transpiration, m’a fait la tronche toute bleue ! Je l’avais alors échangé
contre un jaune (que
j’ai d’ailleurs encore)
mais de rouge, point !
Bref, D’ascendance
partiellement Targui ou pas, le Barbier porte l’écharpe rouge. On se distingue
comme on peut…
MDR.....Nous allons regretter ton absence demain
RépondreSupprimeranne,
RépondreSupprimerbonjour
ah, il la porte meme pendant la canicule ?
c'était aristide Bruant qui portait une écharpe rouge, je crois...
comme vous le dites, l'écharpe fait l'homme...
Quand on vous dit que l'immigration est "une chance pour la France", ne cherchez pas plus loin : elle nous a offert Christophe Barbier, le touareg de 6e génération avec un prénom de kouffar et qui rase les barbus ...
RépondreSupprimerMais enfin! Tous les couillons ont leur signe de reconnaissance.
RépondreSupprimerImaginez-vous un ministre sortir de Matignon sans des dossiers sous le bras?
Imaginez-vous un médecin interviewé sans un stéthoscope autour du cou?
Imaginez-vous un journaliste interviewant les deux précédents sans un stylo dans les doigts?
Pourtant...
Un ministre qui ramène du travail à la maison.
Un médecin qui n'ausculte personne mais prescrit une bonne tisane.
Un journaliste qui n'écrit rien parcequ'illettré.
Pourquoi donc pas une écharpe rouge? Pour Barbier, un rasoir suffirait.
Certes, certes... Mais laissez-loi me faire plaisir !
Supprimerpourquoi ne disent-ils jamais la vérité ?
RépondreSupprimerIls ne seraient alors que ce qu'ils sont. C'est à dire pas grand chose...
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