Non savions que nos dirigeants politiques n’ont aucune prise sur la mondialisation, l’organisation de l’Europe, la finance, les délocalisations, le chômage, etc. La seule façon pour eux de cliver le débat se résumait donc jusqu’alors principalement à des affrontements dans l’ordre des moulinets de bras droitdelhommiens, des questions de société et quelques autres hochets comme des risettes catégorielles aux subventionnaires de la Kultur…
Dans ces domaines-là, il est évident que les degauche ont toujours par construction plusieurs longueurs d’avance. Mais ça ne suffit plus à l’acuraba moyen car rien de toussa ne répond à ses inquiétudes qui tournent bestialement autour du chômage, du pouvoir d’achat et de la fréquentation de son pied d’immeuble… Faut donc trouver autre chose…
En évoquant Schengen et une préférence communautaire (pour les marchés publics seulement, n’en demandons pas trop…) le sortant-à-sortir-mais-encore-là aura choqué Goldman Sachs, Bruxelles, Audrey Pulvar et Laurent Joffrin (excusez le pléonasme) mais n’aura convaincu personne. Au demeurant, ses annonces sont quand-même beaucoup moins éloignées des préoccupations de l’acuraba lambda que les quotas de femmes dans les conseils d’administration et d’hommes parmi les dames-vestiaires du Sofitel…
Et du côté du pré-élu président pédalomobile, quoi de neuf ? Bon, d’accord, l’embauche de 12 000 profs par an c’est bien. Vu qu’on peine déjà à trouver 6 000 candidats chaque année et qu’en baissant la barre des notes au CAPES on n’arrive même pas à garnir les postes à pourvoir, on a là une opportunité de relance pour la traite négrière : faudra importer de la main-d’œuvre pour cultiver les salles de classe, ça passera mieux que pour les champs de coton…Voilà une mesure tout aussi exemplaire du changement c’est maintenant en permettant d’accroître la diversité, qu’exemplaire de notre philanthropie humanitaire en vidant l’Afrique des dernières maigres compétences dont elle a besoin… Quoi d’autre ?
Eh bien, compléter, toiletter, rénover la Constitution ! Et que je te balance des paroles verbales de tribune tout azimut. Le premier truc visait à y intégrer la loi de 1905 ! Allez savoir pourquoi. Sur le plan des principes, soit la République n’est plus une et indivisible, soit l’Alsace-Moselle devient Territoire d’Outre-Mer après avoir départementalisé Mayotte et Saint-Pierre & Miquelon… D’autant que la loi de 1905 ne saurait être constitutionnalisée en l’état sans quelques modifications de détails. Pensez au statut de l’immobilier des trois vieilles (l’église, le temple et la synagogue), n’est-il pas discriminatoire à l’égard de la 2° religion de France ? Vous m’avez compris… Bon, laissons-ça sur l’étagère, on verra après les élections… Alors quoi faire pour marquer un grand coup et sidérer les imaginations ?
"Supprimer le mot RACE" ! Reflexe assez jouissif de la part d’un athée pour qui la Lumière est une création ex nihilo modèle 1789 modifié 1981… Relisez la Genèse : Le Logos de Dieu crée le ciel et la terre etc. Il les nomma et les choses et les êtres existèrent parce qu’Il les nomma ; puis a’adam (en Hébreu l’homme générique, l’humanité) continua le boulot en nommant… Au fond de son cortex reptilien le culbuto pédalomobile sait ça ; il est convaincu que les choses n’existent que parce qu’elles ont reçu un nom. Supprimons le nom et nous en seront débarrassés !
Donc : Elle (la France) "assure l 'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion" devient aussi sec Elle "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine ou de religion"…
- Conclusion tirée par les meilleurs bac+18 de Terra Nova :
Tout baigne. On a supprimé un mot superflu indiquant quelque chose qui n’existe plus…
- Conclusion tirée par le premier futur juriste ou employé des Postes âgé de 12 ans et s’exprimant en français courant :
Désormais, en matière d’égalité devant la loi, une distinction faite en fonction de la race n’est plus inconstitutionnelle. Cherchez l’erreur…
Il n’y en a pas. Cette modification est en effet un préalable nécessaire pour éviter que certaines lois futures instaurant de nouvelles discriminations positives soient retoquées par le Conseil Constitutionnel…
Quoi qu’il en soit, notre futur grand chef semble s’emmêler chaque jour un peu plus les pinceaux dès qu’il aborde une question sortant de ses domaines de compétence (les comices agricoles en Corrèze et le subtil mécano des motions, courants et votes internes au PS…) S’agissant de la Constitution, texte essentiel, on ne peut que lui conseiller de s’assurer un large consensus en réunissant un Grenelle ad hoc. Y participeront évidemment, chacune avec un poids équivalent, toutes les associations exprimant toutes les sensibilités laïques représentatives de la diversité de notre beau pays avec une prépondérance légitime accordée aux minorités opprimées. Sans oublier de faire une place au collectif des couples homosexuels Sri-Lankais bengaliophones de confession musulmane sans papiers parents d’enfants atteints de mucoviscidose… Ils ont sûrement des choses à dire, à partager…
Ce Grenelle-là, nous l’attendons tous ; pour sauver l’euro, pour réindustrialiser et créer des emplois, pour rénover l’Education, pour conjurer l’embrasement à venir de la guerre de l’impérialisme US contre l’Iran par sionisme interposé, pour que Jennifer Lopez reste en couple avec Casper Smart, pour… etc.
Pour ce Grenelle, sûr que Houria Bouteldja, Joy Sorman et Patrick Lozès feront d’excellents rapporteurs…
C’est vrai qu’il faut le faire ce Grenelle. Regardez-moi ça comme c’est ringard :
- La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
- La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
- La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la "Marseillaise". La devise de la République est "Liberté, Egalité, Fraternité". Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Pour refléter la réalité, ce serait si simple de se contenter de ça :
- La France est une République divisible, laïque et démocratique. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les êtres humains présents sur son sol et ailleurs. Elle respecte toutes les croyances non compromises dans ses heures les plus sombres. Son organisation est dispersée.
- La loi favorise l'égal accès de tous les genres aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
- Les langues de la République sont celles du monde. Elle n’a ni emblème national ni drapeau pour respecter l’Autre. L'hymne national est la "Franksilienne" (1) jusqu’à épuisement des stocks de communautés autochtones en voie d’extinction. La devise de la République est " Egalité, Diversité, Drouadlhom ou la mort !" Son principe est : gouvernement par les peuples pour chacun.
(1) – Texte officiel de l’hymne consultable en fin d’article ici.
"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"
"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.
vendredi 16 mars 2012
Pour un Grenelle de la Constitution…
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Compliments, vous avez fait le boulot à vous tout seul. Envoyez le texte à Culbuto 1er. ça lui
RépondreSupprimerrendra bien service vu qu'avec les trente-cinq heures il aura du mal à arriver au même résultat
avant 2017. Vous savez que c'est des coups à se retrouver conseiller spécial à l'Elysée, ça.
Félicitations d'avance.
Et amitiés.
Pour le CAPES :
RépondreSupprimerSont pas fous, les jeunes ! Ils ne se précipitent pas, même en période de chômage.
Va falloir les supplier…