"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 28 août 2012

Déboires d’ingérence…


Je ne voudrais pas trop m’attarder sur une rubrique de faits-divers dont nous avons tous des exemples en mémoire ; ce serait lassant et je laisse à F.Desouche le soin d’en établir le collationnement, ils font ça très bien et c’est bien…
Il s’agit évidemment de tous ces petits incidents survenant en Fwance et qui agrémentent notre quotidien : Ceux où de jeunes français bien de chez nous se font copieusement tabasser, et souvent suriner, parfois jusqu’à ce que mort s’en suive,  par des bandes de jeunes tellement indéfinis qu’ils en deviennent presque virtuels, au point d’être probablement fantasmés... Certes regrettables, ces incidents ont toujours pour origines des situations où la responsabilité doit être nuancée, voire partagée. On trouve à l’origine de ces agressions contentieux des motifs aussi variés qu’un égoïste refus de cigarette, le port incongru de prépuce calotte sur l’occiput, l’affichage d’un look cutané et vestimentaire trop caucasien signe ostentatoire de morgue sociale ou la compagnie d’une séductrice non respectueuse de la légitime pudibonderie des riverains… Bref, toutes raisons dont la diversité justifie qu’on évite de généraliser

Nous ne pouvons donc que louer la sagesse de nos gouvernants, édiles, autorités morales, pisse-copies (debout ou assis) et autres  commentateurs autorisés pour leur retenue en présence de tels faits-divers si anodins.

Mais nous ne devons pas être surpris de constater que nos gouvernants, édiles, autorités morales, pisse-copies (debout ou assis) et autres  commentateurs autorisés savent tout à la fois exprimer toute la force de leur compassion et toute la vigueur de leur autorité souveraine lorsque de tels incidents surviennent :

1°- Ailleurs, c’est-à-dire en dehors de leur zone de compétence et de responsabilité en matière de tranquillité publique.
2° - Plus précisément, là où l’on s’y attend le moins ; c’est-à-dire là où règne la Paix, l’Amour, les formes les plus ludiques et juvéniles de la démocratie pluraliste et de la laïcité la mieux contextualisée dans un printemps qui n’en finit pas.
3° - Enfin et surtout, lorsque les victimes des dits incidents sont plus que nos ressortissants, plus que de simples compatriotes lambda, mais des citoyens d’un genre exemplaire, aussi respectables qu’irréprochables par nature et par destination.

C’est le cas de Jamel Gharbi*. Ce brave homme se trouvant en ouacances à Bizerte (son douar d’origine) avait eu l’aimable, quoi que naïve, idée de descendre en ville faire quelques courses en compagnie de son épouse et de sa fille de 12 ans ; précisons que Madame était en pantalon et débardeur, la gamine en short…   
Mais écoutons plutôt notre brave Jamel encore tout tremblant :
"Nous avons croisé un groupe d'une cinquantaine de salafistes qui les ont agressées verbalement en raison de leurs vêtements d'été, qui n'avaient pourtant rien de choquant. Ils criaient ‘le bled est islamique !’ (…) J'ai été roué de coups, ils ont utilisé leurs poings, des gourdins, tout ce qu'ils avaient sous la main, j'ai échappé au sabre. (...) Personne ne m'a secouru. Je n'ai dû mon salut qu'au fait que j'ai réussi à m'enfuir. Si j'étais tombé à terre, ils m'auraient lynché… Mais le pire ce sont les cris de ma fille de 12 ans qui criait 'on va tuer mon papa ! on va tuer mon papa !' C'était cauchemardesque..." 15 jours d’ITT seulement…
Bref, incident qui finit bien comme on en recense chaque semaine chez nous quand quelque couillon néglige de changer de trottoir ou se trompe de rue dans l’irrespect du plus élémentaire principe de précaution. Pas de quoi motiver un communiqué de quelque instance que ce soit…

Oui mais oualà : D’abord, notre homme ne s’appelait pas Gaston Pelloux, ni même Moshe Simoun, mais fort honnêtement Jamel Gharbi !  Ensuite et surtout, notre Jamel, chargé de mission à la ville du Mans, se trouve être conseiller régional socialiste des Pays de la Loire !

Immédiatement après l'agression, Jamel et sa famille ont été pris en charge par l'ambassade de France. Cébien.

- Aussi sec, le président PS du conseil régional des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, a condamné "fermement cette agression violente et gratuite de la part d'une minorité d'activistes religieux" et ajouté "En relation étroite avec le Quai d'Orsay et l'ambassade de France à Tunis [rien que ça…], la collectivité régionale restera informée et attentive aux suites données…" Et notre huile PS de donner des ordres aux Tunisiens : "les musulmans doivent débattre des liens entre politique et religion car le silence actuel est insupportable…" [de quoi je me mêle ?]

- Tout aussi sec, [faut bien qu’on cause un peu de lui…] Bertrand Delanoë dénonce dans un communiqué "un acte indigne et lâche, perpétré par une minorité extrémiste, extrêmement minoritaire et non représentative [qu’en sait-il ?] qui porte atteinte aux valeurs de la Tunisie [c’est lui qui les décrète ?]". Avec en péroraison le blabla de rigueur : "Le peuple tunisien, dont je connais l'attachement à la tolérance, à la démocratie, au pluralisme et aux droits de l'homme, constitue le meilleur rempart face à l'obscurantisme et à l'extrémisme" avant d'exprimer sa "solidarité" et sa "profonde sympathie" à Jamel qui n’en a sûrement rien à foutre, aucune cellule d’assistance psychologique n’étant prévue dans ces cas-là pour sa fille de douze ans…

- Entre l’euro et l’emploi, la prépa du budget et les Roms, Merkel et Mamère, le gouvernement ne pouvait évidemment pas être en reste : Sa Pointure international Laurent Fabius a donc assuré que "nos représentants en Tunisie contacteront le gouvernement. Ce type d'action ne peut pas être accepté" et déploré "l'absence d'aide de la population et de la police tunisiennes lors de cet évènement"…

Le devoir d’ingérence est une avancée formidable ! Enfin… Il le sera lorsqu’il s’appliquera dans nos villes et nos campagnes…

* NDLR : Ne pas confondre avec Jamel Eddine Gharbi (جمال الدين الغربي), homme politique tunisien membre d'Ennahda, ministre au sein du gouvernement Hamadi Jebali.

13 commentaires:

  1. La partie du peuple tunisien qui vit en France a voté majoritairement, en toute connaissance de cause, pour les islamistes. Ils avaient pourtant sous les yeux l'exemple d'une société laïque. Si les Tunisiens ont voté pour les islamistes, c'est qu'ils sont d'accord avec les façons de faire des islamistes. Ceux qui sont à plaindre sont ceux, minoritaires, qui auraient voulu autre chose... Donc, de quoi se plaint-on ? Ces discours, vous avez raison de le souligner, sont hypocrites et ridicules .

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    1. Ah oui, mais non, cépapossib, pasque Delanoé lui il est Tunisien et donc il connait bien l'attachement des Tunisiens à la tolérance, à la démocratie et tout le toutim.
      Donc on a dû se tromper en comptant les bulletins de vote.
      Je ne vois que ça.

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  2. Ca compte pas quand ça se passe là-bas, ils ont le droit. Et on la ramène ?
    Les "Tunisiens de France" ont voté pour que ça se passe comme ça chez eux. Je trouve qu'on devrait les obliger d'aller y passer toutes leurs vacances, avec femme(s) et filles. Surtout quand ils sont du PS…

    Mais qu'ils nous foutent la paix chez nous. Et ce n'est pas le cas.
    On n'entend pas grand monde du PS quand ça se passe à Paris ou Romorantin.

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  3. Excellent billet. Il ne faut pas s'étonner de ce qu'une politique trop favorable au communautarisme amène ceux des ressortissants des pays où l'intégrisme se développe à suivre et approuver les grands mouvements qui agitent leur pays.

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  4. Je ne voir rien d'anormal ni de choquant dans tout cela.
    Il faut bien comprendre que chez nous, de tels faits sont monnaie courante, la routine en quelque sorte.
    Le tabassage de mécréant présumé et autres mal mahométisés fait partie des procédures habituelles.
    Alors qu'en revanche, en Tunisie on n'avait jamais rien vu de pareil. Enfin, je veux dire, jusqu'à l'an dernier, au temps de ce sale tyran de Ben Ali.
    C'est donc tout à fait à bon droit que nos chers
    Socialistes s'indignent hesselliennement de la
    mésaventure de leur camarade élu franco-tunisien.
    Amitiés.

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  5. 1) Pourquoi les Delanoë et autres s'offusqueraient-ils de ce qui se passe en Tunisie quand ils ne réagissent pas plus quand cela se passe en France?
    2)Après le "soutien" de ses camarades, Jamel Gharbi est toujours socialiste? De quoi vous plaignez-vous?
    Il ne faut pas être plus royaliste que le roi.

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  6. J'aime les diagnostics comme celui-ci, ceux qui traitent de la schyzophrénie socialiste.
    La gauche bichonne les extrêmes (le clientélisme) tout en les condamnant quand ils agissent mal.
    Bon billet, qui me fait d'ailleurs penser qu'il est temps de renouveler la mairie de Paris. Autrement c'est retour aux années 60, calèches et bottes de foin!

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  7. kobus van cleef02/09/2012 19:43

    j'ai bien rigolé

    lu chez "un dernier verre pour la route" ( il y a quelques années )
    "il faut bac plus cinq pour conduire un bus et les conducteurs continuent à se syndiquer chez les défenseurs de leurs agresseurs"

    très jouissif

    c'est de la schedenfreunde, mais c'est si bon

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    1. kobus van cleef04/09/2012 13:50

      effectivement schadenfreunde , en Hallemand moderne "joie mauvaise" mais mon clavier a fourché , comme le pied du diable

      j'ignorais que les pays de la loire hébergeaient le mans ou inversement

      ça sent le cumul de mandat

      tiens , à propos du cumul de mandat , je voudrais savoir s'il existe des études dénombrant les élus pays par pays , et rapporté à la population de chaque pays

      pareil pour les ronds-points sur les routes

      il y en a en vronze , 20 000 , parait il , ce qui rapporté au nombre de kilomètres carrossables puis au nombre d'accident de voiture....comparons avec les autres pays d'europe

      rien à voir avec la discussion

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  8. kobus van cleef05/09/2012 16:44

    et sinon djamel largi

    ça sonne comme couscous garbit....

    c'était un couscous des années 80

    le gimmick c'était
    "ce couscous me rappelle les vacances au maroc !
    dzim dzim dzim zoing zoing ( divers bruits de derboukkas et de houd...)
    zoing zoing dzim dzim

    couscous garbit
    c'est bon comm' là bas , dis!"

    la légende familiale assure que c'est jm lepenn qui assurait la bande sonore et le visuel

    ce que j'ai toujours répugné à croire ( le vieux borgne -monté sur l'éléphant gétule- avait d'autres moyens d'existence , un peu moins mercenaires )

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    1. kobus van cleef08/09/2012 22:47

      je refais
      le nom du mec gharbi , me fait penser au couscous garbit des années 80 dont la pub télé était désopilante avec ce gimmick sonore , devenu , depuis , culte "couscous garbit , c'est bon comm' là bas , dit!"
      la légende assure que c'est jean marie le penn himself qui prononçait cette phrase en pataouète moderne

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