"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 20 novembre 2012

La Loi est pour tous mais c’est pas grave…



Dépassé 1° a rajouté une couche aujourd’hui à la totale "insuffisance professionnelle grave" de l’Exécutif (enfin, de ce qui en tient lieu)

Il n’y a pas de pays au monde ou de simple collectivité plus ou moins structurée, depuis la plus haute antiquité documentée et quelle que soit la latitude ou la longitude, où le "pouvoir exécutif", quelle qu’en soit la forme, n’était pas quelque part puissance et non impuissance… Notamment, qu’il soit scribe, publicain, missi dominici ou fonctionnaire, l’agent de l’Etat (de la tribu, du roi, de la ripoublik ou du kalifat) se devait de remplir sa mission sans états d’âme, point barre (sinon crouic)…
Et dans l’exercice de sa fonction d’officier d’état-civil, le maire agit comme agent de l’Etat, que ça plaise ou non…

Certes, je ne conteste pas, loin s’en faut, le droit à la clause de conscience et autre posture d’objecteur de ladite… Si un journaliste a ses vapeurs, qu’il en tire les conséquences… et en supporte le prix. Mais il faut savoir ce qu’on veut : Pour le fonctionnaire, ce droit inaliénable essentiel à la dignité humaine est une rébellion, une entrée en résistance légitime qui a aussi un prix, tel l’exemple donné par Philippe de Villiers qui a démissionné de la préfectorale après le 10 mai 81…

Bien sûr, il y a des arrangements… Et à cet égard, l’exercice du droit de retrait souvent invoqué par les enseignants ou cheminots me fait irrésistiblement penser au coïtus interruptus… Droit de retrait par ailleurs bizarrement jugé inacceptable pour les médecins et "soignants" en matière de fœtus-icide (pardon, de santé "reproductive")…
Mais, s’agissant de l’exercice de leur mission par les représentants de la puissance publique, les refus de faire le job n’ont jamais été officiellement actés comme légitimes par l’Exécutif en charge de faire appliquer la loi. Nulle part. Et les tolérances admises de le sont jamais qu’à titre d’exceptions au cas par cas. La sécurité et la sérénité des peuples, c’est Créon, pas Antigone…

Et voilà qu’aux officiers d’Etat-civil refusant de célébrer des mariages entre personnes du même sexe, Dépassé 1° concède "dans un souci d'apaisement" que s’ils refusent, c’est pas grave… On trouvera des petits arrangements à la mode Solferino, quitte à vous faire déléguer vos fonctions au dernier des conseillers municipaux d’opposition dans l’ordre du tableau… Bref, des arrangements à la mords-moi-l’nœud avec ses agents, à la manière des bricolages enfantins pour plus tard suffisants pour assurer notre redressement productif

A première vue, une déclaration sans portée, inutile, qui bruite une apparence de parole. Comme le gamin impubère qui fait des ronds dans l’eau en pissant dans la mare ; il se regarde faire, il est content : Il peu troubler l’eau stagnante, l’obliger à faire des rides concentriques ; qu’est-ce qu’il est fort ! Cinquante secondes après il ne reste plus rien…
A première vue… Mais à plus longue vue, en proclamant sa compréhension et la légitimité du refus de faire d’agents publics dans l’application de la loi, Dépassé 1° ne confirme pas seulement que son caractère, son indécision, sa procrastination, etc. ne sont pas adaptés au poste (ce qu’un simple bilan de compétence aurait suffi à déceler), mais il montre avec éclat qu’il n’en maîtrise même pas le prérequis le plus élémentaire.          
Rajout du 21/11 : lire à ce propos le papier de Coralie Delaume

4 commentaires:


  1. Cette information m'était rentrée par une oreille pour sortir par l'autre....Merci de lui avoir donné l'importance qu'elle a et qui m'avait échappée.

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  2. Je comprends votre propos, mais, dans le même temps, je me demande si refuser, pour un maire, de célébrer un mariage pédérastique, n'est pas aussi un acte de résistance, autrement plus efficace qu'une démission qui aurait pour effet de laisser les commandes officielles aux seuls acteurs de cette décadence à marche forcée.

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    1. Loin de moi l'idée de le voir démissionner d'un mandat d'élu. Je me suis peut-être mal fait comprendre en évoquant Villiers en incidence, ce qui n'a rien à voir : son job à lui à l'époque était le type même de fonctionnaire par nature et destination 100% "aux ordres" du politique...

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  3. Bien sûr que c'est une double connerie.
    D'abord parce que, comme vous le soulignez, cela revient à subordonner la loi aux opinions privées de chacun, c'est-à-dire à faire disparaitre la loi.
    D'autre part parce que ce que recherchent les partisans homos du mariage homo c'est à ce que leur "orientation sexuelle" soit officiellement reconnue et honorée au même titre - croient-ils - que l'hétérosexualité.
    Permettre une "clause de conscience" revient donc à priver le mariage homo de tout intérêt pour eux : cela revient à dire qu'il est permis de manifester publiquement sa désapprobation vis-à-vis du dit mariage. Horribile dictu!
    Pitoyables finasseries hollandaises.

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