Georges
Lautner est mort hier. Ça arrive à tout le monde. La Filipetti, paraît-il, s’est
fendue d’un communiqué d’hommage, blabla, etc. Par les temps qui courent, c’en
est presque indécent mais on et il s’en fout…
Arrivé à l’âge standard, il est parti continuer sa
vie autrement ; Dieu sait où mais je lui souhaite d’y descendre du brutal dans la cuisine avec ses acteurs…
De toutes façons,
ses "tontons" continuent leur vie dans notre espace-temps au grand
étonnement des vieux cons de la critique intello-institutionnelle. Rappelons-nous qu’à la sortie du film, Le Monde le qualifia de "cinéma digestif, dégradation du comique…"
Et tous les autres avaient emboîté le
pas…
Est-ce une
coïncidence ? Valeurs Actuelles*
a publié dans son numéro sorti avant-hier un article de Laurent Dandrieu titré "Les
tontons flingueurs ou le rire dynamité" où il évoque de façon très
pertinente les vraies raisons du succès dans
la durée de ce film en noir et blanc de 1963, devenu collector et toujours aujourd’hui film "culte"…
Car si ces
tontons flingueurs ne soignent plus les dingues ni "les dispersent façon puzzle avec la puissance d’un croiseur" (on aimerait tant…), ils servent toujours aujourd’hui à
soigner les gens normaux (les vrais)
en leur donnant de l’air, une qualité d’air qui nous manque de plus en plus…
A titre très
personnel et anecdotique, je garde un autre souvenir de Lautner. S’il fut le
réalisateur des tontons, je n’oublie
pas qu’il a aussi été le scénariste du Professionnel
avec Belmondo en 81. Ce film, nous avions pris le risque, Mme Plouc et moi,
d’aller le voir avec des amis pour occuper
l’attente. La date prévue pour l’accouchement était bien dépassée et RV
pris pour déclencher le lendemain, notre petit dernier étant réticent à quitter
ce ventre que je savais tout confort. A peine rentré du restau, départ en
catastrophe à la clinique en pleine nuit…
Surtout, je
me souviens qu’ensuite, pré-ado, le lardon en question, de lui-même, n’arrêtait
pas de se passer et repasser le vinyle de la musique du film par Ennio
Morricone… Allez savoir pourquoi…
* - L’article n’est pas en ligne, hélas.
j'apprends en te visitant que Lautner est mort ...j'avais beaucoup aimé de film et je crois que si on avait des gens aussi efficaces pour mener le char de l'état , il y a belle lurette que les buses des quartiers sensibles marcheraient en chaussons pour ne pas déranger leurs voisins ...
RépondreSupprimerpour la musique du film , tout bon psycho dira "ça l’interpelle quelque part" !
josette mamedjo
Il paraît que les Tontons ont été démontés par la critique "nouvelle vague".
RépondreSupprimerM'étonne pas !
Et heureusement d'ailleurs !
Juste à l'instant, sur la 3, je vois un hommage à Lautner et on y voit un passage de Bertrand Blier, avec comme annonce de nom "Bernard Blier"...
Ca continue...
Eh ! Oh ! Le "notre" c'est Bernard alias (Volfoni^^) Bertrand c'est son fils
SupprimerMais oui !
SupprimerLe père, c'est Bernard.
Mais les journaleux ont mis "Bernard", alors qu'on voyait Bertrand, le fils.
Mais c'est qu'est-ce que je dis !
Il y avait un petit passage d'interview de BERTRAND et ces cons ont écrit BERNARD !
Tu me suis ?
Joli, ton passage sur la naissance du ptit dernier !
RépondreSupprimer"Le professionnel", film avec des sorties d'Audiard impossibles aujoud'hui.
RépondreSupprimerVers la fin du film, Bébel réussi à pénétrer le château de la république où elle a planqué le dictateur africain qu'elle lui avait demandé de buter avant de se raviser et de le dénoncer. Flingue en pogne il pénètre dans le bureau du démocrate éclairé, bien que sombre, alors que celui-ci attend la pute qui lui est gracieusement offerte par la France. Le black essaie maladroitement de choper un pétard planqué dans un des tiroirs du bureau. En vain, plus rapide, notre professionnel lui coince la main et sort "tu vois, même malin comme un singe ça ne veut plus rien dire."
Fort heureusement il n'a jamais été question de banane dans cette scène.