Après le mariage homo, la pantalonnade tartarinesque
sur la Syrie et l’humiliation du grotesque psychodrame "Leonarda", François
Hollande nous a servi avant-hier un discours de plus. Pathétique tentative de
détourner l’attention de ce qui fâche et qui n’a trompé personne, ce discours au
prétexte des prochaines commémorations de la Grande Guerre a été la goutte de
trop.
Fidèle à son habitude de confondre la Chine et le Japon ou l’Islam et le bon vin, confondre les deux guerres mondiales n’est pas surprenant de sa part. Mais, obsédé par son souci de culpabilisation des Français, en citant Dreyfus, la résistance™, les juifs, les justes et la Shoah, il montre bien qu’il se moque comme de sa première chemise de la Grande Guerre qui fut LE désastre par excellence dont l’Europe entière ne s’est jamais remise.
Toussa avec un hommage démesuré aux soldats des
colonies (0,5 % des pertes) auxquels nous "devons une dette éternelle"
et une mention spéciale pour les 0,07% de fusillés (condamnés certes parfois à
tort mais souvent à raison pour désertion devant l’ennemi). Et quoi d’autre, s’il
vous plaît ?
- Ben, pas un mot, non, pas un mot, pour les 99,43% d’autres, pour les 1 345 000
braves types bien de chez nous, de nos familles, de nos aïeux, qui ont fait le
job, l’essentiel du job, et y ont laissé leurs peaux.
Commémorer cette ordalie n’appartient pas à cette clique d'idéologues qui
ne représentent plus personne. Bien sûr, le "Président" se prêtera lundi
avec le faciès de rigueur à ce qui ne sera pour lui qu’un "exercice obligé",
une "pantomime rituelle".
Mais voir "l’homme" François Hollande "ranimer la flamme"
est une insulte à la mémoire, une insulte et une humiliation rajoutée
post-mortem aux souffrances du pauvre type symboliquement enterré dessous. Et
ça, on va devoir le vivre en ôtant son chapeau, aux frais du contribuable sans
que ça provoque le dégoût et les cris d’orfraies des guignols se pissant dessus
à la moindre profanation de cimetière juif ou de "carré musulman"…
Si vous êtes parisiens ou pas trop loin, quelle que soit votre sensibilité, allez-y. Rejoignez la manif
du collectif "Hollande démission".
PS : Lire à l’occasion
le papier de Jean-Yves Le Gallou sur Boulevard
Voltaire.
Cher Plouc, je suis souvent d'accord avec vous, et je viendrais volontiers à la manif demain. Cependant, on ne peut pas dire qu'il n'y a rien sur les "braves types bien de chez nous".
RépondreSupprimerJe cite:
"C’est pourquoi la France ne peut oublier, un siècle plus tard, ceux des siens qui sont descendus au fond de cet abîme et beaucoup n’en sont pas revenus. Plus de 8 millions de Français – un cinquième de la population ! - furent appelés sous les drapeaux. 1 million quatre cent mille sont morts. Des centaines de milliers ont été blessés « gueules cassées », amputés, brûlés, gazés, qui ont porté tout au long de leur vie des stigmates, dans leur chair, sur leur visage, la marque indélébile de l’épreuve. "
Sur le côté gloubi-goulba du discours je suis d'accord, et sur l'écran de fumée aussi....
Merci d'avoir précisé. A vrai dire, j'avais écrit "quasiment rien..." puis viré en voyant que ça coupait les 1345000 en renvoyant les zéros à la ligne. Comme disait Alexandre Vialatte : "Un historien vraiment soucieux de son style fait perdre ou gagner la bataille suivant les intérêts de sa phrase et non pas ceux d’une ressemblance photographique avec des faits qui auraient po être tout différents ! C’est une question de conscience professionnelle." ^^
SupprimerEt c'est là qu on déconne grave: je n avais absolument pas entendu parler de cette manifestation. J yserais bien allé !
RépondreSupprimerexcellent billet que je plussoie a 95% seulement, voir Le Nonce ci-dessus ! :)
je n'en avais pas entendu parler non plus de cette manif ! dommage !
RépondreSupprimerY a-t-il un discours public de prévu aujourd'hui par les services de l'Elysée ou bien le président Hollande se restreindra-t-il à "gerber" au Soldat Inconnu sous l'Arc ?
RépondreSupprimerL'agenda de l'Elysée ne donne aucune précision :
Supprimer"10h30
Cérémonie du 95ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918. (Place Clémenceau, Arc de Triomphe – Paris)
12h15
Entretien avec les familles des militaires « morts pour la France » au Mali en 2013"