Durant
les chaudes dernières journées du mois d’août propices aux retours de vacances,
un brave homme voyageait à bord d'un autocar d'Eurolines en provenance d’Espagne, se rendant en France ou Dieu
sait où plus loin.
A la frontière, la police du même nom procéda à
un contrôle d’identité des passagers. Schengen n’existant pas pour rien, on
pourrait d’ailleurs se demander pourquoi. D’autant que nous ne doutons pas des
efforts déployés par la Guardia Civil
et les carabiniers espagnols pour contrôler les frontières extérieurs de l’U.E.
Mais bon Les consignes relatives à l’Etat
d’urgence aidant, nos policiers s’inspiraient sans doute du bon sens zélé
des gabelous attentifs au potentiel de primes offert par ce lieu, boulevard de
l’importation de shit…
Bref. Présenté selon les sources comme "Marocain"
ou "d’origine marocaine", notre voyageur précité n’avait pas la
nationalité d’un des Etats membres de l’espace Schengen puisqu’on lui reprocha
d’être dépourvu d’autorisation de séjour. Aussi sec, il fut "interpellé"
comme on dit et placé en centre de rétention…
J’ignore si son avocat était commis d’office
chichement payé avec des élastiques par le contribuable, aimablement fourni par
une assoc’ subventionnée (par
le même)
ou plus grassement défrayé par une mafia ; en tout cas il était futé et je
n’hésitais pas à faire appel à lui... Se référant au traité des Pyrénées signé
par Mazarin en 1659 et au dernier bornage contradictoire datant de 1866 matérialisant
le tracé de la frontière sur le terrain, le baveux fit valoir mercredi dernier
au tribunal, plans à la main et selon le procès-verbal d’interpellation, que l'arrêt
de bus où avait été effectué le contrôle ne se trouvait pas en France mais à 10
centimètres à l’intérieur du territoire espagnol.
Les policiers s’étaient donc saisis de son
client par abus de droit hors de leur juridiction.
La justice a donc
annulé le contrôle et l’homme remis en liberté ; en Fwance évidemment…
Ce pays est foutu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire